Tout oppose Jamie (Margaret Qualley) et Marian (Geraldine Viswanathan). Si la première est excentrique et libérée, la seconde peine à se dérider. En route de Pittsburgh vers Tallahassee (Floride) à bord d’une voiture d’occasion louée chez l’impassible Curlie (Bill Camp), le duo se retrouve impliqué dans un quiproquo.
Séparé temporairement de son frère Joel, Ethan Coen roule en solo pour sa nouvelle réalisation coécrite avec son épouse Tricia Cooke. Si le scénario a un air de déjà-vu avec ses personnages poursuivis malgré eux par des affreux malfaiteurs, Drive-away dolls dépasse son sujet par la présence du couple de lesbiennes que forment Jamie et Marian, son humour cinglant et ses intrusion psychédéliques avec Miley Cyrus (non créditée au générique).
Ces jeunes femmes-là pourraient être les filles de Thelma et Louise (Ridley Scott, 1991), même si l’action du film d’Ethan Coen se situe en 1999 dans l’Amérique conservatrice. Comédie potache et poussive qui assume son côté série b, Drive-away dolls bénéficie de dialogues au cordeau et, surtout, d’une interprétation électrique des irrésistibles Margaret Qualley (la fille d’Andie MacDowell) et Geraldine Viswanathan.
Avec cette farce sexy et décapante, le drôle de périple de Jamie et Marian n’est certes pas le meilleur opus du réalisateur de True grit (2011) et Inside Llewyn Davis (2013). Mais il a néanmoins le mérite d’insuffler un vent adolescent totalement rafraîchissant.
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