Adresse: 29 rue d’Antrain à Rennes (Ille-et-Vilaine)
Nombre de salles: 1 puis 2
Aujourd’hui cinéma Arvor

A l’heure où le cinéma Arvor quitte son bâtiment de la rue d’Antrain, revenons sur l’histoire de ce cinéma rennais qui connaît une première vie sous le nom Le Club. C’est en 1950 que M. Emile Gourichon, l’audacieux exploitant du cinéma Royal de la place du Calvaire, entreprend la construction d’un nouveau cinéma à Rennes doté d’une salle qui prévoit 650 fauteuils répartis dans l’orchestre et le balcon.

C’est avec le film sorti des studios de la Metro-Goldwyn-Mayer « Dans une île avec vous » réalisé en 1948 par Richard Thorp, que le Club de Rennes inaugure sa salle à la fin de l’année 1950. Pour la promotion locale du film, la M.G.M. organise un concours de danse dans le plus grand et le mieux placé des établissements de Rennes. Ces campagnes promotionnelles locales, dont bénéficie Le Club, sont très en vogue dans les années 1950. La Cinématographie française du 6 janvier 1951 évoque l’inauguration du Club: « Samedi soir, quart de finale au cours de la soirée dansante organisée par les élèves de l’école d’agriculture. Dimanche en matinée, demi-finale, au cours de la matinée dansante organisée par les anciens élèves de l’école Pigier. Dimanche soir, finale au cours du bal des supporters du stade Rennais où une coupe en argent et des lots de consolation ont été offerts aux gagnants et au deuxième et troisième couple. Plusieurs jours avant l’ouverture du Club, des bandeaux, des télégrammes ont été publiés dans le plus important journal de Rennes et de la région Ouest-France, ainsi que des articles importants avec photos concernant la nouvelle salle du Club, le film et le concours de danse. La campagne d’affichage dans Rennes est massive: 100 affiches texte 120 X 160 ont été placées en ville dont 25 étaient accompagnées d’une affiche litho 120 X 1960 de la M.G.M.. En outre 3 affiches 24 sheets très bien placées, dont une près de la gare. Ainsi avec cette promotion, le film est un succès et le samedi soir on refusa du monde. Le dimanche à 9h15 du matin, il y avait déjà la queue pour la location. Le dimanche soir la salle était pleine et il y a de très bonnes locations pour le restant de la semaine ».

Ci-dessus: la façade du Club le 30 novembre 1950 avec à l’affiche « Le Gang des tractions arrières ».

Alors que le Royal affiche essentiellement des productions françaises, le Club noue un contrat d’exploitation avec des distributeurs américains et s’assure ainsi à Rennes l’exclusivité des films de la M.G.M. et de la Fox en pratiquant le block-booking, c’est-à-dire la location des films par lots. Pour fêter la fin de l’année 1952, M. Gourichon programme « Ivanohé », réalisé par Richard Thorpe. Cette superproduction des studios de la M.G.M., proposée en tandem avec le cinéma La Tour d’Auvergne, rencontre un beau succès puisque 16.149 billets sont délivrés la première semaine dans les deux cinémas. Un an plus tôt, les deux mêmes salles sortent « Samson et Dalila », une production Paramount réalisée par Cecil B. DeMille.

Le Club initie le Cinémascope dans les salles de Bretagne.

Depuis le 11 septembre 1953, alors que le film « La Tunique » d’Henry Koster n’est pas encore sorti sur les écrans des grands cinémas parisiens Rex et Normandie, le Club est la première salle de province à s’équiper du Cinémascope ainsi que d’un viseur polaroïd pour le relief. C’est aussi la première salle à se doter du son stéréophonique optique et magnétique Perspecta 4 pistes. Le 22 février 1954, le gala d’inauguration du Cinémascope avec « La Tunique » a lieu au profit des malades atteints de poliomyélite. L’intégralité de la recette de cette première organisée par M. Gourichon et la Fox est versée au « Club Espoir » soutenant les malades.

