Troisième long-métrage de la réalisatrice trentenaire Hadas Ben Aroya, All eyes off me explore en trois tableaux les moments-clés de jeunes israéliens: Danny (Hadar Katz) apprend qu’elle est enceinte de Max (Leib Lev Lenin) qui lui-même entame une relation avec Avishag (Elisheva Weil). Cette dernière trouvera réconfort et tendresse auprès de Dror (Yoav Heit), un homme bien plus âgé qu’elle.

Ce qui, sur le papier, s’apparente à un conte rhomérien est en réalité bien plus cru et, surtout, d’une noirceur désespérée. La réalisatrice brosse le portrait d’une certaine jeunesse israélienne, fluide et papillonnante qui, in fine, ne trouve l’épanouissement ni dans les drogues, ni dans les expérimentations sexuelles extrêmes.

Formellement, All eyes off me magnifie les scènes, en particulier les très longs plans sur ses jeunes protagonistes, n’hésitant pas à filmer les scènes d’amour au plus près. Parmi ses protagonistes, la belle Elisheva Weil est indéniablement la révélation du film.

All eyes off me est bien le portrait des milleniums, certes libérés et décomplexés dans un monde de tensions, mais en quête de l’essentiel: le sentiment amoureux.

All eyes off me de Hadas Ben Aroya