Adresse : 50 rue Poulain-Duparc à Rennes (Ille-et-Vilaine)
Nombre de salles : 1
Le 17 novembre 1938, la Société des spectacles bretons inaugure son nouveau cinéma au situé au 50 rue Poulain-Duparc, au centre-ville de Rennes. C’est l’occasion pour J.J. Belfond de commenter, dans le numéro 1047 du magazine La Cinématographie française daté du 25 novembre 1938, le nouveau cinéma rennois : « Rennes possède depuis le 17 novembre, une nouvelle salle des plus modernes, très élégante : Le Français. Pourvu de tout le confort, d’une décoration heureuse qui n’est pas sans rappeler celle du Normandie de Paris. Le Français est situé en plein centre de la vieille capitale bretonne et est d’une contenance de 1100 places. Monsieur Antony, Préfet d’Ile et Vilaine et Madame, le Général d’Arbonneau, commandant de la 2ème D.I. et M. Chateau, Maire de Rennes, ainsi que de nombreux directeurs de salles de la région, s’étaient donné rendez-vous pour assister au magnifique programme qui était présenté à cette occasion. La première partie du programme comportait une première mondiale: Les Sentinelles de l’Empire, présenté avec talent par son réalisateur, le célèbre romancier et explorateur Jean d’Esme, qui s’était déplacé à cet effet. Ce beau film souleva les applaudissements unanimes de la salle. Pendant l’entracte chacun put admirer le décor de la salle dont les lignes pures et le bleu des tapisseries créent une atmosphère de luxe et de confort. Le vaste hall d’entrée, aux lignes sobres et hardies d’où la lumière jaillit de toute part, provoqua l’admiration de tous. Le magnifique film Ramuntcho (de René Barberis avec Louis Jouvet) fut présenté en 2ème partie et eut également un franc succès. Ainsi à Rennes, le Français, salle de plus de 1000 places, située dans le centre de la ville, a commencé sa carrière. Nul doute qu’elle ne soit brillante car le gout avec lequel il a été conçu, le place au rang des grandes salles provinciales. La Société Immobilière Bretonne, cette importante société qui a déjà construit dans notre ville le Théâtre-Cinéma Le Royal, salle moderne de 1400 places, continue ainsi à réaliser son programme d’expansion cinématographique, qui, nous croyons le savoir, n’est pas terminée et nous réservera encore d’heureuses surprises ».
Ci-dessus: soirée d’inauguration du Français en 1938.
Ci-dessus: Ramuntcho de René Barberis avec Louis Jouvet, film inaugural du Français le 17 novembre 1938.
De son côté, le quotidien Ouest-Eclair dans son numéro du 18 novembre 1938, commente la soirée inaugurale du Français : « L’inauguration de la salle de cinéma Le Français a donné lieu hier soir à une très belle et élégante manifestation à laquelle participa l’élite rennaise (…) Les personnalités furent accueillies par les administrateurs de la direction. Nous croyons exprimer le sentiment unanime des invités en déclarant qu’ils manifestèrent une heureuse surprise en pénétrant dans la nouvelle salle, dont la réalisation, due à M. Albert Hec, Architecte, répond exactement, tant par le souci d’une soumission aux exigences modernes que par le confort et l’élégance à ce que les habitants d’une grande ville comme Rennes peuvent demander à une salle de spectacle (…) Pour décor, des lignes sobres, limitant un parterre où chacun des occupants assiste au spectacle sans la moindre gêne, avec une large liberté de ses mouvements et l’agréable illusion , due à un habile système d’aération, qu’il n’est pas du tout emprisonné entre des murailles hermétiques. Une heureuse combinaison de l’éclairage, un choix harmonieux des teintes, une spirituelle illustration, due à M. Théophile Lemonnier, ajoutent à cette impression de confort et donnent à la salle du Français, l’aspect des plus belles salles parisiennes ».
