Adresse: 1, rue Caulaincourt à Paris (XVIIIe arrondissement)
Nombre de salles: 1
Création: 1899. Reconstruction en 1931.
Fermeture définitive et destruction en 1973
Abandonné par les spectateurs, le mythique cinéma du boulevard de Clichy laisse la place dans les années 1970 à un complexe hôtelier et commercial sans âme. Malgré les années, la pilule ne passe pas pour les amoureux du cinéma qui regrettent cette salle surnommée « le plus grand cinéma du monde ».
Le bâtiment construit en 1899 n’est pas conçu pour une salle de cinéma, un art qui est né quatre ans auparavant et qui encore remisé dans les fêtes foraines. En cette fin du XIXème siècle, les spectateurs qui poussent la porte du gigantesque hippodrome assistent alors à des spectacles équestres, à des matches de football, à des championnats de patinage à roulettes et même à un combat naval! L’hippodrome de la rue Caulaincourt peut accueillir près de 5000 spectateurs.
En août 1911, Léon Gaumont acquiert l’hippodrome et le transforme en une salle de cinéma. L’industriel et fondateur de la société à la marguerite voit le cinématographe en grand: le Gaumont Palace peut accueillir 3400 spectateurs.
En 1931, la Gaumont inaugure un bâtiment en partie transformée et d’inspiration Art-Déco qui, avec ses 5000 fauteuils, est la fierté de la capitale puisqu’il est le plus grand cinéma d’Europe. Son écran mesure en 1931 atteint les 200 m2. En 1954, sa superficie passe à 312 m2.
Ci-dessus: le cinéma Gaumont-Palace en 1955 avec à l’affiche « Le Fils de Caroline chérie » de Jean Devaivre. Collection particulière.
Cinéma de tous les superlatifs, le voisin du Pathé-Wepler est outrageusement rasé en 1973 dans une quasi indifférence. Il ne reste du Gaumont-Palace que des photos et des souvenirs, notamment ceux de l’écrivain Henry Miller dans « Jours tranquilles à Clichy » (1956): « La Place Clichy était déserte, exceptée quelques bars qui restaient ouverts toute la nuit. La putain à la jambe de bois était toujours à son poste en face du Gaumont Palace; elle conservait une petite clientèle de fidèles qui la tenaient occupée. On mangea un morceau près de la place Pigalle, parmi une bande de rapaces du petit matin. »
En savoir plus:
Ci-dessus: un programme du Gaumont-Palace.
Ci-dessus: un programme du Gaumont-Palace.
Ci-dessus: le Gaumont-Palace vers les années 1960-1970.
Ci-dessous: le Gaumont Palace en 1948. A l’affiche: « Blanc comme neige »de André Berthomieu avec Bourvil et Paulette Dubost.
Ci-dessus: un calendrier Gaumont de 1956.
Bonjour les amoureux du Gaumont Palace . J’ai déjà envoyé des commentaires sur cette salle extraordinaire et les écrits des participants montrent qu’iis ont tous ressenti le même émoi en pénétrant dans ce lieu . Je crois que tout a été dit et les nouvelles générations ont du mal à comprendre notre nostalgie . Je vais donner un exemple de la situation d’aujourd’hui . J’habite au Havre , et dans le temps cette ville ( comme toutes les villes de province à cette époque ) on trouvait de superbes cinémas aux noms qui me font encore rêver » Rex » « Select » « Paris » « Eden » etc … Aujourd’hui , il reste deux cinémas , l’un Arts et essais qui est correct et l’autre un complexe à huit salles de forme affreuse . Il était exploité par Gaumont mais depuis quelques mois a été repris par Pathé . Je suis allé voir par curiosité les transformations et je n’ai pas été déçu . Sur la façade , aucune affiche des films en cours et dans le hall , j’ai eu l’impression de pénétrer dans un super marché . De nombreux comptoirs sont installés qui vendent des friandises et des boissons de toutes sortes . Sympa , le gars qui grignote des chips pendant la projection . Toujours pas d’affiches alléchantes mais par contre , le mot magique » WIFI disponible » en effet , comment apprécier un film sans un téléphone . Tout ça pour dire que je remercie le site du Gaumont Palace qui me permets de rêver encore . Ha! les portraits géants des acteurs et actrices de Ben-Hur ou les statues égyptiennes au Paramount pour les dix commandements et sans parler des fresques monumentales sur la façade du cinéma . Charlton Heston avait raison quand il disait que ses films étaient faits pour être vus sur des grands écrans . Comme il disait vrai !
