Dans le cadre de la sortie de dix films regroupés sous la bannière « Forbidden Hollywood » – une série d’œuvres tournées entre 1929 et 1934 échappant à la morale et à la censure du code Hays établi en 1930 – revenons sur l’un d’entre eux, le délicieusement lubitschien « Jewel Robbery », réalisé en 1932 par William Dieterle.
A Vienne, la pétillante baronne Teri (Kay Francis), mariée au vieux baron Franz (Henry Kolker), se retrouve témoin d’un vol dans la bijouterie Hollander. Teri, attirée par le brillant des diamants plus que par l’amour pour son mari ou son amant, est rapidement conquise par l’auteur du méfait, un séduisant gentleman dont on ignore le nom (William Powell). La baronne ne tarde pas à vivre sa folle aventure avec son cambrioleur d’amant.
« Jewel Robbery », adapté d’une pièce de Ladislas Fodor, est mis en scène avec efficacité et sobriété par William Dieterle pour la Warner Bros. On retrouve une unité de temps – le cambriolage – et de lieu – la bijouterie – ainsi que des dialogues savoureux et, évidemment, des situations cocasses. Surtout, c’est l’irrévérencieuse héroïne – jouée par la séduisante Kay Francis, magnifique dans « Haute pègre » de Lubitsch – qui transgresse les bonnes mœurs de la société aristocrate en s’amourachant d’un gentleman-cambrioleur. De morale: elle n’en n’a aucune. Son plaisir: les bijoux et les aventures amoureuses.
Ce film court – 1h10 – à l’élégante beauté, est un plaisir de cinéma à redécouvrir.
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