Comme le rappelle l’ouvrage Arvor Cinéma et Culture, Rennes et le 7ème Art paru aux Editions Terre de Brume en 1996, l’ouverture du Français pose à l’époque une difficulté car l’arrêté préfectoral du 28 février 1935 oblige les salles de cinéma à posséder deux issues indépendantes avec un stationnement de véhicule interdit aux abords immédiats : « l’autorisation d’ouverture a été accordée pour le 17 novembre 1938 à condition d’effectuer des travaux de sécurité. En effet, le Français ne possède qu’une seule issue de secours et le 13 décembre de la même année, une sortie supplémentaire est réalisée sur la rue de la Chalotais». Le même ouvrage précise : « Suite à la tolérance de principe obtenue pour le Royal, l’autorisation de fumer est accordée au Français avec l’obligation d’ignifuger tapis et sièges et de renouveler l’opération tous les trois mois ».
Ci-dessus: Mon curé chez les riches de Henri Diamant-
Ci-dessus: Café de Paris de Georges Lacombe la semaine du 5 janvier 1939.
Le Français est une salle de première vision à l’instar du Royal et de l’Excelsior. Les Rennais peuvent y découvrir Les Gens du voyage de Jacques Feyder la semaine du 24 novembre 1938, La Tragédie impériale de Marcel L’Herbier avec Harry Baur celle du 1er décembre 1938, Entrée des artistes de Marc Allégret avec Louis Jouvet et Claude Dauphin le 29 décembre 1938, La Goualeuse de Fernand Rivers avec Lys Gauty dans le rôle-titre de la chanteuse de rue le 23 février 1939, Trois artilleurs en vadrouille de René Pujol le 14 avril 1939, La Bête aux sept manteaux – film policier également connu sous le nom L’Homme à la cagoule noire – de Jean de Limur avec Jules Berry et Meg Lemonnier le 12 mai 1939 ou bien J’accuse d’Abel Gance avec Victor Francen le 21 juillet 1939.
Quand la guerre éclate, le Français affiche Le Grand jeu de Jacques Feyder avec Charles Vanel et Marie Bell en double programme avec un serial de la Universal, Jim la Jungle, premier épisode d’une série de quatre. En 1940, le Royal et le Sélect affichent des films nouveaux plus porteurs qu’au Français, ce dernier proposant beaucoup de reprises ou de nouveautés américaines issues de la RKO ou de la Fox. Les spectateurs rennais découvrent au Français La Baie du destin de Harold Schuster avec Henry Fonda et Annabella la semaine du 25 janvier 1940, Suez d’Allan Dwan également avec Annabella ainsi qu’avec Tyrone Power le 21 mars 1940 ou Sœurs d’armes de Léon Poirier avec Jeanne Sully et Josette Day le 30 mai 1940.
Le 18 juin 1940 à 4h30, les troupes Allemandes entrent dans Rennes. Le Français qui affiche Les Amants terribles de Marc Allégret suspend ses séances, à l’instar des autres cinémas de la ville. Le film est repris le 4 juillet 1940 à la réouverture de la salle. La programmation est alors composée de reprises et de productions allemandes comme Paramatta, bagne de femmes de Douglas Sirk (sous son nom de naissance Detlef Sierck) avec l’égérie suédoise Zarah Leander ainsi que Willy Birgel le 29 août 1940, La Belle Hongroise de Victor Tourjanski également interprété par Zarah Leander le 12 septembre 1940 ou La Habanera de Douglas Sirk, toujours avec Zarah Leander le 26 septembre 1940. Alors que seules les salles du Royal et du Français restent ouvertes, de nombreuses reprises sont à l’affiche : au Français, Le Récif de corail (1939) de Maurice Gleize avec Jean Gabin et Michèle Morgan le 7 novembre 1940, Titin des Martigues de René Pujol le 7 janvier 1941 ou Le Chien jaune de Jean Tarride, réalisé en 1932 avec le père du réalisateur dans le rôle de Maigret, à l’affiche le 13 août 1941.
