La réalisation hyper-maîtrisée et bluffante de Paolo Sorrentino (qui nous en avait déjà subjugué sur « Les Conséquences de l’Amour ») ne cache pas un certain creux quant au scénario-puzzle de « Il Divo ». Pas facile de retracer (même en partie) les liens supposés de Giulio Andreotti avec la mafia italienne. Pas facile non plus de pénétrer à l’intérieur d’un personnage aussi secret que impassible. Ce film politique tient son originalité pas le traitement ingénieux que le réalisateur en fait, quitte à parfois perdre quelques spectateurs en route et à forcer le trait jusqu’à la caricature. Paolo Sorrentino arrive à en tirer un constat amer et cynique sur la classe politique italienne et ses collusions avec les affaires. Toni Servillo est magistral.