Dans le massif des Ecrins, Jean-Michel Bertrand filme les loups. Arrivées il y a quelques années d’Italie, les meutes reconquièrent les forets alpines françaises et perturbent l’équilibre précaire des bergers et de leurs troupeaux.
De retour au cinéma depuis le beau Marche avec les loups (2020) dont la carrière a été injustement interrompue par le Covid, Jean-Michel Bertrand emmène le spectateur vers son sujet de prédilection: le loup. Avec sa voix rocailleuse reconnaissable, le cinéaste nous livre sur plusieurs saisons ses réflexions philosophiques sur la place de ce grand prédateur dans la nature et, plus largement, celle de l’Homme. Cette fois, en plus de cheminer sur les sentiers forestiers et sur les crêtes des sommets, Jean-Michel Bertrand enfourche sa mobylette électrique pour partir à la rencontre des bergers et éleveurs locaux, mais aussi ceux des Vosges et des Abruzzes en Italie.
Avec des images superbes tournées dans l’environnement majestueux des montagnes d’Isère et des Hautes-Alpes situées à quelques heures de son domicile, le cinéaste naturaliste donne la parole aux acteurs de la montagne. Il suit les nouveaux bergers, des jeunes gens qui désormais envisagent le loup dans leur économie pastorale. Dans sa cabane de bois, refuge niché sous une roche, Jean-Michel Bertrand ne cesse d’admirer les populations lupines qu’il filme à travers ses « pièges » qui se déclenchent dès le mouvement des bêtes.
Avec Marche avec les loups, Jean-Michel Bertrand clôt une passionnante trilogie dédiée à cet inconnu pestiféré qu’est le loup.
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