Le dos voûté, la démarche bancale, la voix éraillée… mais les yeux bleus sont toujours perçants. C’est le mythe Clint Eastwood qui nous offre dans Cry Macho, sa nouvelle réalisation après Le Cas Richard Jewell (2020), un film touchant sur l’apprentissage d’un adolescent mexicain auprès d’un vieil homme texan, Mike. Ancienne gloire déchue du rodéo, le vieux cowboy (interprété par Clint Eastwood) est chargé par son patron – afin de régler une dette – d’escorter son fils Rafa depuis le Mexique jusqu’au ranch paternel de l’autre côté de la frontière. Le road-movie, ponctué d’une halte touchante dans un village mexicain et jusqu’à la magnifique campagne texane, changera la vie des deux hommes.
Dès sa sortie en salles, Cry Macho ne bénéficie pas d’une aura éclatante dans la longue filmographie du cinéaste désormais nonagénaire. Certes, les clichés pleuvent (la mère de l’enfant hystérique et nymphomane, les méchants droit sortis d’une série B…) et le jeu du jeune acteur est mauvais. Mais le vieux cowboy qu’est Clint Eastwood touche les spectateurs qui assistent, depuis Impitoyable et en passant par La Mûle (2019), à la lente et inexorable déchéance d’un acteur désormais ancré dans la mythologie du 7è Art.
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