Lorsque Angélique (Isabelle Carré), chocolatière en recherche d’emploi,  rencontre Jean-René (Benoît Poelvoorde), son futur employeur, c’est le choc: tous deux sont atteints d’hyper-émotivité. L’une ne peut s’émouvoir sans s’évanouir, l’autre ne peut révéler ses sentiments sans transpirer comme un bœuf. Très originale, l’idée de départ mérite le détour parce qu’elle s’attache aux différences. Mais le parti-pris du réalisateur s’enlise vite vers la comédie grossière: les décors, beaux au demeurant, empèsent l’environnement des protagonistes. L’entourage d’Angélique et de Jean-René (les employés de la fabrique de chocolat en particulier) est pitoyablement pesant. La musique beaucoup trop lourde. Bref, le trait est franchement trop appuyé. Reste cependant un beau duo d’acteur, qu’on a plaisir à retrouver, après « Entre ses Mains » d’Anne Fontaine. Benoît Poelvoorde est vraiment excellent.