Adresse: 99, Avenue Foch Le Havre (Seine-Maritime)
Nombre de salles: 7
Anciennement: L’Alhambra.
Ce complexe cinématographique de 7 salles est situé sur la très belle avenue Foch au Havre. Les Clubs sont implantés dans un immeuble de béton, typique de la ville du Havre d’après-guerre, reconstruite par l’architecte Auguste Perret.
Menacé en 2006 de fermeture définitive, le cinéma a heureusement été racheté par la municipalité du Havre qui l’a mis en gérance. Mais l’arrivée du multiplexe Gaumont Docks Vauban change la donne et menace davantage Les Clubs. Contraint de baisser son rideau, le cinéma Les Clubs annonce sa fermeture définitive pour le 31 mai 2011. Un cinéma de plus qui disparaît au Havre après le Gaumont Colisée au 123 boulevard de Strasbourg.
Depuis le mois de mai 2012, Les Clubs arbore une nouvelle enseigne: celle temporaire du cinéma Sirius. Quatre salles sont ainsi mises à disposition le temps que le Sirius soit reconstruit.
Capacité du cinéma Les Clubs du Havre:
Salle 1: 350 fauteuils
Salle 2: 140 fauteuils
Salle 3: 110 fauteuils
Salle 4: 80 fauteuils
Salle 5: 75 fauteuils
Salle 6: 65 fauteuils
Salle 7: 60 fauteuils
Ci-dessus: Les Clubs annoncent leur fermeture définitive pour le 31 mai 2011.
Après la ville haute privée de salles depuis plus d’un quart de siècle, c’est la ville reconstruite qui n’a plus de salles (rue de Paris, boulevard François 1er , avenue Foch…).
Autrefois, elle avait le Kursall, l’ABC devenue deux « Concorde », l’Empire et l’Alhambra qui est devenu les 7 clubs à leur tour disparus.
A l’heure où il faut diminuer les déplacements (moins de pollution), je considère cette ville comme sinistrée sur le plan cinématographique surtout pour la proximité!
Depuis 6 mois installé dans la région, je constate que les Docks proposent finalement assez peu de VO et de films non-commerciaux. Il doit y avoir une population de centre-ville intéressée par une programmation de qualité, de proximité, accompagnée d’animations (jeune public, débats de société, liens associatifs et universitaires, création d’un festival); mais la « transformation » du Sirius ne va-t-elle pas répondre à cette demande ? Y aura-t-il de la place pour un deuxième projet ambitieux (reprise des Clubs) ? Une enquête auprès de la population permettrait de le savoir, mais à quel coût ? En tout cas, dans le contexte actuel de renchérissement de la mobilité carbonée, rapprocher les commerces et les services de la population est économiquement et écologiquement payant. Mais nos décideurs politiques en ont-ils pris la mesure ???
Je souhaiterais entrer en contact avec Jean-Fabrice Reynaud pour discuter d’une éventuelle reprise de l’activité des Clubs. Malgré le contexte difficile et une Mairie peut-être réticente (il faudra qu’elle m’explique), je suis intéressée à déposer un dossier de candidature.
Cordialement
Henriette Lemay
Le Havre: une ville catastrophique pour le patrimoine cinématographique et encore plus catastrophique pour ceux qui ont en horreur les mutiplexes par leur standardisation, le coût élevé des entrées, l’absence de convivialité…
Autrefois (années 60) 98% des havrais pouvaient se rendre dans un cinéma à pied( moins de 1 km.); aujourd’hui, ce n’est pas plus de 25%. La ville haute(environ 70 000h.) est devenu depuis longtemps un désert cinématographique alors qu’elle comptait quatre salle très dispersées en 1961: le Lido, l’Excelsior, le Marny et le Royal
Le cinéma Les Clubs a effectivement été racheté en 2006 par la ville du Havre suite à un accord entre l’exploitant (Jean Fabrice Reynaud) et la ville du Havre et ceci pour deux raisons :
1) Maintenir un cinéma commercial pour les habitants du Havre jusqu’à l’ouverture du Gaumont Docks Vauban (septembre 2009)
2) Et par la suite, transformer le cinéma Les Clubs en pôle art & essai.
La ville a donc proposé aux clubs une exonération de loyers à hauteur des investissements réalisés, ce qui a été fait entre 2006 et 2008.
De son côté, la ville du Havre a demandé une étude (réalisé par Jean-René Marchand), qui a donné un avis favorable à la rénovation du cinéma « le sirius ». pour des raisons qui restent encore bien discutables !
En 2011, Jean Fabrice Reynaud, ayant bien compris que le ville n’était plus vraiment de son côté, a lui-même demandé la mise en liquidation de la société auprès du tribunal de commerce (mai 2011) et ceci pour deux raisons :
1) Des arriérés de loyers réclamés par la ville alors qu’aucune demande de loyers n’avait été préalablement faite.
2) La transformation du batiment en 2015 pour les normes concernant les accès des PMR (ce qui implique un coup très important).
Bref, de bonnes raisons pour demander une mise en liquidation rapide de la société !
Cordialement.
Les Clubs.