Après son diptyque à succès Les Trois Mousquetaires (2023) qui a renouvelé le genre de cape et d’épée, Martin Bourboulon s’attaque à un récit plus contemporain adapté du livre 13 jours, 13 nuits dans l’enfer de Kaboul de Mohamed Bida. Dans une capitale afghane abandonnée brutalement par les forces américaines, la France doit à la fois rapatrier ses fonctionnaires mais également protéger ses citoyens établis en Afghanistan. S’ajoutent, dans confusion la plus totale, des centaines de familles afghanes, demandant la protection de la France, qui se sont réfugiées dans l’ambassade.

Ce thriller politique, plutôt efficace, rentre dès les premières minutes du film dans l’action en se concentrant sur l’homme qui a permis au groupe de rejoindre l’aéroport. Policier d’origine algérienne bientôt à la retraite, « Moh » n’attend pas les décisions officielles et parvient non sans mal à négocier avec les Talibans. Il fallait un acteur de la trempe de

Sur une dizaine de jours et dans trois lieux distincts – l’ambassade, la route et l’aéroport -, le spectateur se remémore dans 13 jours, 13 nuits cet épisode historique dans lequel les promesses des Talibans – assurer la paix et l’intégrité des femmes – ont été vaines suite au départ des GI américains. Si la géopolitique n’est pas le cœur du film de Martin Bourboulon, c’est l’action et les moyens haletants de parvenir au but qui prime, avec des scènes impressionnantes de vérité. Aux côté de l’acteur des Enfants des autres (Rebecca Zlotowski, 2022), on retrouve la Constance Bonacieux des Trois Mousquetaires, la talentueuse

Ci-dessus: 13 jours, 13 nuits au Pathé Les Fauvettes.