Adresse: 27, boulevard Poissonnière à Paris (2ème arrondissement)
Nombre de salles: 1
Fermeture définitive en 1987
Nous avions évoqué ce beau cinéma des grands boulevards parisiens lors d’un précédent article, alors que la salle s’appelait encore Le Parisiana. Nous portons aujourd’hui à votre connaissance des documents exceptionnels transmis par un contributeur de notre site. On y découvre la salle nouvellement rachetée par la Gaumont en cours de restauration et dans ses premiers jours d’exploitation.
Ouvert en 1910, Le Parisiana » le roi des cinémas » est repris par la Gaumont en 1957 qui créée une luxueuse salle de cinéma confiée à l’architecte Georges Peynet: Le Richelieu.
1600 fauteuils répartis dans l’orchestre et le balcon, un large écran de 20 mètres, des fauteuils en velours rouge, des tentures et des éléments de décoration alors emprunt de style et de modernité contemporaine font du Richelieu une salle de première exclusivité. En mai 1957, Gaumont inaugure sa salle avec la grande première de la projection du « Tour du monde en 80 jours » en présence du producteur du film Michael Todd et de son épouse Elizabeth Taylor.
Plus tard, le Richelieu verra sa salle unique avec balcon de nouveau transformée afin que le cinéma des grands boulevards devienne un multisalles d’une capacité de cinq salles.
Mais face à la baisse de la fréquentation, Gaumont ferme Le Richelieu en 1987 dans l’indifférence générale. Aujourd’hui détruit, une vulgaire grande surface de jouets et de loisirs occupe l’emplacement de ce qui était une des plus belles salles de la capitale.
Ci-dessus: vue du balcon et de l’orchestre de la salle rénovée du Gaumont Richelieu (1957).
Ci-dessus: vue prise du balcon.
Ci-dessus: Le Gaumont Richelieu en cours de rénovation (1956).
Ci-dessus: repas de fin de chantier: au centre M. Lefevre, directeur du Richelieu pour Gaumont. A sa gauche M. Raymond Gillot, directeur des travaux.
Remerciements: M. Raymond Gillot – photos: collection particulière.
J’y ai vu Les Vikings en 1958. J’avais 8 ans. Inoubliable !
j’ai connu le Richelieu pour y avoir travaillé plus d’un an et ayant fait la fermeture, en quelque sorte. Je travaillais chez Gaumont comme caissier et « ouvreur ». Le cinéma était déjà en perte de vitesse, mais fonctionnait encore pas mal les weekends. Sur la fin, la programmation n’était pas adaptée au quartier (je me souviens m’être fait incendier, parce que les malheureux spectateurs étant entrés pour « Double-Messieurs » ressortaient au bout d’un quart d’heure parce qu’ils croyaient voir un film avec Belmondo. En effet, sur l’affiche, Yves Afonso ressemblait un peu à Belmondo. Bah oui… Idem pour « 2001 » (projeté dans la plus petite salle: une hérésie!) certains ressortaient et demandaient à se faire rembourser. « c’est quoi cette daube? ». Je pourrai en raconter encore… c’était pourtant un beau complexe (on ne disait pas encore multiplexe), les salles étaient en bon état et disposaient pour certaines, de moyens techniques au goût du moment (dolby, ect). Mais j’ai connu la salle unique comme spectateur, plus jeune. J’y ai vu Apocalypse 2024 et encore plus jeune Tintin et le Lac aux requins. Souvenir d’une belle salle, immense, confortable… Remplacée par un magasin de jouets. merci pour ces photos magnifiques
Le Richelieu était une des plus belles et des plus grandes salles des grands boulevards .
Je me souviens des immenses files de spectateurs qui attendaient pour le Docteur Jivago en 1966 …
Toute cette nostalgie des grandes salles des années 60 a disparu au profit des multiplexes aux décors beaucoup plus froids , certains étant néanmoins bien conçus en dépit de l’aspect « pop corn » bien désagréable !
Merci pour ces formidables photos !
Que ces salles des années 50 étaient belles… et que la façade était majestueuse avec son éclairage… rien à envier aux multiplexes actuels !
Voilà qui fait plaisir !
Mais disparu depuis 30 ans hélas….