Bravo et merci pour vos efforts, talent et passion, Je ne sais si vous aimez la musique et le jeux de guitare unique du regretté #frankzappa ? j’ai eu la chance inouïe de l’entendre et de le voir répéter à Paris, dans l’extraordinaire salle du Gaumont Palace en 1972, juste avant la terrible destruction de ce lieux magique ! Cet instant inoubliable reste gravé dans mon cœur, » Zappa au Gaumont Palace » seul face au génie de ce grand artiste du XX eme siècle parti trop tôt #seventiesmusic #terryriley #jimihendrix #softmachine etc A bientôt les amis , surtout continuer à nous enchanter ! Pat
Existe t’il des photos de la démolition de ce monument du 7eme art?! Est il pensable que cet acte odieux est été réalisé dans la clandestinité au point de n’en laisser aucune trace ?!!!
Bonjour,
J’ai lu avec beaucoup de plaisir tous les commentaires et j’ai vu beaucoup de ces films dans ce superbe cinéma, étant né en 1946 et habitant la rue Pigalle (actuellement rue Jean baptiste Pigalle), j’ai une anecdote le 4 mars 1953 il y a eu une messe dans le Gaumont Palace rempli de paroissiens, J’étais sur scène en tant qu’enfant de chœur de 7 ans, quel souvenir!
Bien à vous
Maurice Gautron
bonjour j’ai 69 ans le gaumont palace ….
mon grand père travaillait comme électricien à la sous station où il m’a emmené quelque fois
le cinéma anglais du jeudi … déjà évoqué sur votre site
enfin jeune médecin j’ai « retrouvé » un ou deux (la mémoire…) projecteur(s) du gaumont palace donné(s) à l’institution où je travaillais ; malheureusement inutile(s) compte tenu du format
nostalgie 🙂
cordialement
J’ai lu avec grand plaisir tout vos souvenirs et commentaires savants.
Je me souviens être allé au Gaumont Palace avec mes parents y voir : Bambi en 1950 ou 51 probablement, j’avais 10 ans, Alice au Pays des Merveilles, Ivanhoé, Capitaine Cortez (un film d’aventures moyen, vite oublié car il glorifiait ce conquistador espagnol massacrant les pirates et infidèles amérindiens), Chantons sous la pluie en 1953 d’après vous, Si Versailles m’était conté de Sacha Guitry.
Chose curieuse aucun de vous ne mentionne l’orgue. Je l’ai entendu. A l’entr’acte de certaines séances du week-end l’orgue jouait.
Le grand pupitre tout blanc, luminescent, éclairé de petits lumières sortait du sol de la fosse s’élevant lentement. Puissance sonore incroyable mais pour un répertoire de variétés ou airs de films? Je ne me souviens pas de grand classique.
Un autre événement unique eut lieu au Gaumont: la projection du film « Prélude à la gloire » (en NB 1950 d’après Wikipédia) romance relatant la découverte du nouveau petit génie de la musique Roberto Benzi. A la fin de la projection un orchestre classique installé sur scène fut dirigé par ce jeune garçon. Beaucoup d’émotion pour moi passionné de musique depuis mon enfance, je devais avoir 9 ou 10 ans.
amitiés à vous passionnés du cinéma.