Ci-dessus: le programmation de « La Tunique » dans les salles de France et d’Algérie en 1954.

Durant la programmation de « La Tunique », qui tient l’affiche durant 35 jours et enregistre 18.772 entrées, les nombreux exploitants de la région viennent au Club assister aux projections afin d’en apprécier le procédé et les installations réalisées par la société Radio-Cinéma. La revue La Cinématographie française évoque les réactions des professionnels: « ils constatèrent l’intérêt du Cinémascope, même dans une salle de 650 places sur un écran de 9 mètres de base. Grace au projecteur « Radion », l’écran de 32 m2 se trouve confortablement éclairé avec 45 ampères seulement dans les arcs et la fixité de l’image ainsi que sa netteté sont certaines. En ce qui concerne le son, excellent, notons l’égalité des trois canaux aussi bien au point de vue niveau qu’au point de vue courbe de réponse; d’autre part la disposition très astucieuse des hauts parleurs d’ambiance donne au public vraiment un son d’ambiance et non seulement un renforcement ». Le Club de Rennes, le Katorza de Nantes et le Celtic de Brest sont les trois premiers cinémas de Bretagne à s’équiper du Cinémascope.

En cette année 1953, l’écran large en vogue oblige contractuellement à ce que certains films soient projetés en panoramique alors qu’ils sont tournés au format standard. Ainsi, le Club propose en septembre « Chantons sous la pluie » de Stanley Donen pendant deux semaines puis « Quo vadis » avec une projection rognant sur le haut et le bas de l’image. La presse corporative annonce une recette record du film de Mervyn LeRoy au Club avec 4.309.150 francs. En comparaison, le grand succès de la saison 1953-1954, le film de Sacha Guitry « Si Versailles m’était conté », engrange 3.934.000 frs au Royal.

« Autant en emporte le vent » de Victor Flemming est régulièrement à l’affiche du Club, de 1955 à 1962, jusqu’à la réédition le 31 octobre 1969 pendant trois semaines d’exploitation. Une reprise au Club le 30 septembre 1970 pour deux semaines puis le 8 septembre 1976 pendant cinq semaines confirment le succès de ce désormais grand classique du Septième art.

En mars 1955, le Club atteint son record de fréquentation hebdomadaire avec 14.137 entrées pour « Les Chevaliers de la Table Ronde » de Richard Thorpe, une production  M.G.M. en Cinémascope. Le précédent record est établi par « Quo vadis » présenté au Club en 1954.

Ci-dessus: « Les Chevaliers de la Table Ronde », une production  M.G.M. en Cinémascope.

M. Gourichon équipe sa salle pour les projections en Vistavision, un procédé commercialisé par la Paramount. Pour l’année 1954-55, Le Club enchaîne les succès grâce à des films tournés en Cinémascope: « Les Chevaliers de la Table Ronde », « La Tunique », « Rivière sans retour » d’Otto Preminger, « Comment épouser un millionnaire » de Jean Negulesco, « Capitaine King » de Henry King et « Tempête sous la mer » de Robert D. Webb ainsi que le film qu format relief « Sangaree » de Edward Ludwig.

Le format traditionnel est évidemment à l’affiche du Club avec des oeuvres, devenues des classiques, pour ne citer qu’elles, « Vacances romaines » de William Wyler, « Mogambo » de John Ford, « Tant qu’il y aura des hommes » de Fred Zinnemann, « Ouragan sur le Cain » de Edward Dmytryk, « Le Prisonnier de Zenda » de Richard Thorpe. Les films français « Julietta » de Marc Allégret et « Belle mentalité » d’André Berthomieu tiennent également l’affiche du Club.

