Thibaut (Benjamin Lavernhe), chef d’orchestre prestigieux, voit sa vie bouleversée lorsqu’une leucémie le force à rechercher un donneur de moelle osseuse. Cette quête dévoile non seulement qu’il a été adopté mais qu’il possède un frère biologique. Thibaut fait ainsi la connaissance de Jimmy (Pierre Lottin), cantinier à Walincourt dans le Nord, et tromboniste amateur dans la fanfare locale.
Sur le thème éculé de deux personnalités que tout oppose, Emmanuel Courcol propose avec En fanfare une comédie bien ficelée, certes attendue, mais terriblement attachante. Les deux principaux acteurs, Pierre Lottin et Benjamin Lavernhe, y sont évidemment pour quelque chose dans ce feel-good movie social qui rappelle le film britannique de Mark Herman Les Virtuoses (1996).
Si on parle de déterminisme social dans En fanfare, on explore aussi deux mondes qui, à priori, ne sont pas fait pour se rencontrer. La musique – orchestre symphonique versus fanfare pittoresque – fait partie des éléments rassembleurs du film d’Emmanuel Courcol qui, ce n’était pas nécessaire, en rajoute une couche avec la fermeture programmée de l’usine locale.
Grâce à une écriture subtile et à un rythme soutenu, ce choc des cultures est une agréable surprise. Le cinéaste ni ne juge, ni se moque de ses personnages. Il cherche au fond d’eux une humanité enfouie et une grandeur d’âme. Saluons également l’excellente Sarah Suco en attachante petite amie.
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