Le cinéma sud-coréen excelle depuis quelques années déjà dans le genre policier où les meurtres sont souvent représentés avec réalisme et violence. Citons les chefs d’oeuvre « Memories of murder », « The Chaser« , « The Murderer« , « J’ai rencontré le diable » et tant d’autres. Un nouveau venu dans l’arène débarque sur les écrans, Yong-Hoon Kim, avec une première réalisation dont le titre renvoie à la marque américaine de cigarettes. Nous le verrons dans le film, le tabac, et plus particulièrement les Lucky Strike jouent un rôle symbolique. Dans cette nouvelle production, la veine meurtrière, adaptée de l’œuvre du romancier japonais Keisuke Sone, s’allie au registre de la comédie.
Dans une ville portuaire de la Corée du Sud, le destin de femmes et d’hommes s’entrecroisent, pour le meilleur et bien plus souvent le pire, autour d’une valise remplie de billets de banque. On croise ainsi un employé de sauna, un douanier, une patronne de maison close, une charmante prostituée, un mafieux local, un flic… qui ont tous en commun un lien direct ou indirect avec le magot si convoité.
Pour organiser son récit, Yong-Hoon Kim l’a découpé en plusieurs chapitres qui, comme cela est assez prévisible, trouvent une apothéose dans un final sanglant et rocambolesque. Le cinéaste offre dans « Lucky Strike » un spectacle malheureusement poussif et appuyé, moins maîtrisé formellement que ses aînés, où l’humour noir ne prend pas. Trop d’ingrédients plombent la recette d’un film au final indigeste qui aurait mérité moins de lourdeurs, malgré des acteurs attachants.
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