Une américaine à Venise. Jane Hudson (Katharine Hepburn) arrive en villégiature dans la Cité des Doges et s’installe pour quelques jours dans la Pension Fiorini. Outre sa logeuse la signora Fiorini (Isa Miranda), la quadragénaire pleine d’assurance y rencontre un couple d’américains moyens en voyage en Europe, un artiste et sa compagne trompée ainsi qu’un impertinent gamin des rues, Mauro. Célibataire à la recherche de l’amour pur, Jane tombe sous le charme d’un bel antiquaire italien (Rossano Brazzi).
On ne sait rien de la belle et mélancolique Jane, sauf que derrière son grand sourire, son énergie et son volontarisme se cachent un désespoir et une profonde solitude. Katharine Hepburn joue à merveille cette femme fragile et enfermée dans un carcan de puritanisme. Évoluant dans une Venise superbement filmée en Technicolor, cette oeuvre intimiste réalisée par David Lean est tout aussi comique que poignante lorsque son héroïne, femme au cœur de jeune fille, voit sa rigidité faillir lorsque l’amour surgit au coin d’un canal.
A ce titre, « Vacances à Venise » – « Summertime » dans sa version anglaise – est un plaidoyer bienvenu pour l’explosion des sentiments, l’amour libre et débarrassé des morales patriarcales qui semblent reconquérir les esprits de nos jours. Si Paris est une fête, la Venise de David Lean est bien la cité de l’amour.
Ce film qu’il faut absolument découvrir sur grand écran – ne serait-ce que pour les vues de Venise – ressort en salles grâce au distributeur Les Acacias.
Laisser un commentaire