Du 14 au 20 octobre 1957, Jacques Flaud, directeur général du Centre National de la Cinématographie, vient inaugurer « Les journées du Cinéma de Rennes » organisées par l’Association Française pour la diffusion du cinéma. Une exposition « Le cinéma vous attend » installée dans la grande salle de l’Hôtel de Ville, complétée du Concours de vitrines et de la présentation de films inédits dans les principales salles de la ville, obtiennent un vif succès. Ce même événement se déroule à Lorient du 9 au 15 décembre 1957.

Ci-dessus: la salle du Club en 1959, vue depuis le balcon – photo: collection Cinéma Arvor.

Ci-dessus: la salle du Club en 1959, vue depuis l’orchestre – photo: collection Cinéma Arvor.

Ci-dessus: vue de l’orchestre du Club en 1959 – photo: collection Cinéma Arvor.

Ci-dessus: le hall du Club en 1959 – photo: collection Cinéma Arvor.

Ci-dessus: le hall du Club en 1959 – photo: collection Cinéma Arvor.

Ci-dessus: la salle de projection du Club en 1959 – photo: collection Cinéma Arvor.

Début 1958, M. Emile Gourichon cède son cinéma à M. Sagne qui reprend les recettes de l’ancien directeur avec, en majorité, la diffusion de productions américaines dont des films d’aventures, des films policiers et des westerns européens. En ce début des années 1960, l’événement du Club est la sortie exclusive à Rennes de « Ben-Hur » de William Wyler. Pour la sortie nationale de cette superproduction, la M.G.M. décide d’organiser un « road-show », soit une sortie progressive dans les salles du territoire après une longue période d’exclusivité, durant trente-trois semaines, au seul Gaumont-Palace de Paris. « Ben-Hur » sort au Club le 13 décembre 1961 et y reste neuf semaines avec un total de 35.583 spectateurs.

Le Club, comme les autres cinémas de l’époque, ne fonctionne pas en « permanent » mais avec des séances séparées: une soirée chaque jour et une matinée le jeudi – à l’époque le jour sans école pour les enfants – et deux le dimanche. Pour les films avec une longue durée, une seule matinée est proposée le dimanche. « Ben-Hur » est programmé plusieurs fois au Club, la semaine du 17 septembre 1963 et celle du 5 février 1964, avant d’être proposé simultanément, dès le 15 avril 1964, dans les salles de quartier de Rennes comme l’Arvor, le Jeanne d’Arc, le Rallye (135 rue d’Antrain), le Régent (45 rue Papu), le Studio (65 rue Bigot de Préameneu) et le Villeneuve (rue Bernard Palissy). Le chef d’oeuvre de William Wyler est réédité le 27 mars 1970 au Club en tandem avec le Bretagne, la seule salle de Rennes à être équipée en 70MM.

Pour les grandes productions comme « Les Canons de Navarone » de Jack Lee Thompson à l’affiche à Rennes à partir du 16 mai 1962, le Club noue un partenariat de diffusion avec le Bretagne. Pour la reprise, à partir du 27 mai 1970, de « Lawrence d’Arabie » de David Lean, la sortie du film est d’abord à l’honneur au Paris, 20 boulevard de la Liberté, puis au Club.

Ci-dessus: le Club se prépare à accueillir « Le Jour le plus long » – photo: collection Cinéma Arvor.

Un des grands événement du Club est sans doute le gala organisé en février 1963 pour la sortie du film « Le Jour le plus long » en présence de toutes les personnalités de la ville et sous le présidence du Général Masson, commandant de la 3ème région militaire. La soirée est donnée au profit des Œuvres Sociales du Comité de Coordination du Mouvement de Résistance et des associations C.E.F.I., F.F.I. et Paras S.A.S. Pour la sortie de cette superproduction co-réalisée par Ken Annakin, Andrew Marton, Darryl F. Zanuck, Bernhard Wicki et Gerd Oswald, la 20th Century Fox organise dans chaque grande ville une avant-première fastueuse en présence des autorités militaires, civiles et religieuses locales comme au cinéma Les Variétés de Toulouse, au Capitole de Strasbourg, au Club de Nantes, à la Scala de Lyon, à l’Odéon de Marseille ou encore au Forum de Nice. Grand succès de l’année, « Le Jour le plus long » est de nouveau, la semaine du 6 juin 1964, à l’affiche au Club comme dans 55 villes de France qui célèbrent le débarquement et dont les salles programment ou reprogramment le film.

