Versailles vu par Benoît Jacquot, ça donne un film sobre et somptueux à la fois.

Dans Les Adieux à la reine, pas de mise en scène lourde, pas de costumes et de décors pompeux, mais du style et de la flamboyance. Les Adieux à la Reine narre les derniers jours de Marie-Antoinette à Versailles, avant sa fuite. La cour entend la rumeur qui bourdonne depuis la Bastille, s’inquiète davantage de propre sort que celui de la France. Dans cette grande maison où le maître ne règne plus, les valets et régisseurs s’interrogent eux-aussi de leur devenir. Sidonie (Léa Seydoux), la liseuse de Marie-Antoinette (Diane Kruger) n’entend rien que sont propre désir de servir la reine, puisqu’elle elle est, croit-elle, indispensable à la quiétude de cette dernière.

Autour de la toujours très mutine Léa Seydoux, expressive même dans ses yeux, un beau casting entoure la Reine, interprétée par une parfaite Diane Kruger: d’abord l’excellente Noémie Lovsky qui réitère un rôle semblable à celle qu’elle avait tenue dans L’Apollonide« . Vient le roi (Xavier Beauvois, le réalisateur des Hommes et des Dieux, également interprète dans L’Apollonide) désabusé et pâteux. Enfin l’intrigante Gabrielle de Polignac, la toujours irradiante Virginie Ledoyen, une fidèle du cinéaste avec des rôles titres dans Marianne et La Fille seule: presque vingt ans après ce film, Virginie Ledoyen n’a rien perdu de la sensualité.

Comme dans Villa Amalia » et Au fond des bois« , c’est le compositeur Bruno Coulais qui met en musique ce ballet crépusculaire grâce à une musique angoissante et virtuose.

Adapté du livre éponyme de Chantal Thomas, Les Adieux à la reine est à ajouter à la palette du grand cinéaste qu’est Benoît Jacquot.

Ci-dessus: Magnifique Virginie Ledoyen nue dans Les Adieux à la Reine.