Peintre et dessinateur, mondialement célèbre aujourd’hui pour sa Grande Vague de Kanagawa, la longue vie de Katsushika Hokusai (1760-1849) méritait amplement un récit sur le grand écran. Spécialiste des estampes en couleurs, « le maître du monde flottant » s’est confronté durant sa période d’activité à la répression du shogunat et à la censure.
Film relativement court (1h30) réalisé par le japonais Hajime Hashimoto et distribué en France par la jeune société Art House qui nous a fait découvrir Asako I & II (2019), Dans un jardin qu’on dirait éternel (2020) ou encore Aristocrats (2022), Hokusai est divisé en deux parties: en premier lieu, l’apprentissage du jeune artiste (Yûya Yagira) dans les portraits d’acteurs de kabuki et la production d’estampes commerciales puis, sans transition, lorsqu’il est un vieil homme (Min Tanaka) alors au sommet de son art, que sa fille veille admirablement.
Mais Hajime Hashimoto semble avoir eu recours à la facilité en proposant un film condensé et fourre-tout, sans aucun souffle dans ce XVIIIe siècle de la fin de l’époque d’Edo, dont la très plate réalisation digne d’un téléfilm et les effets de style n’arrivent pas à la hauteur de son ambitieux sujet. Imaginons cette histoire racontée par Akira Kurosawa ou Shōhei Imamura…
Reste quelques beaux plans au bord de la mer et l’interprétation des deux acteurs, notamment lors d’une jolie scène où les deux hommes, à deux âges de la vie, dessinent ensemble le même sujet.
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