Après avoir purgé sa peine de prison, Eddie Taylor (Henry Fonda) est décidé à revenir dans le droit chemin. Aidé par le père Dolan, aumonier de la maison d’arrêt, le jeune homme trouve un emploi chez un transporteur routier. Surtout, le séduisant bad boy envisage un avenir serein auprès de sa jeune et lumineuse épouse Joan (Sylvia Sydney), employée de l’avocat Stephen Whitney (Barton MacLane). Mais tout ne se passe pas comme prévu…
Au fil des mois, les œuvres du maître du film noir ressortent en version restaurée. A titre d’exemple, on a vu ces derniers temps la réédition des excellents Man hunt (1941) et House by the river (1949) et aujourd’hui J’ai le droit de vivre (You Only Live Once), une œuvre en forme de compte à rebours, distribuée par Swashbuckler Films. Tourné en 1937, le deuxième film américain de Fritz Lang pose la question du visage obscur de l’homme. Est-on mauvais par nature ou n’est-ce pas la société qui rend mauvais l’âme humaine? Fritz Lang penche pour cette dernière thèse en faisant d’Eddy un hors-la-loi permanent. Méprisé et rejeté malgré sa dette payée, Eddy pourra t-il empêcher le destin que la société semble lui tracer?
Avec ses multiples rebondissements et son intrigue haletante, J’ai le droit de vivre est également le portrait poignant et désespéré d’un paria prêt à vivre une vie d’homme comme les autres. Filmé avec maestro, depuis les brouillards nocturnes de la cour de prison, en passant par l’intérieur d’un wagon de trains de marchandises ou d’une automobile qui file sous la pluie, ce film noir du réalisateur viennois naturalisé américain en 1935 est porté par la belle interprétation du jeune Henry Fonda.
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