Un dénouement heureux voit le jour pour le cinéma historique de Carcassonne, le Colisée.
Rappel des faits: en avril 2018, notre contributeur Rémi Pastor nous alerte sur l’annonce de la fermeture définitive d’un des plus anciens cinémas de Carcassonne. La construction par l’architecte Belin du Colisée, qui est en fait l’ancienne salle des fêtes intégrée à l’hôtel Terminus, est finalisée en 1914.
Quelques années plus tard, en 1922, le cinématographe s’installe définitivement au Colisée. Les séances publiques commencent dans la belle salle dotée d’un balcon et ornée de moulures qu’une verrière et des vitraux colorés surplombent. Aujourd’hui classé, le Colisée est une des plus belles salles de cinéma de France.
Après des mois de questionnements sur l’avenir du Colisée de Carcassonne, cinéma de quatre salles classées Art et Essai, le complexe ferme le 6 janvier 2020 pour une durée de neuf mois de travaux de réaménagements en vue d’une réouverture au mois de septembre prochain.
En plus de la remise à neuf de la salle historique de style Belle Epoque, deux nouvelles salles seront créées ainsi qu’un hall refait à neuf au rez-de-chaussée. Les salles secondaires existantes ferment pour être récupérées par le propriétaire de l’ancien hôtel.
La sauvegarde du cinéma Le Colisée est le fruit du travail acharné d’une multitude d’acteurs comme Les Amis du Cinoch, le collectif Ciné Bastide, les associations locales, les carcassonnais, les cinéphiles, les passionnés de patrimoine…
La ville de Carcassonne a pris l’heureuse décision d’acquérir le cinéma et d’en confier l’exploitation future au circuit CGR. En attendant la réouverture du Colisée, la programmation Art et Essai est assurée au multiplexe CGR.
Voir l’article sur la mobilisation pour la sauvegarde du cinéma Colisée de Carcassonne.
Ci-dessus: la salle historique du Colisée.
Ci-dessus: la salle 3 du Colisée.
Ci-dessus: l’ancienne caisse du Colisée.
Comme quoi, la mobilisation citoyenne porte ses fruits!
Les habitants de Carcassonne – et de la France entière – veulent conserver leurs lieux culturels. Les cinémas Art et Essai permettent cette ouverture sur le monde et sur les Autres.
Arrêtons de leur proposer de la standardisation, que ce soit dans les produits manufacturés comme pour la Culture. Les Français sont moins bêtes qu’on voudrait qu’ils soit.
Bravo aux associations et à la Mairie!