C’est l’histoire du cinématographe, cette extraordinaire invention des frères Lumière qui vit le jour à Lyon en 1895. Elle est racontée avec passion par Thierry Frémaux, directeur de l’Institut Lumière, qui exhume une centaine de petits films parmi les archives restaurées. Ces trésors de 50 secondes chacuns ont été réalisés il y a plus d’un siècle.
Bien sûr, on y voit le premier film de Louis et Auguste Lumière, inventeurs de génie de ce qui deviendra un art majeur. « La Sortie de l’usine Lumière à Lyon » est rapidement suivi du film qui suscita l’effroi dans les cafés qui faisaient alors office de salles de projection: « L’Arrivée d’un train en gare de La Ciotat ».
Durant les années qui suivirent, les frères Lumière envoient leurs opérateurs cheminer la France, caméra à l’épaule, puis le globe afin de voir et comprendre le monde. Déjà, les frères Lumière et leurs collaborateurs envisagent le cinéma comme un art: la mise en scène est étudiée, les plans savamment exécutés et parfois même une direction d’acteurs proposée. En dix années (1895-1905), les pionniers du cinéma ont déjà tout compris au septième art. Non seulement ils le considèrent comme un loisir mais ils savent qu’il va contribuer à enrichir intellectuellement les femmes et les hommes de leurs temps.
Thierry Frémaux a sélectionné plus de cent films. Certains sont magnifiques: véritables trésors historiques, on vit la Belle Epoque dans les rues pavées de Lyon ou de Paris, à bord des calèches et d’hippomobiles, dans le parc des Tuileries ou à l’Exposition Universelle de 1900. D’autres montrent les archives familiales de Louis et Auguste dans leurs maisons de Lyon et de la côte d’Azur. Et puis il y a tous ces continents à parcourir, ce monde à découvrir et ces images venues d’Orient, d’Asie et d’Amérique à montrer aux spectateurs de plus en plus nombreux.
Après Bertrand Tavernier et son « Voyage à travers le cinéma français » on ne peut que s’émouvoir devant le travail remarquable de cet autre lyonnais qu’est Thierry Frémaux. « Lumière! L’aventure commence. » est une oeuvre nécessaire et indispensable.
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Cher Claude,
Nous transmettons à la communauté des cinéphiles votre « cadeau » de cette fin d’année 2017!
Toutes celles et ceux qui souhaitent quelques centimètres de pellicule peuvent se manifester auprès de contact@salles-cinema.com
Un trésor de plus mis au jour par un autre lyonnais.
À voir, que dis je, à se délecter de cette invention française peut être la plus géniale du XX° siècle !
( c’est sans doute exagéré, mais je le pense ).
La pellicule aura vécue 100 ans et meurt modestement devant le numérique. Alors j’offre aux nouveaux spectateurs, parents de demain et grands parents d’après demain, quelques centimètres de ces précieux rubans 16, 35, et 70 mm.* qu’ils transmettront plus tard à leurs enfants afin qu’ils sachent comment est né de successions d’images bien réelles et tangibles le 7° Art. Enfin j’espère…
*Extraits de bobines dépareillées qui sont en double voire en triple exemplaires; non soyez rassurés je ne gaspille rien, je ne sacrifie rien.