Merci Jean,
Tous ces commentaires ici et ailleurs me laissent à penser que nous sommes peut être plus nombreux qu’on l’imagine (bien que le temps fasse son oeuvre) à avoir aimé cette merveilleuse époque !
Ce que nous avons ressenti c’est vrai est indéfinissable, grâce à ces grands films dans ces grandes salles. C’était du spectacle et des artistes de génie, et vous trouvez bien les mots justes pour les évoquer.
De nos jours même le gigantesque IMAX ne peut provoquer de telles émotions. Il est vrai que les programmes me semblent bien peu séduisants.
Merci pour votre témoignage.
(Il existe sur la toile plusieurs sites consacrés à ces films, particulièrement autour de Charlton Heston).
Oui, Didier et Claude, moi aussi je l’ai vu en VF au Gaumont aux mêmes dates que vous. Du reste, ayant dix ans, jamais mes parents ne m’auraient amené voir un film en VO.
Quoique, l’année d’après j’ai vu West Side Story en V0, j’étais en sixième ! Lire les sous-titres, je n’avais pas l’habitude !
Je suis heureux qu’il existe encore des gens qui ont ressenti la même chose que moi en voyant Ben Hur. Je ne pense pas que de nos jours, il existe un ressenti équivalent pour quoique ce soit. J’imagine que vous étiez aussi des enfants ou peut-être un peu plus.
Mais si aujourd’hui on montrait Ben Hur à des enfants de dix ans, je ne pense pas qu’on en trouverait beaucoup qui apprécieraient.
Ce n’était pas ma première expérience avec le Gaumont Palace.
L’année précédente, j’y avais vu Les Grands Espaces avec Gregory Peck, Charlton Heston, Caroll Baker, Jean Simmons et bien d’autres. De William Wyler, son film d’avant Ben Hur. L’extraordinaire musique de Jerome Moross, la meilleure musique de western avec celle d’Elmer Bernstein pour les Sept Mercenaires. Quelle grandeur westernienne !
En 1957 au Paramount, en Vistavision, les Dix Commandements, puis l’année suivante, Guerre et Paix d’Henri King avec Audrey Hepburn, Henri Fonda, Mel Ferrer… Mon Dieu que de films magnifiques ! Le Paramount de l’époque était une salle magnifique avec ses ascenseurs doré… Je me souviens encore des statues découpées de Yul Brynner et de Charlton Heston devant le Paramount.
Puis, en 1961, au Gaumont, il y eu Spartacus. Encore la lumière baissa, et la musique était cette fois-ci d’Alex North (qui fit par la suite Cléopâtre et Les Cheyennes).
Je pourrais continuer encore et encore… (comment ne pas évoquer les productions Samuel Bronston avec Le Cid et les 55 jours de Pékin ? Toujours Charlton, la musique du Cid de Miklos qui réussit à égaler Ben Hur)
Parler aussi de David Lean, de Lawrence d’Arabie et de Docteur Jivago…. Puis à partir de 1980, il y avait Spielberg…
Mais les films avec les romains m’ont beaucoup marqué… Laurence Olivier dans le rôle de Crassus, par les dieux !
A 11 ans je lisais « la vie de 12 César » de Suétone !
J’ai même, grâce à ces films, supporté les versions latines sur la Guerre des Gaules !
Voilà, je lutte pour que de nouveau de tels films puissent exister.
Bonjour Claude ,
Merci pour toutes ces informations.
Cordialement
Didier, si vous souhaitez plus de précisions sur la réalisation et la VF du film entrez sur votre moteur de recherche : Ben Hur (film, 1959). Avec ou sans lien vous aurez accès aux 14 pages que lui consacre Wikipedia .
Bonne lecture !
Vous avez mille fois raison Didier Langlois, de très grands comédiens qui nous ont maintenant quittés. Ils ont portés très haut l’adaptation des dialogues de la VF que nous devons à Jean Anouilh sous la direction artistique de Jacques Barclay chef de plateau.
