Adresse: 30, place d’Italie à Paris (13ème arrondissement)
Nombre de salles: 3
Création: 1992
Fermeture définitive en 2005
C’est une courte vie qu’a vécu le beau complexe de trois salles Gaumont Grand Écran de la Place d’Italie.
L’inauguration du complexe a lieu le 12 juin 1992 avec le film de Jean-Jacques Beinex, IP5. La magnifique grande salle comprend 650 fauteuils disposés en gradins.
L’écran courbe possède une dimension de 24 mètre de base. Deux autres salles de moindres importance (99 places chacune) sont séparées de la grande salle et installées au premier sous-sol du centre commercial Italie 2; elles disposent d’une caisse à part. Elles offraient une bonne qualité de projection (écran de 8 mètres de base, fauteuils en gradins).
Certes le Grand Écran était abonné aux blockbusters en V.F., mais on pouvait voir dans les 2 petites salles des films plus confidentiels.
Aujourd’hui sauvegardée après une logue bataille juridique, la salle du Grand Écran est devenu le théâtre Treizième Art.
Ci-dessus: la caisse principale de l’ancien cinéma.
Ci-dessus: la caisse des deux salles annexes du Gaumont Grand Écran.
Ci-dessus: Les affiches publicitaires du Gaumont Grand Écran.
Ci-dessus: L’enseigne du Gaumont Grand Écran, côté avenue d’Italie.
Ci-dessus: la façade du Gaumont Grand Écran, côté Place d’Italie.
Bonjour,
J’ai connu cette salle moderne avec le lancement de ce cinéma avec la programmation dans la grande salle de « IP5 » de Jean-Jacques Beineix. Le dernier film d’Yves Montand, décédé avant la sortie du film. Pour avoir la meilleure image possible à la projection, on avait tiré une copie spéciale de ce film tourné en véritable scope 2.35 (n’oublions pas que sévissait déjà à cette époque-là le Super 35 (du scope « gonflé ») donc de moins bonne qualité sur grand écran (enfin selon le talent des directeurs de la photographie). « IP5 » a donc été présenté au « Gaumont Grand Écran » avec une copie issue d’un tirage de pratiquement du négatif original. Car l’écran était de la dimension du Kinopanorama mais à plat. Du coup, cet écran faisait plutôt pensé à un écran géant scope alors que la même dimension au « Kino » était un écran incurvé Cinérama (certes de moindre dimension que Feus « Gaumont-Palace » et Empire-Cinérama ».
J’avais remarqué que « Batman II » présenté au « Gaumont Grand Écran » souffrait un peu de sa projection car le Pano 1.85 sur cet écran était trop grand ; une image moins définie.
C’est pourquoi je suis allé dans cette salle très peu de fois. Au moins pour la reprise en director’ cut de « Blade Runner » (version où je me suis un peu ennuyé) et l’exclusivité de « Stargate » où j’admets que l’image était très belle (tournée en véritable scope Panavision). mais j’étais placé en haut de la salle pour éviter toute déconvenue d’une image moyenne vue de près.
Cette salle a finalement eu la mauvaise réputation (c’est ce que je pense) d’avoir accéléré la fin du Kinopanorama ». Un certain public s’étant déplacé vers cette nouvelle salle d’alors. Pour ma part, j’ai compris trop tard qu’au « Kinopanorama » avec Gaumont : la salle était devenue très belle avec des nouveaux rideaux de scène et des caches noirs pour cadrer l’image; Résultat : les films en scope au « Kino » étaient dans une proportion d’écran intelligent (moins agrandis qu’avant ; donc une meilleure image) et c’était seulement que lorsqu’un film en 70 mm pouvait-être diffusé que les caches noirs et les énormes rideaux rouges s’ouvraient pour laisser apparaître la totalité de l’écran incurvé Cinérama. À cause de cela ça devenait une salle Unique !
Auparavant, le « Kinopanorama » agrandissait trop les images des films en scope, je n’y allais que pour les films en reprise en 70 mm (en évitant les films gonflés en 70 mm).
Il manquait ceci au « Gaumont Grand Écran », cette intelligence de réduire un peu les formats de projection afin d’avoir une meilleure image.
Je me souviens plus à quelle occasion, j’avais eu un dialogue de sourds avec un projectionniste du « Gaumont Grand Écran » : il m’affirmait que son cinéma avait un plus grand écran que le « Kinopanorama ». Et moi de répondre (un peu agacé) : « Mais non celui du « Kino » fait également 240 m2 ! En fait, nous avions tous les deux raisons : lui parce que les scopes faisaient la totalité de l’écran et le « Kino » avait donc réduit d’une manière intelligente le format scope (c’est en allant voir « Pearl Harbor » aux débuts des années 2000 que je venais de me dire que j’aurai pu retourné plus tôt au « Kino »). Mais l’écran du « Kino » quant-à-lui pouvait toujours faire ses 240 m2 avec du 70 mm. Je regrette vraiment plus que d’autres salles la disparition du « Kinopanorama » dans son dernier habillage qui était plus que parfait.
Cinématographiquement votre.
À un détail près, l’écran était droit et non courbe, c’était vraiment une grande salle de toute première classe. L’article ne met pas assez l’accent sur l’indignation qu’a provoqué cet immense et incompréhensible gâchis !
(l’encart publicitaire pour « La Liste de Schindler » joue sur les mots, le film tourné et projeté au ratio 1,85:1 ne pouvait donc remplir la largeur totale de 24 mètres, et le rideau noir de cadrage n’était de ce fait pas entièrement écarté.)