Adresse: 2 place de la Bastille à Paris (XIIème arrondissement).
Nombre de salles: 1
Création: 1937
Fermeture et destruction en 1984
Sur la célèbre place de la Bastille, un cinéma aujourd’hui détruit animait ce quartier populaire de la capitale: le Lux-Bastille. André Zucca, célèbre photographe qui donna une vision colorée des parisiens sous les heures sombres de l’Occupation, immortalisa cette salle à la façade cubique avec son large auvent arrondi.
Ce bâtiment en béton, avec ses hublots et sa monumentale façade, faisait figure d’un bel exemple de l’architecture des cinémas des années 1930-40. Sur les clichés pris par le photographe, « Paris » (1937) avec le grand Harry Baur et Renée Saint-Cyr ainsi que « Haut-le-Vent » (1942) avec Charles Vanel et Mireille Balin sont à l’affiche du cinéma permanent.
La gare de la Bastille en arrière-plan n’a pas résisté non plus à l’aménagement de ce côté de la place, aujourd’hui occupée par l’Opéra de Paris-Bastille. Dans les dernières années de son exploitation, le Lux avait vu sa salle divisée en un complexe de trois salles programmées par le circuit Siritzky sous l’enseigne Paramount Bastille.
Ci-dessus: photo aérienne de la place de la Bastille avec, au premier plan, la gare de de la bastille et le cinéma Paramount-Bastille, avant leur destruction. (Photo D’Hoste/Pix)
Moi aussi j’ai bien connu le « LUX-BASTILLE », c’était certainement la plus belle salle du quartier. La forme était super on était bien placé partout. De plus de temps en temps du parfum était diffusé dans la salle c’était fort agréable. Il a dû être détruit pour laisser place a l’Opéra Bastille, Dommage.
J’ai bien connu ce cinéma avec mes parents. Ils m’emmenaient voir Le Bossu avec Jean Marais. J’avais 10 ans.
Vos travaux photos sont magnifiques. J’aime beaucoup!
Bonjour,
J’ai connu le Lux-Bastille vers la fin des années 1960. Ce n’était pas le cinéma de quartier que je préférais car je trouvais les films projetés en cinémascope un peu étroit sur l’écran (Paris brûle-t-il ?, Khartoum) (*) et (**). Dans le même quartier, on avait « Le Liberté » (devenu depuis longtemps le complexe « UGC Gare de Lyon »), « Le Voltaire » (disparu) et le « Cyrano-Voltaire » (rue de la Roquette), trois grandes salles de cinéma de quartier. Mais nostalgie oblige avec ou sans madeleine de Proust, le « Lux-Bastille » restera toutefois parmi les salles de quartier que j’aurais fréquentés en aimant m’y rendre. Je n’ai jamais eu la curiosité de me rendre par la suite au « Paramount-Bastille ». Je me suis toujours posé la question comment on-t’il pu transformer cette salle moyenne sans balcon – qui était étroite vers l’écran – en trois salles , L’époque, il est vrai, était aux salles minuscules (sans parler de l’écran…) selon les complexes (ils en subsistent d’ailleurs de nos jours avec des complexes UGC à Paris).
(*) Mais à la création de la salle, on ne connaissait que le format standard ; un écran avoisinant le carré suffisait amplement. À la limite, la vision d’un film au format standard au « Lux-Bastille » avait peut-être plus de présence que le même format (avec plus de superficie) dans l’immensité du « Gaumont-Palace »… (voir document photographique de cette gigantesque salle avant l’ère du CinémaScope).
(**) Revoir ci-dessus le document photographique en vue aérienne du « Lux-Bastille ».