Ben Hur fut le dernier film à être doublé séquence par séquence, après plusieurs lectures en commun, à l’auditorium de la MGM rue Condorcet à Paris dans le neuvième arrondissement.
Après cela c’est le doublage dit « à la boucle »qui fut généralisé, les acteurs se retrouvant très rarement ensembles pour oeuvrer « à la barre ». Ainsi on apprécie encore plus les félicitations que Chuck adressa par écrit à Jean-Claude Michel.
Merci pour votre commentaire qui allonge la liste des spectateurs français appréciant Ben Hur de William Wyler en mettant l’accent sur les qualités de ce film qui depuis 58 ans reste un, sinon le, sommet du Péplum.
Et merci aussi pour votre hommage rendu au légendaire Gaumont-Palace.
En toute cordialité !
Bonjour à tous les amoureux du Gaumont Palace et de Ben-Hur ( le vrai , pas l’ersatz récent) Je constate que ce film est vraiment lié au Gaumont Palace. Personnellement , comme je l’ai déjà dit , j’ai vu Ben-hur une première fois en décembre 1960 et une autre fois dans les années 70 lors d’ une resortie au Gaumont Palace . On a tout dit sur ce film extraordinaire , mais j’aimerais ajouter une chose qui n’est pas souvent évoquée , à savoir , l’extraordinaire travail de la version française. Les gens de ma génération ( j’ai l’impression qu’il y en a beaucoup !) qui ont vu Ben-Hur à sa sortie , l’ont vu en version française car à l’époque la V.O.était rare. Je crois savoir que le grand dramaturge Jean Anouilh a travaillé sur la transcription des dialogues , quant aux acteurs qui ont oeuvré sur le film , c’ est du très haut de gamme . En numéro un , évidemment , je place Jean Claude Michel dont la voix chaude sied parfaitement à C.Heston. Ce denier l’a d’ailleurs félicité personnellement quand il assista à la première au Gaumont Palace ! Mais n’oublions pas Marc Cassot en Messala , William Sabatier en Arrius , Robert Manuel en Ildérim et même Jean Pierre Marielle dont la voix est reconnaissable entre toutes. Tous ces comédiens sont bien oubliés maintenant ( à part Marielle) mais je me les rappelle tous car ils étaient souvent sollicités pour les grandes dramatiques que nous offrait l’ORTF ( époque où la télévision ne savait pas ce qu’était la publicité) Ils étaient tous de grands acteurs , souvent sociétaires de la Comédie Française et je voulais profiter de cette tribune pour leur rendre hommage et n’avoir pas dénaturé ce chef d’ oeuvre qu’est Ben-Hur. Amicalement !
Bonjour Didier Langlois,
J’adhère entièrement à vos propos, et j’ai réagi comme vous. Après avoir essayé de regarder par curiosité le « Ben Hur » nouvelle cuvée je me suis précipité en projection pour revoir notre Ben Hur, et j’ai tout de suite été désintoxiqué !
Le miracle a encore opéré. Les spectateurs éblouis que nous sommes sont toujours réconfortés en lisant les avis laissés sur le Net par ceux qui jusqu’à la fin de leur vie garderont une place à part pour le film de Wyler. Nous sommes souvent les mêmes à évoquer notre cher Gaumont Palace entré dans nos Panthéon respectifs…
En toute sympathie.
Bonjour Claude .Je voulais m’excuser car je suis l’anonyme qui a envoyé les renseignements sur le site Wide screen museum . J’ai oublié de remplir les éléments concernant l’ identification !
Je vais souvent sur votre site car comme je l’avais déjà dit dans un commentaire que je vous avais envoyé , je pleure la disparition de ce cette salle qui méritait bien le nom de « palace »
Cela dit ,ça n’est pas grave pour les nouvelles générations qui vont au cinéma pour visionner un film en même temps que leur téléphone portable .
