Sous la houlette de Jean-Michel Frodon, éminent journaliste et historien du cinéma, l’ouvrage Cinémas de Paris est attendu comme une référence après, entre autres, l’excellent Les Cinémas de Paris 1945-1995 co-écrit par Virginie Champion, Bertrand Lemoine et Claude Terreaux (1995). La déception est palpable lorsqu’on feuillette ce qui devait être « la nouvelle Bible » des amoureux des salles de cinéma.
Pourtant édité par les sérieuses CNRS Editions, Cinémas de Paris pêche par un trop grand nombre d’auteurs dont le style ne forme pas une unité vivante. Illustré par des photographies parfois de mauvaise résolution, Cinémas de Paris n’apporte rien de plus, ou si peu, à tous les recueils déjà édités sur ce même thème.
Le tableau esquissé ci-dessus est sévère mais il faut tout de même relever des passages passionnants, ceux de Jean-Michel Frodon en particulier dans sa conversation avec Dina Iordanova. D’autres articles rehaussent le niveau général de cet ouvrage qui tend davantage à l’anecdotique qu’à la rigueur historique et sociologique.
Quand au parti-pris de se pencher sur certains cinémas et en oubliant d’autres pourtant essentiels pour la compréhension sociologique des quartiers parisiens (le Saint-Lambert par exemple), l’interrogation demeure.
Sous la direction de Jean-Michel Frodon et Dina Iordanova
Cinémas de Paris.
CNRS Editions
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Le lecteur de ce site va nous trouver tatillon, mais lorsqu’en page 174 de « Cinémas de Paris » l’auteur affirme que le cinéma Helder est l’actuel UGC Opéra, il y a de quoi s’étrangler… Le premier est devenu un fast-food et le second est installé à quelques mètres en remontant le boulevard des Italiens.