Dans l’Amérique de l’après-guerre, du New Jersey à la Californie en passant par l’Arizona, les pérégrination de la famille Fabelman et de leur rejeton Samuel (Gabriel LaBelle), cinéaste en devenir depuis qu’il a découvert enfant le film de Cecil B. DeMille Sous le plus grand chapiteau du monde (1952).
A 76 ans, le réalisateur Steven Spielberg se penche sur son enfance et son adolescence au sein d’une famille de la middle-class américaine. Père ingénieur de génie (Paul Dano), mère pianiste frustrée et exaltée (Michelle Williams), le petit Samuel se passionne tôt pour les images. Lorsqu’il reçoit sa première caméra, c’est pour mettre en scène sa tribu que composent également ses trois sœurs et son « oncle » Bennie (Seth Rogen). Jeune adulte, malgré la séparation de ses parents et l’antisémitisme à l’université, Samuel poursuit sa voie sacrée jusque dans les bureaux du cinéaste John Ford (David Lynch).
Conteur génial, Steven Spielberg met en scène, dans une classicisme fluide et filmé au cordeau, l’apprentissage depuis les années 1950 aux années 1970 de son alter-ego Samuel Fabelman. Nous ramenant à l’âge des possibles de son héros passionné, le cinéaste brosse également le portrait touchant de ses parents qui lui ont permis d’exercer son art. L’arrivée de l’oncle Boris (génial Judd Hirsch) sera le déclencheur de sa vocation.
Ce récit intimiste et ses merveilleux comédiens font de The Fabelmans le film le plus attachant de Steven Spielberg.
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