En 1923 sort sur les écrans « Our Hospitality », le deuxième long-métrage produit, co-réalisé (avec John G. Blystone) et interprété par le génial Buster Keaton, acteur et réalisateur qu’admirait tout particulièrement Charles Chaplin. Presque un siècle plus tard, la magie opère de nouveau: l’oeuvre restaurée et mise en musique par Robert Israel est de nouveau visible, non avec une certaine émotion, dans les salles de cinéma grâce au distributeur Théâtre du Temple.
Buster Keaton narre dans « Les Lois de l’hospitalité » le destin malheureux de deux familles de l’Amérique profonde, les McKay et les Canfield, qui, de génération en génération, vengent la mort de leurs aïeux. Jusqu’à ce jour de 1830 où l’un des héritiers McKay – l’impassible Buster Keaton surnommé « l’homme qui ne rit jamais » – fraîchement débarqué d’un New-York encore bucolique, s’éprend dans le train qui le mène à Rockville de la fille des Canfield…
Le génie de Buster Keaton tient à un scénario aux multiples rebondissements et aux ressorts comiques irrésistibles. Son héros innocent et lunaire dépasse les clivages et prône la sincérité, la bonté et tout de même un certain courage lorsqu’il tente de sauver sa bien-aimée (interprétée par Natalie Talmadge, madame Buster Keaton à la ville) des torrents montagnards!
Du haut de ses presque 100 ans, « Les Lois de l’hospitalité » est un film décapant et vivifiant.
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