Ci-dessus: pavé de presse du Français la semaine du 4 octobre 1941 avec la mise en avant des Actualités.
Un des grands succès de l’Occupation reste le film de Jean Delannoy Pontcarral, colonel d’Empire interprété par Pierre Blanchar et produit par Pathé. Pour sa sortie au Français le 23 décembre 1942, la direction du cinéma précise qu’en « en raison de l’immense succès de Pontcarral et pour permettre de satisfaire à de nombreuses demandes, la Direction du Français a décidé de faire exceptionnellement deux séances en matinées durant toute la semaine de projection du film à 14 heures et 17 heures ». Ce film historique enregistre au Français une recette de 174.202 francs. Pontcarral est repris au Français le 28 juillet 1943.
Ci-dessus: le triomphe de Pontcarral, colonel d’Empire de Jean Delannoy.
Durant l’Occupation, le Français affiche un grand nombre de productions de la Continental Films comme Mam’zelle Bonaparte de Maurice Tourneur avec Edwige Feuillère et Raymond Rouleau le 30 septembre 1942, Le Dernier des six de Georges Lacombe avec Pierre Fresnay et Suzy Delair le 28 octobre 1942, Caprices de Léo Joannon avec Danielle Darrieux et Albert Préjean le 11 novembre 1942, Les Inconnus dans la maison de Henri Decoin avec Raimu le 18 novembre 1942, La Symphonie fantastique de Christian-Jaque avec Jean-Louis Barrault et Renée Saint-Cyr le 24 février 1943 ou Simplet, réalisé et interprété par Fernandel le 7 juillet 1943.
D’autres succès de l’Occupation sortent au Français comme Le Comte de Monte-Cristo de Robert Vernay avec Pierre Richard-Willm dans le rôle d’Edmond Dantès à l’affiche le 22 décembre 1943 pour la première époque et le 29 décembre pour la seconde époque ou comme la production Pathé Premier de cordée de Louis Daquin avec les jeunes André Le Gall et Irène Corday le 5 avril 1944.
Le 15 mai 1944, les autorités annoncent que « la situation générale de l’électricité – rupture des lignes de transport de force, arrêt des arrivages de charbon – devient de plus en plus précaire. Aussi est-il nécessaire, sous peine d’en être à bref délais entièrement privé, de réserver l’énergie électrique aux usages les plus indispensables ». Par arrêté préfectoral du 15 mai 1944, les cinémas et les théâtres sont contraints de fermer leurs portes à partir du 19 mai dans toute la Bretagne. Cette fermeture dure jusqu’à la fin du conflit.
A la fin du mois de mars 1946, les Rennais retrouvent les actualités sur tous les écrans de la ville. Le Royal et le Français diffusent Pathé-Actualités, tandis que le Sélect, la Tour d’Auvergne et l’Excelsior les Actualités Françaises. Le Celtic quant à lui propose Eclair-Journal. Parmi les films à l’affiche du Français en 1946, citons Les Cadets de l’océan de Jean Dréville le 20 février 1946, Marie la Misère de Jacques de Baroncelli le 15 mai 1946, un Gabin américain L’Imposteur réalisé à Hollywood par Julien Duvivier à l’affiche le 16 octobre 1946, L’Odyssée du Dr. Wassell de Cecil B. DeMille avec Gary Cooper et Laraine Day le 25 décembre 1946 ou encore Fantasia de Walt Disney le 1er janvier 1947.
Ci-dessus: L’Imposteur de Julien Duvivier la semaine du 16 octobre 1946.
En 1946, à Rennes et à Nantes, les restrictions d’électricité entraînent des coupures de courant les lundi et mardi en matinée. Ces interruptions ont des répercussions sur le succès des grands films qui jouent salle pleine en matinée comme en soirée. De grands succès sont à l’affiche comme La Symphonie pastorale de Jean Delannoy avec Michèle Morgan et Pierre Blanchar, programmé au Royal le 13 novembre 1946 et qui effectue une seconde semaine au Français avec 1.215.00 francs de recettes pour ses deux semaines d’exploitation. Le Film français souligne que « le quart de la population de Rennes a vu le film ».
