Tout juste âgé de 17 ans, Lucas (Paul Kircher) vient de perdre son père. L’adolescent, qui vit désormais seul avec sa mère (Juliette Binoche) dans les environs de Saint-Jean-de-Maurienne en Savoie, décide de rejoindre à Paris son grand frère Quentin (Vincent Lacoste). C’est dans la capitale que le jeune homme, à l’âge où tout est possible, est confronté aux choix qui engageront sa vie d’adulte.
A l’instar de Plaire, aimer et courir vite (2018), Christophe Honoré, qui joue ici le rôle du père du lycéen, puise dans ses souvenirs de jeunesse. Véritable éducation sentimentale d’un jeune homosexuel de notre siècle, Le Lycéen est porté par l’interprétation et la présence attachante de son interprète Paul Kircher. Le cinéaste a très justement saisi le jeune comédien à l’âge si précieux où l’enfant et l’adulte se confondent.
Le prolifique Vincent Lacoste, à l’affiche également du nouveau film de Quentin Dupieux, joue parfaitement la figure écrasante du grand frère monté à Paris et dont la vie professionnelle décolle.
Si la partie se situant à Paris est peut-être la plus réussie, notamment l’idylle avec Lilio (Erwan Kepoa Falé), le nouvel opus du réalisateur de Chambre 212 (2019) est une chronique attachante, parfois trop confuse, du chemin initiatique de son jeune héros.
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