Ci-dessus: la soirée de gala pour « Le Jour le plus long » au Club en 1963 – photos: collection Cinéma Arvor.

Le Club transformé en complexe de deux salles.

En 1974, la Soredic rachète le Club et, deux ans plus tard, le transforme en un complexe de deux salles  de 224 et 200 fauteuils. Dans le passionnant ouvrage « Rennes et le 7ème Art » aux Editions Terre de Brume (1996), l’association Arvor Cinéma et Culture évoque cette époque: « L’un des premiers films qui a attiré environ 70.000 spectateurs fût « Emmanuelle » de Just Jaeckin. Deux années plus tard, la salle de 650 places est transformée par prolongation du balcon en deux salles de 270 et 200 places. La fermeture du Dauphin a d’ailleurs accéléré ce projet. Philippe Paumelle se souvient qu’on a projeté « Manhattan » de Woody Allen dans les deux salles, l’une en version originale, l’autre en version française avec environ 8000 spectateurs en une semaine. En passant à deux écrans, les exploitants répondent ainsi à un impératif économique : les grandes salles ne sont plus à la mode. Aujourd’hui un fauteuil a un coût élevé, compte tenu du nombre de spectateurs. Limiter le nombre de places tout en augmentant le nombre de séances, telle est la préoccupation des responsables. Le Club passe de deux à cinq séances par jour. Cependant la baisse de la fréquentation et le recentrage de l’exploitation pousse la Soredic à vendre le Club à la ville de Rennes en 1982 pour y accueillir le cinéma Arvor« .

Ainsi, au début des années, le Club de la rue d’Antrain héberge bientôt l’Arvor qui déménage de son bâtiment de la rue Saint-Hélier.

Ci-dessus: l’ancien cinéma Club renommé cinéma Arvor.

L’Art et Essai à Rennes.

Déjà dans les années 1930, M. Gourichon propose au Royal des séances quotidiennes – à 17h45 – d’œuvres programmées en version originale, en particulier des productions américaines sorties dans les salles de cinéma des Champs-Elysées. Pendant de nombreuses années, l’Art & Essai à Rennes est porté par le Ciné-Club de la Chambre noire, créé par le prêtre Joseph Lemarchand en 1948. Les séances du Ciné-Club ont lieu dans les salles du Français, 50 rue Poulain-Duparc, ou du Paris à raison d’une soirée hebdomadaire. L’ouvrage « Rennes et le 7ème Art » évoque longuement l’activité de la Chambre Noire et souligne l’importance des films de répertoires et des auteurs mis en avant comme Truffaut, Bunuel, Fellini ou Bergman. « Philadelphia story » de George Cukor est à l’affiche du Français en février 1963 tandis que « Vivre sa vie » de Jean Luc Godard est programmé au Paris en janvier 1963. En 1966, le Ciné-Club noue un partenariat pour des séances au Royal, en plus du cinéma Le Français.

Jacques et Patrick Fretel poursuivent l’aventure de l’Art & Essai amorcée par la Chambre Noire. Jacques Fretel assure la programmation du TNB de la Maison de la culture tandis que les deux frères dirigent bientôt l’ancien Arvor de la rue Saint-Hélier puis celui de la rue d’Antrain, l’ancien Club. L’Arvor de la rue Saint-Hélier est une des nombreuses salles de patronage qui émaillent la Bretagne. Elle fonctionne dans un premier temps sous le nom du Patro de l’Espérance Saint-Hélier et devient en 1956 une véritable salle de cinéma baptisée l’Arvor, ce qui signifie « en bord de mer » en langue bretonne. La salle compte 431 fauteuils et possède un écran Cinémascope de 7 mètres sur 3.

