Il n’est nul question de magasin de disques – le titre Licorice pizza renvoie à une boutique de vinyles située à Los Angeles – dans le nouveau film de Paul Thomas Anderson, mais plutôt de business de matelas à eau ou de flippers dans les florissantes années 1970. Il est aussi et surtout question d’une étonnante romance entre un adolescent de quinze ans, Gary Valentine, et une jeune femme de dix ans son aînée, Alana Kane. L’un est entreprenant et entrepreneur-né, l’autre cherche sa voie dans la cité des Anges.
Changement radical de registre pour Paul Thomas Anderson après le très réussi Phantom Thread (2018) qui permit de découvrir aux côté de Daniel Day-Lewis la talentueuse Vicky Krieps. Le cinéaste nous propose dans Licorice pizza une chronique amoureuse vintage entre deux êtres que tout oppose et rendus très attachants grâce à la prestation d’Alana Haim et de Cooper Alexander Hoffman. Pour bien marquer l’époque, le cinéaste use et abuse jusqu’à l’épuisement de musiques puisées dans les rayons 70’s d’une médiathèque.
Le cinéaste a certainement puisé dans ses souvenirs d’adolescent californien pour nous emmener dans l’atmosphère enivrante des dernières années des Trente glorieuses. Mais le récit, finalement assez plat et dénué de sensibilité, est inutilement détourné avec des scénettes poussives portées par les tout aussi poussifs Sean Penn, Bradley Copper et Tom Waits en guest stars.
Il reste les belles et longue jambes de l’actrice et chanteuse Alana Haim, une découverte…
Malgré la platitude du récit et sa longueur (2h14), Licorice pizza bénéficie d’un excellent bouche à oreille, notamment avec les copies 70 mm et 35 mm utilisées par les cinémas parisiens l’Arlequin et le Grand Action. Le vintage jusqu’au bout!
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