Elle faisait partie du décorum de la salle de cinéma d’antan. L’ouvreuse de cinéma, en plus de déchirer les tickets à l’entrée de la salle, pouvait placer les spectateurs qui avaient réservé un siège en particulier. Pour les retardataires, elle leur indiquait au moyen d’une lampe de poche les fauteuils encore disponibles, tout en veillant à ne pas déranger la séance.
Avant le film et durant l’entracte, l’ouvreuse de cinéma déambulait dans la salle, le long des allées de fauteuils, munie de son panier garni de bonbons, de réglisse et de glaces.
Ce petit métier payé au pourboire et au pourcentage sur la vente de confiseries, qui a subsisté jusque dans les années 1980, a totalement disparu. Aujourd’hui, les spectateurs cheminent seuls vers la salle de cinéma et, dans les multiplexes, se servent dans les espaces de confiseries, importantes sources de chiffre d’affaire pour les établissements cinématographiques.
Pour illustrer ce métier disparu, la fille d’une des ouvreuses du cinéma Royal à Rennes a retrouvé des photos de sa mère, prises certainement avant la guerre. Sa mère, qui travaillait également au Français, l’emmenait parfois le mercredi soir au cinéma, le jeudi étant à l’époque un jour de repos pour les écoliers.
Ci-dessus: les ouvreuses du cinéma Le Royal à Rennes. Sur leur uniforme est brodée la lettre R.
Remerciements: Mme Marie-Annick Lecuyer
Romance, je ne peux pas vous dire. C’est sûr que la plus récente c’est la 1ère photo, je me souviens d’avoir vu maman avec cet uniforme, c’était avant 69. Mon frère saurait peut être les dates, il faut que je lui demande
Bon dimanche à vous
M.Annick
Bonjour!
De quelle année datent ces photos svp ?
Merci Claude pour ces précisions toulousaines!
À Toulouse c’est la M.G.M. qui en 1960 annonça le salariat obligatoire en changeant les ouvreuses en hôtesses avec uniforme, dans sa grande salle du centre ville : Le PLAZA.
Cela ne dura pas longtemps et ce système importé d’Hollywood fit long feu.
Le salaire se révéla bien en dessous des pourboires jusque là habituels; quand au public toulousain il continua à vouloir donner « la pièce » que les « hôtesses » étaient obligées de refuser sous peine de renvoi.
Mais les jours étaient comptés pour ce magnifique cinéma qui ferma ses portes le 31 décembre 1963, la Métro étant alors en grande difficulté financière se libéra des théâtres qui pouvaient lui poser problème.