Le Bataillon du ciel d’Alexandre Esway rencontre également un important succès au Français avec 9.487 entrées pour la première partie diffusée la semaine du 26 mars 1947 et 9.556 pour la seconde celle du 2 avril 1947. Pour les fêtes de Pâques de 1947, le Français propose Les Enfants du paradis de Marcel Carné dont la première vision est donnée au Royal. Le Film français dans son numéro du 25 avril 1947 évoque curieusement « une version réduite » du film. Pour la sortie de Dumbo, l’éléphant volant de Walt Disney, la RKO décide d’effectuer pour les fêtes de fin d’année « une sortie éclair » dans toute la France. Ainsi, les salles de province programment le film de Walt Disney le même jour que le Gaumont Palace et le Rex qui le proposent en exclusivité dans la capitale. Alors que le film sort à Vannes à l’Universel, à Brest à l’Eden et à l’Armor, à Lorient à la Salle des Fêtes, c’est au Français que les Rennais vont découvrir le nouveau long-métrage de Walt Disney.
Ci-dessus: Fantasia et Dumbo à l’affiche respectivement le 1er janvier 1947 et le 24 décembre 1947.
Pour les fêtes de Noël de 1952, alors que le Royal remporte un succès sans précédent avec le film Violettes impériales de Richard Pottier et que Le Club, en tandem avec La Tour d’Auvergne, bat des records avec Ivanhoé de Richard Thorpe, le Français propose de son côté le musical Ils sont dans les vignes de Robert Vernay qui attire un grand nombre de spectateurs grâce à la popularité de ses interprètes Albert Préjean et Lucien Baroux ainsi que la jeune danseuse Line Renaud.
Le Français affiche les productions issues des studios Disney comme, outre les titres précités, la reprise de Blanche-Neige et les Sept Nains (1937) le 26 septembre 1951, réédité le 26 décembre 1962, Les Aventures de Peter Pan le 22 septembre 1954, réédité le 6 avril 1966 ou La Belle au bois dormant le 6 juillet 1960, réédité le 7 avril 1971.
Parmi les autres succès du Français citons Le Petit Monde de don Camillo de Julien Duvivier le 31 décembre 1952 après une première semaine au Royal, Les Misérables de Jean-Paul Le Chanois le 12 mars 1958 pour la première époque et le 19 mars pour la seconde ou bien La Grande Illusion de Jean Renoir le 21 janvier 1959, prolongé d’une semaine au regard du succès rencontré.
En 1956, le Français engage d’importants travaux de rénovation qui sont commentés dans la revue corporatiste La Cinématographie Française du 20 octobre : « Le Français, salle de près de 1.000 places, complètement transformée dispose maintenant dans sa cabine ultra-moderne de toutes les techniques actuelles, notamment du son stéréophonique magnétique et un écran de 12 m 50 sur 5 m de haut qui permet les plus belles projections. La salle confortable et reposante ne manquera pas d’attirer la clientèle la plus difficile ». C’est avec le film de Michel Boisrond, Cette sacrée gamine, interprété par Brigitte Bardot, que la réouverture du Français est effectuée.
Ci-dessus: réouverture du Français en octobre 1956 avec Cette sacrée gamine de Michel Boisrond.
Certaines soirées au Français sont réservées au mythique Ciné-Club de la Chambre noire, un des premiers de province, qui propose par exemple Indiscrétions (The Philadelphia Story) de George Cukor avec Katharine Hepburn et Cary Grant en février 1963. Ce ciné-club propose ses soirées cinéphiles dans d’autres salles rennaises comme au Bretagne. La Chambre noire, comme le rappelle l’ouvrage Arvor Cinéma et Culture, « fut fondée en 1948 par Joseph Lemarchand, prêtre catholique, professeur de lettre au Collège Saint-Vincent, qui devint plus tard écrivain sous le pseudonyme de Jean Sulivan ».
