A Tel-Aviv, des femmes transsexuelles déambulent dans la nuit. Palestiniennes ou israéliennes, elles sont issues de familles musulmane, juive ou chrétienne. Une histoire raconte que l’une d’entre elles est parvenue jusqu’ici depuis Gaza. Ces femmes se racontent dans la lueur de la nuit.
Yolande Zauberman conclut sa « Trilogie de la nuit » entamée avec Would you have sex with an Arab? (2011) et M (2020) avec cette bouleversante incursion dans la rue Hatnufa à Tel-Aviv, décor principal de La Belle de Gaza. Elles s’appellent Talleen, Israela, Nadine, Danielle et Nathalie. Elles évoquent leurs chemins avant de devenir femmes. Un chemin forcément douloureux lorsqu’on sait qu’elles sont rejetées de leurs familles. A quelques kilomètres de là, au-delà de la frontière, les terroristes assassinent les homosexuels et les transsexuelles.
Ces combattantes de la nuit racontent l’Humanité. Courageuses, résistantes, engagées, elles livrent un témoignage fort de ce qui nous fait Homme. Croyantes ou athées, elles portent les valeurs les plus nobles en elles. Et pourtant…
Avec une grande délicatesse, Yolande Zauberman nous invite à connaître ces belles et lumineuses âmes qui, à l’heure des pogroms du 7 octobre 2023 et de la radicalité conquérante, font croire en une humanité meilleure. Avec sa bande musicale composée d’artistes du monde – Lucky Love, Amanda Lear, Kazu, Haim Moshe, Mashrou’ Leila, Sherine Abdel Wahhab et Nathan Zanagar – La Belle de Gaza ne peut que toucher durablement les spectateurs.
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