A quarante ans, Rachel (Virginie Efira, lumineuse) entretient une relation avec Ali (Roschdy Zem). Ce dernier, séparé d’Alice (Chiara Mastroianni), est père d’une petite fille, Léïla. Dans cette nouvelle configuration, Rachel doit trouver sa place. Au contact de Léïla, Rachel découvre la tendresse maternelle.
La cinéaste Rebecca Zlotowski revient sur le grand écran après Belle Epine (2011), Grand Central (2013) et Une Fille facile (2019) avec un sujet plus personnel, certainement autobiographique. Il n’est pas seulement question de maternité contrariée dans Les Enfants des autres qui propose avant tout une réflexion profonde sur la famille et la place de chacun dans ces cellules mouvantes. Peu évoqué au cinéma, le rôle de la belle-mère qui doit « faire avec » une famille déjà installée.
En parlant de famille, la talentueuse réalisatrice fait jouer son propre père (Michel Zlotowski) dans le rôle paternel et son ami le cinéaste Frederick Wiseman dans le rôle du docteur. On voit même en toute fin du film une affiche où est mentionné Léa Seydoux, actrice qu’elle a fait tourner dans ses deux premiers films. Les amis ne sont-ils pas le prolongement de la famille?
Avec justesse et une délicatesse infinie, Rebecca Zlotowski évite les clichés: son personnage Rachel est une femme épanouie et réfléchie qui, à un moment de sa vie, envisage de nouvelles voies possibles. Tournée vers l’autre, amoureuse, c’est une héroïne du quotidien qui est incarnée, à peine une semaine après le magnifique Revoir Paris d’Alice Winocour, par Virginie Efira. L’actrice endosse avec grâce ce costume de femme forte et sensible aux côté de Roschdy Zem (Roubaix, une lumière – 2019), figure impeccable et attachante du cinéma français. A noter qu’à l’instar de Chronique d’une liaison amoureuse d’Emmanuel Mouret, une scène est tournée dans le cinéma parisien l’Escurial.
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