Adresse: 39 boulevard de Strasbourg à Paris (10ème arrondissement)
Nombre de salles: 2
Création: 1956
Anciennement: Cinéma Le Brady – l’Albatros
Cartes d’abonnement Cinépass Pathé-Gaumont, UGC Illimité-Mk2 et cartes CIP acceptées.
Ouvert dans les années 1950, ce cinéma du quartier populaire de la gare de l’Est a fait les belles années des films de genre avec à l’affiche de l’épouvante, du fantastique, du western-spaghetti ainsi que des films érotiques. Au programme du cinéma mono-écran, deux films pour le prix d’un.
Le Brady est célèbre pour avoir appartenu au cinéaste iconoclaste Jean-Pierre Mocky. Le réalisateur, qui souffrait de ne plus voir ses propres films diffusés par les grands circuits, a acquis la salle en 1994. Le Brady s’est d’ailleurs, sous le règne de Mocky, appelé Le Brady – L’Albatros, du nom d’un de ses meilleurs films « l’Albatros » (1971).
Le cinéma a ouvert une seconde salle durant les années Mocky et poursuivi une programmation de séries B, bien avant l’intérêt nouveau du public et même de la Cinémathèque française pour ces films underground.
Dans les salles du Brady, on pouvait ainsi découvrir ou redécouvrir la filmographie de Jean-Pierre Mocky: des films à l’humour absurde, et ses chefs d’oeuvre comme « Solo » ou « La Cité de l’indicible peur ».
Jacques Thorens, un ancien projectionniste du Brady qui y officiait dans les années 2000, raconte dans un livre « Le Brady, cinéma des damnés » (2016 – Verticale) la dimension cinématographie et surtout sociologique de ses années dans ce quartier populaire et métissé de la Porte Saint-Martin.
Depuis, Jean-Pierre Mocky a vendu Le Brady qui, aujourd’hui rénové, poursuit sa vocation cinématographique et désormais théâtrale. Quant au trublion du cinéma, il a racheté début 2011 le cinéma mythique du Quartier Latin: l’Action Écoles qu’il a renommé en cinéma Desperado. puis quelques années plus tard, en 2015, l’Action Christine, devenu cinéma Christine 21.
Capacité du cinéma Le Brady à Paris:
Salle 1 Brady Théâtre: 100 fauteuils
Salle 2 Brady Studio: 39 fauteuils
Ci-dessus: la caisse du Brady.
Ci-dessus: l’accès aux deux salles du Brady.
Ci-dessus: la salle 2 Studio Brady.
Ci-dessus: l’accès aux deux salles du Brady.
Ci-dessus: la façade du Brady.
Ci-dessus: la façade du Brady, au temps où Jean-Pierre Mocky était propriétaire de la salle. « L’Albatros » rappelle un de ses meilleurs films.
[…] cinéphiles parisiens ont certainement entendu parlé et fréquenté Le Brady, ce cinéma du boulevard de Strasbourg qui a longtemps été spécialisé dans les films de genre: […]
Merci Luc pour vos souvenirs de spectateur du Brady, une des salles de cinéma mythique de la capitale.
Moi, j’ai bien connu le Brady.
Ayant grandi au cœur du 3ème arrondissement, c’est à partir de 13 ans (1973) que j’ai fréquenté assidûment ce cinéma de quartier et ceci, afin de compléter mes connaissances dans le cinéma fantastique.
À cette époque, les propriétaires proposaient des perles de la Hammer, des films de science fiction japonais, des films d’épouvante mexicains, des péplums, des films de vampires français (dénudés) ou étranger et bien d’autres productions invisibles aujourd’hui.
Pour quelques Francs (la monnaie d’hier) on pouvait voir, consécutivement, deux films au même programme. Si par bonheur l’un d’eux était un petit chef-d’œuvre, on pouvait également rester dans le cinéma et se refaire une nouvelle séance étant donner que le cinéma était permanent (le temps béni de mon adolescence).
A cette époque, non loin du Brady, sur le boulevard St Martin, se logeait également le cinéma FarWest un cinéma du même acabit que le Brady. Ce cinéma passait principalement des Péplums et c’est la que j’ai peu découvrir de rares perles comme « Hercule contre les vampires » avec Christopher Lee (paix à son âme).
Malheureusement et déjà au début des années 70’, certains cinémas disparaissaient, et d’autres comme le Midi-Minuit (ex-temple du fantastique) ne proposaient plus que des films porno.
Comme le Colorado qui était situé à Pigalle, le Brady, était pourvu d’une façade décorée à la façon d’un train fantôme. Sur les cotés, et autour de la caisse, des dessins de vampires, de mort-vivants et de monstres s’alignaient parfaitement avec les deux panneaux peins horizontalement à l’effigie des films proposés. Plus tard, dans les années 80’, les beaux panneaux furent remplacés par des affiches verticales, mais un nouveau panneau fut installé au centre. Dans le même temps, les dessins furent changés par des d’autres moins éloquents.
Par la suite, Jean-Pierre Mocky transforma complètement la façade comme elle apparaît sur les photos. Aujourd’hui, le cinéma est caché derrière des travaux de ravalement et cela n’est vraiment pas bon pour l’avenir de cette salle.
Pour les nostalgiques voir également le blog suivant:
http://ramocblogsalledecinema.over-blog.com/article-le-brady-39-bd-de-strasbourg-paris-x-116664274.html
[…] arborera une nouvelle enseigne: celle de cinéma Desperado. Le réalisateur s’est séparé du cinéma Brady après l’avoir exploité plus de 10 ans et y avoir adjoint une seconde salle. Jean-Marie […]