Ci-dessus: le cinéma Arvor de la rue Saint-Hélier, avant son déménagement rue d’Antrain dans l’ancien Club.

Alors qu’en 1967 la Paroisse évoque la fermeture de la salle, l’arrivée d’un nouveau prêtre l’année suivante permet la transformation de l’Arvor en cinéma de quartier. L’ouvrage « Rennes et le 7ème Art » évoque en détail cette époque et la transition vers l’Art & Essai: « Le but recherché par l’association va porter ses fruits, Jacques Fretel, frère jumeaux de Patrick, déjà dans l’équipe de bénévoles, se joint au groupe des rénovateurs. Pour lui, rénover le matériel est un atout important, mais l’essentiel n’est pas là: il faut promouvoir un autre cinéma. Un premier film en version originale, « Le Maître et Marguerite » d’Alexandar Petrovic est projeté avec succès dans la nouvelle salle de l’Arvor (…) En 1974, ce sera « La Bataille d’Alger » pour lequel aura lieu un débat sur la guerre d’Algérie. (…) L’Arvor et sa marée montante de jeunes cinéphiles sont déjà sur la voie de l’Art & Essai, par une programmation judicieuse, une ouverture aux autres associations et un engagement délibéré pour la promotion d’un cinéma de qualité. A ce prix, Arvor va tenir 7 années jusqu’à la grande tourmente ».

En 1980, l’Arvor de la rue Saint-Hélier reçoit son premier classement « salle de recherche », renouvelé jusqu’à aujourd’hui. L’esprit militant du cinéma, en particulier avec un cycle de films sur l’homosexualité, entraîne de vives réactions et un long conflit avec le diocèse qui exige le départ du cinéma de ses locaux « pour des raisons morales et éducatives tout en reconnaissant l’intérêt humain de leur action ». La dernière séance a lieu le 30 juin 1982.

Le Club devient le cinéma Art et Essai Arvor.

C’est à cette époque que le Club, qui subit à la fois une baisse de fréquentation et un recentrage de l’exploitation rennaise, ferme ses portes. La Soredic, propriétaire du Club et des cinémas Ariel – les futures Colombiers puis Cinéville – cède les deux écrans de la rue d’Antrain à la ville de Rennes. Une convention est ainsi signée entre la ville et l’association Arvor Cinéma & Culture pour une durée renouvelable de sept ans.

L’inauguration du nouvel Arvor de la rue d’Antrain a lieu le 5 janvier 1983 avec le film « Avec les compliments de l’auteur » d’Arthur Hiller. Justement, les auteurs se succèdent sur les deux écrans du cinéma et de nombreuses personnalités font le déplacement pour rencontrer et débattre avec le public. L’année de la célébration du vingtième anniversaire de l’Arvor, les deux salles sont baptisées en hommage à deux acteurs rennais, Marcel Bozzuffi et Paulette Dubost. cette dernière se rend à l’Arvor pour la projection du film « Le Jour des rois » de Marie-Claude Treilhou.

Au fil des ans, l’Arvor trouve sa vocation de salle conviviale et à la programmation exigeante. En 2020, le cinéma déménage dans le nouveau quartier EuroRennes derrière la gare ferroviaire. Avec ses cinq salles et ses 750 fauteuils, contre deux salles et 373 fauteuils actuellement, le futur Arvor prévoit une hausse de sa fréquentation à 250 000 spectateurs par an contre 113 235 en 2018. Nul doute que le succès sera au rendez-vous.

Voir l’article sur le cinéma Arvor.

Remerciements: M. Thierry Béné.
Documents: Le Film français, La Cinématographie française, Ouest-Eclair, « Rennes et le 7ème Art » par l’Association Arvor Cinéma et Culture (Editions Terre de Brume) 1996.
Photos: collection Cinéma Arvor, collection particulière.