D’abord, il y a l’exceptionnelle Yolande Moreau, absolument impeccable dans le rôle de l’artiste quasi autiste et débordante d’humanité. Ensuite, le film parvient sans aucune prétention à montrer le travail de création de Séraphine de Senlis et son rapport très intime à la nature. La nature quant à elle est filmée avec beaucoup de sensibilité. Partagé entre art et commerce, Ulrich Tukur est (comme toujours) parfait en découvreur et mécène de l’artiste. Aucune lourdeur dans Séraphine, la mise en scène rappelle celle de Lady Chaterley: belle, sobre et sans fioriture.