A cours d’argent, Albin (Denis Podalydès) et sa femme Justine (Sandrine Kiberlain) organisent une croisière fluviale pour le patron de cette dernière, Franck (Daniel Auteuil). Avec une bande d’amis, ils montent un weekend romantique à bord de La Pénichette pour satisfaire les exigences du peu sympathique chef d’entreprise. Mais tout ne se passe pas comme prévu.

La bande à Podalydès – Bruno derrière et devant la caméra avec son frère Denis – revient sur le grand écran avec un nouveau membre dans la troupe, Daniel Auteuil dont on connaît les débuts au cinéma dans les pochades comiques du début des années 1980. Dans cette Petite vadrouille, les comédiens s’en donnent à cœur joie dans les beaux paysages de Bourgogne, entre la Nièvre et l’Yonne – le film a été tourné sur le canal du Nivernais.

Si l’idée de départ – l’éloge de la lenteur, l’équipage amateur de la péniche – est totalement délicieuse et anachronique, le résultat est quelque peu paresseux et poussif. On attendait tellement du brillant cinéaste de l’excellent Comme un avion (2015) et de l’étonnant Bécassine (2018) et de sa troupe de comédiens. Bruno Podalydès reste malgré tout un digne héritier du cinéma de Buster Keaton et Jacques Tati où les petits riens de la vie forment un récit magique et attachant.

Il reste un petit goût inabouti dans cette Petite vadrouille malgré la présence lumineuse de Sandrine Kiberlain.