Écrivain en herbe, Jongsu effectue des livraisons pour joindre les deux bouts. Son passé le rattrape lorsque le jeune homme tombe sur Haemi, une jolie pom-pom girl qui habitait le même village que lui. Jongsu succombe aux charmes de la jeune femme qui, au retour d’un voyage au Kenya, est accompagné par un nouveau compagnon, le ténébreux Ben. Jongsu acceptera-t’il cette relation en forme de triangle amoureux?
Adapté d’une nouvelle d’Haruki Murakami, le nouveau film du coréen Lee Chang-Dong mêle avec grâce la poésie et le thriller. Au cours de ses 2h30, « Burning » débute comme une romance sentimentale désespérée et se prolonge en un thriller psychologique déroutant. Avec ses ellipses, ses errances et ses belles scènes de cinéma à l’instar de la magnifique scène de danse de Haemi (incarnée par Jeon Jong-seo) sous les mélopées d’ « Ascenseur pour l’échafaud » de Miles Davis, « Burning » est indéniablement une oeuvre essentielle en cette rentrée cinématographique.
Le cinéaste, avec sa parfaite maîtrise du cadre et sa grande beauté formelle, suit son principal protagoniste interprété par l’étonnant Yoo Ah-In, l’œil hagard, la démarche hésitante et la motivation déterminée. Entre imagination et réalité, « Burning » laisse les spectateurs dans une délicieuse ivresse, comme dans un rêve éveillé.
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