Lors d’une représentation à Edo avec sa troupe, l’acteur de kabuki Yukinojo Nakamura, reconnaît parmi les spectateurs les trois hommes à l’origine de la ruine et du suicide de ses parents : le magistrat Dobe ainsi que les commerçants Kawaguchiya et Hiromiya. Yukinojo élabore son plan de vengeance en utilisant Dame Namiji, la sublime fille du magistrat, tombée amoureuse de lui.
Sorti en 1963 au Japon mais quelques années plus tard (en 1979) en France au cinéma Saint-André-des-Arts à Paris, La Vengeance d’un acteur revient sur les écrans en version restaurée 4K grâce à Carlotta et Rimini éditions. Ce drame shakespearien qui baigne dans une atmosphère théâtrale d’une grande beauté, est d’une grande originalité avec un héros-vengeur à des années lumières des archétype de la virilité. En effet, Yukinojo est un acteur qui revêt des costumes féminins pour incarner sur la scène des dames. La force de cette homme efféminé se traduit dans le maniement des armes; c’est alors que La Vengeance d’un acteur propose des magnifiques scènes de combats.
Beau et drôle, avec parfois des dialogues un peu longs, le film de Kon Ichikawa, également réalisateur de l’excellent La Harpe de Birmanie, est un joyau porté par Kazuo Hasegawa qui joue un double-rôle, celui de Yukinojo et de Yamitaro, le « généreux voleur ».
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