L’histoire improbable de la rencontre d’un Staline vieillissant et d’Anna, une jeune médecin chargée de le soigner. En toile de fond, l’année 1952, et un contexte historique parfaitement reconstitué. Marc Dugain – qui adapte son propre roman – arrive avec beaucoup de crédibilité à insérer une histoire fictive dans la grande Histoire. Certains redouteront la langue française dans un film censé se passer en URSS et, surtout, dans la bouche d’un protagoniste historique. Le cinéma hollywoodien le fait bien sans complexe, alors pourquoi pas ce film? D’autant plus que le spectateur rentre rapidement dans le récit. La surprise du film, c’est la performance exceptionnelle d’André Dussolier en Joseph Staline: la posture, la voix, le regard… Impressionnant ! Marina Hands, très jolie camarade soviétique, et Edouard Baer complètent un casting surprenant, dans un film qui ne l’est pas moins. Tourné et Roumanie et en Russie, Marc Dugain réussit à retrouver une atmosphère désuète (les décors sont sobres) et tamisée.