Je vois que le Ben Hur de Wyler continue de faire rêver et ça n’est que justice tant ce film est parfait . je le visionne toujours une fois par an et je frémis toujours quand je vois le lion de la MGM accompagné des quelques notes du génial Rosza qui vous met immédiatement dans l’ambiance . Cela étant dit , je vais être méchant car j’ai vu le dernier Ben-Hur avec Jack Huston (aucun charisme) J’avais lu les critiques accompagnant la sortie de ce film et elles étaient toutes atroces . A chaque fois , il y avait la comparaison avec le version de 59 . J’ai quand même voulu me rendre compte par moi même et j’ai regardé ce film. Pour moi , c’ est le navet intégral . Seuls , certains décors sont intéressants mais le reste ..Séquence des galères , dix minutes chrono . Quintus Arrius , gommé de l’histoire , Esther , une péronnelle , et , cerise sur le gâteau , la fameuse course de chars vaut pas mieux que des séries B Italiennes des années 60 ! Quant à la fin , je me suis surpris à rire en voyant tout ce joli monde réconcilié , partant je ne sais où avec Morgan Freeman ( acteur que j’aime bien mais ridicule dans le film) le tout accompagné d’ une musique moderne totalement incongrue. Quand je pense que Paramount et MGM se sont associés pour ce désastre qui n’a pas dû renflouer leurs caisses. Moralité , revoir vite fait le vrai Judah .
Merci Anonyme pour le site que vous indiquez; il est effectivement très riche et je m’y rapporte souvent.
Les ratios et les diverses possibilités de la fameuse MGM Camera 65 y sont particulièrement bien mis en évidence, ainsi que les utilisations des écrans larges et leurs reports sur vidéo !
Pour tous renseignements sur les formats d’ écran ( 70MM Panavision etc ) je recommande le site suivant : http://www.widescreenmuseum.com/ Site très intéressant qui passionnera les amateurs de vrai cinéma.
Cordialement.
Intéressez vous si ceci vous tente aux paragraphes consacrés à la MGM Caméra 65 qui deviendra l’Ultra Panavion après avoir été vendue par MGM à Panavision !
Bonnes lectures.
Oui Jean, mais cela impliquerait des mises en ligne de croquis et de documents photos qui pour moi seraient des opérations difficiles à réaliser. Si le Cinéma est mon principal centre de recherche je dois avouer que je suis nul pour l’utilisation d’Internet.
D’autre part pour ce qui est des textes je vous encombrerais de détails trop spécialisés.
Donc, j’ai vérifié, vous avez tout intérêt à taper sur votre moteur de recherche (Opéra ou autre) les trois questions que vous me posez. Des réponses simples et claires vous seront données, et vous pourrez même approfondir le sujet et aller au delà.
En toute cordialité.
(West Side Story est en « Panavision 70 »)
Claude, vous avez l’air de vous y connaître. Pourriez vous dire la différence entre le Super Technirama, la Super Panavision et l’Ultra Panavision ?
Bon, la différence entre la VitaVision et le CinémaScope est visible à l’oeil nu. Pas le même format… Mais si vous en savez plus….
Les dialogues de Ben Hur, mon dieu… Merci Claude !
Oui, nous sommes un certain nombre à avoir vécu ce type d’expérience. Il y a eu très peu de films récents où j’ai eu un tel sentiment. Pourtant, il y en a eu, où soudain vous sentez la « wholeness » du film « l’entièreté », c’est à dire à la première image, note de musique, vous savez « qu’ils l’ont fait ».
Les Aventuriers de l’Arche Perdue, quand le Mont Paramount s’est transformé en cette montagne dans la jungle, la musique de John Williams mystérieuse…. et « Pérou » 1936. Whoah, c’était bon.