En mai 1963, c’est par la projection du film soviétique de Ioulia Solntseva Récit des années de feu, sorti au Kinopanorama de Paris, que le Français inaugure ses installations en 70MM. M. Hucher, son propriétaire, confirme que « le public rennais se montre enchanté de pouvoir trouver dans cette belle salle la perfection technique qu’apporte ce procédé et la possibilité de voir enfin certains films dans toute leur splendeur ». Le second film à être proposé en 70MM est le musical West Side Story de Robert Wise, dont le gala de première a lieu en juin 1963 au profit de l’Amicale d’entraide des journalistes de Bretagne. « C’est dans sa version la plus parfaite que les Rennais vont faire connaissance avec la fameuse comédie musicale ».
Ci-dessus: affiche de Rennes Spectacles en juillet 1961.
Ci-dessus: affiche du Français en 1961.
Ci-dessus: Carthage en flammes de Carmine Gallone en 1961.
Ci-dessus: West Side Story de Robert Wise en 70MM en juin 1963.
Ci-dessus: Un monde fou, fou, fou, fou de Stanley Kramer le 20 janvier 1965.
Ci-dessus: Soleil noir, interdit aux moins de 18 ans, de Denys de La Patellière le 28 août 1967
Suivent, entre autres, en 70MM Un monde fou, fou, fou, fou de Stanley Kramer le 20 janvier 1965 ou My Fair Lady de George Cukor avec la craquante Audrey Hepburn et Rex Harrison le 9 février 1966. Les spectateurs rennais peuvent également applaudir au Français Soleil noir de Denys de La Patellière avec Michèle Mercier le 28 août 1967, la reprise de Cendrillon de Walt Disney le 20 décembre 1967, le western Bandolero ! d’Andrew V. McLaglen avec James Stewart, Dean Martin et la pulpeuse Raquel Welch le 25 décembre 1968, Mon Oncle Benjamin d’Edouard Molinaro avec Jacques Brel et Claude Jade le 24 décembre 1969, le retour de Dumbo pour les fêtes de Noël 1970, Tintin et le Lac aux requins de Raymond Leblanc d’après Hergé pour celles de Noël 1972, Le Grand Blond avec une chaussure noire et Le Retour du Grand Blond d’Yves Robert, respectivement pour Noël 1973 et 1974 et enfin Le Gitan de José Giovanni avec Alain Delon pour Noël 1975.
En 1974, le SOREDIC (Société Rennaise de Diffusion Cinématographique) exploite un nouveau complexe de quatre salles d’exclusivité, l’Ariel (futur Colombier) intégré dans le centre commercial, tout en se portant acquéreur des salles rennaises le Bretagne, Paris, de la Boîte à films, le Club et le Zoom. La concurrence s’accentue avec l’arrivée du complexe de huit salles Gaumont, inauguré en lieu et place des cinémas Royal et Dauphin.
Ci-dessus: rideau publicitaire en 1969.
Ci-dessus: la façade du Français en 1974.
M. Huchet reste à la tête du Français jusqu’au 21 avril 1976, date à laquelle intervient la fermeture définitive du beau cinéma, après une ultime projection du film halluciné d’Alejandro Jodorowsky El Topo que seuls 129 spectateurs découvrent cette semaine-là. Avec des normes de sécurité strictes, de vieilles salles comme le Français ou le Royal sont contraintes de fermer leurs portes. Le beau bâtiment du Français est détruit pour être remplacé par un immeuble d’habitation.
Textes: Thierry Béné.
Documents: Musée de Bretagne-Rennes Métropole, Gallica-BnF, La Cinématographie française, Le Film français, Le Film.
Laisser un commentaire