Paris, années 1990. Emma (Lou Lampros) et Sammy (Théo Christine) emménagent dans leur nouvel appartement avec leur jeune fils Nathan. Ils font la connaissance de leur voisin Cyril (Victor Belmondo), photographe. Sammy et Cyril entament une liaison secrète.
Derrière la caméra, le comédien des Roseaux Sauvages (1994) revisite à sa manière le trio du film d’André Téchiné dans son nouvel opus Vivre, mourir, renaître qu’il a situé dans la décennie qui a suivie celle des années 1980 et la découverte du Sida. En choisissant Sammy, Emma sait que son compagnon a eu des précédentes aventures avec des garçons. Mais ce qui menace le couple n’est pas tant l’adultère que la maladie et l’hécatombe de jeunes gens qu’elle touche, malgré l’avènement des trithérapies.
C’est ce qui sera fatal pour le duo formidablement interprété par Lou Lampros, la révélation de Ma nuit (Antoinette Boulat, 2022) et Théo Christine. Au couple parisien se greffe un être solitaire et désenchanté, Cyril, joué par Victor Belmondo dont la ressemblance avec son grand-père est frappante.
Dans un Paris bercé par la musique de Georges Delerue, le trio s’efforce de lutter contre la maladie qui le guette. Malgré un sujet difficile, Gaël Morel donne un souffle romanesque à ce beau film plein de vie. Les scènes tournées sur une île italienne, comme une parenthèse avant la tragédie, sont parmi les plus touchantes de Vivre, mourir, renaître.
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