C’est, avec Eugène de Rastignac, l’une des « montées à Paris » les plus célèbres de la littérature française. Lucien de Rubempré, le natif d’Angoulême, effectue sa fulgurante ascension dans le milieu de la presse parisienne de la fin du XIXè siècle. Mais à force d’ambition, de naïveté et de compromissions, le héros de Balzac s’y cassera les dents.
La flamboyante adaptation de Xavier Giannoli détonne avec le film de Marc Dugain, écrivain et réalisateur qui a récemment sorti son sobre – et néanmoins excellent – Eugénie Grandet du même auteur. Dans Illusions perdues, tout est cynisme, aucune bonne âme n’est à sauver – sauf peut-être l’aristocrate provinciale Louise (Cécile de France) et la plébéienne Coralie (Salomé Dewaels). Le cinéaste possède cet efficace sens du rythme qui permet à sa distribution chorale de produire de savoureuses confrontations, notamment avec l’excellent André Marcon interprétant un superbe Baron du Châtelet.
Après Eté 85 de François Ozon, Benjamin Voisin en Lucien confirme un talent en pleine éclosion.
J’ai vu et adoré ce film !
Les thématiques sont finalement si humaines et actuelles !
Pourtant il s’agit bien d’une adaptation de Balzac, donc début XIXè siècle.
Je n’ai pas eu le plaisir de lire l’œuvre originale, mais cette adaptation donne vraiment envie de s’y plonger !
Quant au casting, les acteurs sont tous si bien choisis pour leur rôle ! Des pros dans tout leur art !
Je tenais tout de même ici à placer une mention spéciale pour Xavier DOLAN, qui passe ici de l’autre côté de la caméra et se révèle être une finesse et d’une justesse remarquables !! D’autant plus qu’il incarne un personnage tout en nuances : les subtilités de son jeu sont véritablement bluffantes !
Enfin je ne peux terminer sans dire quelques mots à propos de la musique, des décors, couleurs et ambiances, qui nous transportent littéralement et contribuent bien sûr énormément à la beauté de ce film et au plaisir procuré par son visionnage. Je vous le recommande très chaudement !