Au sein de la communauté française de Vienne, Henri (Benjamin Biolay) et Eve (Karine Viard) semblent comblés: lui, chef d’orchestre réputé, officie avec maestria à l’Opéra de la capitale autrichienne; elle est à la tête de la bibliothèque de l’Institut français. Mais un jour, Eve surprend des messages intimes sur le téléphone de son mari: Henri et Tina (Laetitia Dosch, vue dans Jeune femme), l’institutrice de leur fils Malo, ont une liaison…
Le nouveau film de Marc Fitoussi narre l’histoire d’un adultère au sein de la bourgeoisie française de la cité au bord du Danube bleu. Sauf que la relation extra-conjugale de son mari est mal acceptée par Eve: la quadragénaire, issue d’une classe populaire, a peur de perdre son nouveau statut social. Elle est ainsi prête à tout, face à ses amis aux aussi expatriés avides de commérages, pour sauver les apparences.
Karine Viard excelle – même si son jeu est parfois poussif – dans le rôle de cette femme trompée qui manigance un plan machiavélique pour écarter de la capitale autrichienne la maîtresse de son mari. Dix ans après Copacabana, Marc Fitoussi réalise avec Les Apparences une comédie sociale réjouissante qui vire vers le polar cauchemardesque. Benjamin Biolay, ne le dira t-on jamais assez depuis Stella, est un merveilleux acteur qui allie avec jubilation le cynisme et la nonchalance.
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