Beau jeune homme vivant à Londres, monsieur Ripois (Gérard Philipe) est un séducteur compulsif. En instance de divorce avec la fortunée Catherine (Valerie Hobson) lasse de ses infidélités, le frenchie s’éprend éperdument de la jeune Patricia (Natasha Parry). Méfiante, Ripois veut la convaincre de son pur amour en lui révélant ses liaisons malheureuses.
Réalisée en 1954, cette coproduction franco-britannique ressort dans une belle version restaurée distribuée par Les Acacias. Derrière cette entreprise, René Clément met en scène un personnage pusillanime et lâche qui ne dégage pas une grande sympathie malgré sa beauté.
C’est le grand Gérard Philipe qui endosse le costume de cet anti-héros qui se fera prendre à son propre piège. Tandis que le jeu de l’acteur, qu’il soit dans le registre de la comédie ou du mélo, semble un peu daté aujourd’hui, celui des personnages féminins est nettement plus relevé, en particulier Valerie Hobson et la belle Natasha Parry.
Tourné en décor naturel dans les rues de Londres, Monsieur Ripois est considéré comme un précurseur des films de la Nouvelle vague. On pense effectivement à Ascenseur pour l’échafaud (1958) lors des errances de son protagoniste dans la ville. Pourtant, Monsieur Ripois reste figé dans un certain classicisme qui casse quelque peu l’élan du récit.
Moins brillant que Plein Soleil (1960), on se laisse toutefois prendre au jeu de cette comédie qui, jusqu’à la fin, instille un doute quant à la sincérité de son héros.
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