Elle faisait partie du décorum de la salle de cinéma d’antan. L’ouvreuse de cinéma, en plus de déchirer les tickets à l’entrée de la salle, pouvait placer les spectateurs qui avaient réservé un siège en particulier. Pour les retardataires, elle leur indiquait au moyen d’une lampe de poche les fauteuils encore disponibles, tout en veillant à ne pas déranger la séance.

Avant le film et durant l’entracte, l’ouvreuse de cinéma déambulait dans la salle, le long des allées de fauteuils, munie de son panier garni de bonbons, de réglisse et de glaces.

Ce petit métier payé au pourboire et au pourcentage sur la vente de confiseries, qui a subsisté jusque dans les années 1980, a totalement disparu. Aujourd’hui, les spectateurs cheminent seuls vers la salle de cinéma et, dans les multiplexes, se servent dans les espaces de confiseries, importantes sources de chiffre d’affaire pour les établissements cinématographiques.

Pour illustrer ce métier disparu, la fille d’une des ouvreuses du cinéma Royal à Rennes a retrouvé des photos de sa mère, prises certainement avant la guerre. Sa mère, qui travaillait également au Français, l’emmenait parfois le mercredi soir au cinéma, le jeudi étant à l’époque un jour de repos pour les écoliers.

Ouvreuses de cinéma

Ci-dessus: les ouvreuses du cinéma Le Royal à Rennes. Sur leur uniforme est brodée la lettre R.

Ouvreuses de cinéma

Remerciements: Mme Marie-Annick Lecuyer