Adresse: 30 rue Saint-André-des-Arts à Paris (VIème arrondissement)
Nombre de salles: 3
Cartes abonnement CIP (Cinémas Indépendants Parisiens) et UGC Illimité acceptées.
En plus de son activité d’exploitant du Saint-André-des-Arts depuis le début des années 1970 et pendant près de quarante ans, l’infatigable défenseur de l’Art et Essai Roger Diamantis s’était essayé à la réalisation avec Si j’te cherche… j’me trouve et à la production de films.
C’est dans un hôtel particulier d’une vieille rue parisienne, en plein Quartier Latin, que le cinéphile inaugure le 27 octobre 1971 deux salles de cinéma et entame un accompagnement des productions les plus exigeantes.
Classé Art et Essai, le Saint-André-des-Arts poursuit aujourd’hui le travail de son fondateur disparu dans les deux salles du cinéma principal et dans la salle annexe de la rue Gît-le-Coeur. Sa femme Dobrila Diamantis perdure ainsi une programmation éclectique et recherchée notamment à travers le cycle « Les Découvertes du Saint-André ».
Depuis juillet 2021, la société Shellac, déjà à la tête des cinémas marseillais La Baleine et Le Gyptis, assure la gestion et la programmation du mythique cinéma de Roger Diamantis. Dès lors, les trois salles programment davantage d’exclusivités, rejoignent l’association CIP (Cinémas Indépendants Parisiens) et acceptent la carte UGC Illimité.
Salle 1: 172 fauteuils
Salle 2: 147 fauteuils
Salle 3 (Salle rue Gît-le-Coeur): 182 fauteuils
Ci-dessus: l’enseigne du cinéma Saint-André-des-Arts, fondé par Roger Diamantis.
Ci-dessus: la troisième salle du Saint-André-des-Arts dans la rue Gît-le-Coeur.
Pour les 50 ans du Saint-André-des-Arts sort un livre dont la préface est signée Alain Cavalier.
Ci-dessus: Alain Cavalier, Dobrila Diamantis et Eric Diamantis lors de la soirée anniversaire des 50 ans du Saint-André-des Arts.
Ci-dessus: Micheline Daguinot, collaboratrice de Roger Diamantis, et Dobrila Diamantis.
Ci-dessus: le directeur de la photographie Renato Berta.
Ci-dessus: la semaine du 21 octobre 2022, pour les 50 ans du Saint-André-des-Arts.
j’étais projectionniste remplaçant au St André dès l’ouverture avec la Salamandre dans la salle 1 et Charles Mort ou Vif dans. la salle 2. Je garde un formidable souvenir de cet endroit ou l’atmosphère était chaleureuse. Roger Diamantis était attentionné et j’avais sa confiance pour les visions du matin pour les réalisateurs. Micheline Daguinot était aux commandes et partageait son temps avec le Mac Mahon. Cette salle et son équipe fut pour moi un tremplin pour ma carrière de perchman dans plus de 44 longs métrages en France, Allemagne et USA. Je croisais Roger Diamantis au Festival de Cannes et parfois nous prenions ensemble un petit déjeuner en terrasse non loin du Palais des Festivals.
Pour les personnes de ma génération, le travail de Roger Diamantis au Saint André des Arts a permis de découvrir de nombreux auteurs inconnus alors. Dès l’ouverture du cinéma le 27/10/71 avec « La Salamandre » d’Alain Tanner, puis « Family Life » de Ken Loach, « Général Idi Amin Dada » de Barbet Schroeder, « Au fil du temps » de Wim Wenders, les films d’Ozu, d’Oshima… J’ai été un spectateur fidèle, accordant une confiance absolue dans les films choisis par Roger Diamantis. C’était l’époque où les films restaient des mois (voire plus d’une année pour les premiers films programmés comme La Salamandre ou Family Life). Nous avions donc le temps de les voir ou de les revoir.
Je salue la mémoire de Roger Diamantis en citant ses propos parus dans l’ouvrage « Ciné-Passions » de Simon Simsi, » J’allais au cinéma pour me cacher, pour vivre la vie des autres, puis peu à peu j’ai vécu la mienne… Pour moi, les films que j’ai vus n’ont pas de chronologie, ils sont hors d’âge… Je me souviens aussi que beaucoup de salles de cinéma ont disparu… Je me souviens que j’ai été heureux ».
Pour ma part, j’ai été heureux en fréquentant le Saint André des Arts et me félicite que sa famille ait pris le relais avec une programmation toujours aussi exigeante.