Lara est une adolescente comme les autres.

Entre ses cours de danse, le collège et sa famille, Lara n’a pas une minute à elle. Mais du haut de ses 15 ans, la jeune femme renferme un intime secret: elle est née garçon. Aidée de son père et d’une équipe de médecin, Lara entame un traitement hormonale pour préparer l’opération qui lui fera changer définitivement de sexe.

A première vue, le synopsis de Girl peut rebuter à l’heure où la question de l’identité sexuelle déferle dans les médias et les réseaux sociaux. Trop de mauvais commentateurs prennent la parole sur ce sujet éminemment important.

Mais voici qu’un jeune cinéaste dont c’est le premier film aborde la transsexualité avec amour et délicatesse. Lukas Dhont propose un récit d’adolescence comme une autre, un récit initiatique où de rudes épreuves sont à parcourir: une intégration dans un nouveau collège, une sélection dans une nouvelle école de danse et une détermination sans faille pour changer de sexe. Un parcours éprouvant pour devenir une femme et embrasser une nouvelle vie.

Point de haine ou d’incompréhension familiales, point de violences extérieures mais un amour inconditionnel d’un père (Arieh Worthalter) pour sa fille (Victor Polster). Le film est à rapprocher d’autres récits intelligents et sensibles: Tomboy de Céline Sciamma (2011) et récemment Une Femme fantastique (2017) de Sebastián Lelio.

Girl est un film exigeant, poignant et humaniste.