A quelques heures d’une retraite bien méritée, le très intègre Franco Amore (Pierfrancesco Favino), policier depuis plus de trente ans, dérape malgré lui lors d’une longue nuit milanaise. Probe, se vantant même de n’avoir jamais tiré une balle tout le long de sa carrière, Franco est en effet rattrapé par les affaires du cousin de sa femme, la jeune et jolie Viviana (Linda Caridi).
Dernière nuit à Milan débute par un magnifique plan-séquence au cours duquel la caméra survole la cité nocturne pour arriver dans l’appartement du couple, où une fête surprise attend le futur jeune traité. S’ensuit, à travers un flash-back et des scènes alternant les points de vue, la spirale infernale dans laquelle tombent le policier et son acolyte Dino (Francesco Di Leva).
Reprenant les codes du polar, le film très maîtrisé de l’acteur et réalisateur Andrea Di Stefano rappelle les productions américaines des années 1970, même si ici, la mafia chinoise a remplacé celle du Sud de l’Italie. Le cinéaste excelle en particulier lors de la longue et mémorable scène du tunnel qui permet à son héros de mesurer l’effroyable machination dont il est la victime.
Outre un scénario passionnant qui tient en haleine le spectateur et une mise en scène efficace, Dernière nuit à Milan bénéficie d’un casting parfait: l’excellent Pierfrancesco Favino, encensé dans le récent Nostalgia (Mario Martone, 2023), Francesco Di Leva – qui jouait le prêtre dans ce même film-, Antonio Gerardi dans le rôle du cousin mafieux Cosimo ainsi que la superbe Linda Caridi, découverte dans Lea (Marco Tullio Giordana, 2015), dans celui de la jeune épouse.
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