De facture assez classique, « l’Enfance du mal » est porté par la brillante interprétation d’Anaïs Demoustier, qui est décidément l’étoile montant du jeune cinéma français. Entourée de grandes pointures telles que Pascal Greggory et Ludmila Mikaël, la jeune interprète, qu’on avait aimé dans « Les Grandes personnes » et « l’Année suivante« , suit son bonhomme de chemin en donnant une légèreté et un naturel à ses personnages.
Ici, elle est est Céline, une jeune fille mystérieuse qui s’introduit chez un couple de notables provinciaux. D’abord rejetée par cette famille d’adoption, ils vont peu à peu se laisser séduire par cette fragile et courageuse jeune femme que la vie n’a pas toujours aidée. On pense à l’univers de Claude Chabrol dans le film d’Olivier Coussemacq et on aurait aimé que « l’Enfance du Mal » s’oriente vers un thriller psychologique infaillible. Mais le film ne révèle aucune surprise de ce côté-là. Cependant, on retiendra les frustrations et désirs, trop longtemps tus, que le couple quinquagénaire, dans leur trop grande maison d’un autre temps, va exprimer avec l’arrivée de Céline. Pascal Greggory est surprenant.
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