Qui sont Cynthia et Evelyn, deux femmes – l’une maîtresse, l’autre servante – recluses dans cet étrange manoir et s’adonnant à de troublants jeux érotiques? Lépidoptérophiles de surcroît – ce qui veut dire collectionneuses de papillons pour les profanes – elles ont de quoi intriguer le voisinage de cette petite ville située quelque part dans ce qu’il semble être l’Europe Centrale.
« The Duke of Burgundy » est une expérience cinématographique rare tant dans l’étrangeté et l’originalité de sa forme visuelle que dans son thème, peu abordé, de l’addiction de deux femmes à des jeux sadomasochistes. Cette accoutumance aux jeux sexuels parfois dangereux va totalement dérégler l’harmonie de ce couple hors-normes et l’enfermer dans une spirale sans issue. Très sensuel, le film du réalisateur de « Katalin Varga » et « Berberian Sound Studio » ne met en scène dans le quotidien des amantes uniquement des femmes: une voisine acariâtre, une séduisante conférencière bottée et même une ébéniste.
Ce troisième film du britannique Peter Strickland plonge le spectateur dans un monde fascinant fait de fantasmes et de danger. Enveloppé de la musique du groupe Cat’s Eyes, « The Duke of Burgundy » est une oeuvre intemporelle et charmante, portée par deux belles comédiennes: Sidse Babett Knudsen et Chiara D’Anna.
[…] les étranges « L’Annulaire » de Diane Bertrand (2005) et « The Duke of Burgundy » de Peter Strickland (2015). Parfois kitsch voire au bord du grotesque, […]
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