Sous le soleil de la Côte d’Azur, Marc (Jean Dujardin), la belle quarantaine, agent immobilier de son état, retrouve par hasard Cathy, son amour d’enfance. Alors qu’ils n’étaient que des gamins à Oran, Marc, gendre idéal et mari aimant, se sent irrésistiblement attiré par la troublante jeune femme (Marie-Josée Croze). Le nouveau film de Nicole Garcia brosse le portrait d’un homme ravivé par une blessure enfouie.
Comme dans ses précédents films (L’Adversaire, le Fils préféré, etc.), Nicole Garcia aime filmer les hommes et les situations familiales: la réalisatrice possède un réel sens de la mise en scène: les images sont très léchées, les environnement professionnel et familial exquis (Michel Aumont est parfait, Sandrine Kiberlain sous-exploitée), l’idée de départ assez originale (les événements d’Algérie reviennent par bribes). Mais il y a un je ne sais quoi qui alourdit considérablement le film. Est-ce dû aux flash-backs beaucoup trop explicatifs? Aux longueurs inutiles? On aurait aimé que l’histoire se concentre davantage sur ces retrouvailles ambiguës sur fond d’escroquerie immobilière (petite prestance du génial Toni Servillo, vu dans Il Divo). Jean Dujardin, après Le bruit des Glaçons confirme son ascension vers des rôles consistants.
Démonstration brillante des lacunes de notre mémoire intime.On ne peut se fier véritablement à rien, nos regards du passé comme du présent ne se posant pas toujours sur l’évidence.
Le film a des accents parfois « hitchcockiens ».