Et puis, il y a eu Danse avec les loups… ce début à la fin de la Guerre civile américaine… la musique de John Barry, là j’ai senti que de nouveau, on avait fait un vrai western après tout ce temps….
Et pour revenir à cette merveilleuse époque du début des année 60. La Moulin Rouge avait encore une immense salle de cinéma. Lawrence d’Arabie…. cette fabuleuse musique de l’ouverture… Sans doute le cut le plus mythique de toute l’histoire du cinéma, quand il regarde cette allumette, l’éteint… et que le soleil se lève sur le désert.
Et pour terminer (je pourrais continuer longtemps) il y avait une salle magnifique à l’endroit où se trouve maintenant la poste rue Douai, un plafond aussi beau que celui du Ranelagh, l’Artistic Douai. Nous étions en 1961, le film était sorti le mercredi, et nous étions le jeudi à 14h, et le film s’appelait les Sept Mercenaires.
Merci Jean Helpert pour le récit de votre émotion devant ce monument du 7° Art. J’ai ressenti, et mon souvenir reste intact, une intensité très proche.
Je crois que nous sommes, les adolescents de l’époque, nombreux à pouvoir parler ainsi. Mais peu osent le faire, car englués dans le machisme pseudo viril ambiant qui revient en force.
Tout ce que vous définissez avec passion j’y adhère pleinement.
Ayant cinq années de plus que vous, j’ai été bouleversé tout autant, et je reste ébloui à 72 ans !
C’était la première fois que je regardais (et écoutais) un film en 70 mm. format dont je suis devenu un admirateur inconditionnel techniquement parlant.
« Judah, tu es soit pour moi, soit contre moi »
« S’il faut que je choisisse, alors je serai contre toi . »
La réplique qui a valu à Jean-Claude Michel (VF de Chuck Heston) une chaleureuse lettre de félicitation du grand Charlton H.
Vraiment très heureux de vous avoir rencontré sur ce site auquel je suis fidèle. Vous êtes devenu scénariste, Bravo. Je suis devenu Journaliste Cinéma Radio-TV. Merci Ben Hur !
Quand j’écris ce post, j’écoute la musique de Miklos Rosza, immortelle. Sans doute la plus grande BO de tous les temps !
Je suis heureux d’avoir découvert que d’autres que moi on cet impérissable souvenir de Ben-Hur au Gaumont Palace.
En 1960, âgé de 10 ans, j’y suis allé, je ne pourrais mieux le décrire que quelqu’un d’autre sur ce blog….
Il y a quelque chose que j’oserais appeler « l’orgasme cinématographique ». Dès, le début de l’ouverture alors que la lumière décline, je fus envahi de frissons, j’avais l’impression que chaque particule de mon corps se détachait. C’était un moment mystique, de communion avec quelque chose de fabuleux.
Où Miklos avait-il été cherché une telle inspiration digne des plus grands compositeurs de tous les temps. Je n’ai aucun mot pour décrire, cette sensation d’héroïsme, de courage dans l’adversité… déjà dans cette ouverture tout le film était là, un mythe qui allait devenir éternel…
Puis ce fut Jérusalem année 0. Une plongée dans un temps révolu.
Puis dans le ciel étoilé apparaissait une lumière qui allait s’incarner. (je ne suis pas fan du monothéisme, mais la scène de la crèche et des rois mages m’avait bouleversé)
Puis la musique avait cessé de décrire la douceur la tendresse pour décrire la gloire et la puissance : Rome.
Le générique sur Michel Ange….
Et enfin l’armée romaine défilant et passant par Nazareth.
Et Messala à Jérusalem.
Et – Si tu n’étais pas fiancée je te donnerai un baiser d’adieu
– Si je n’étais pas fiancée nous n’aurions pas à nous dire adieu.
Et bien plus tard : « Judah… la course n’est pas finie… »
Je suis devenu scénariste, qu’aurais-je pu faire d’autre après cela ?
.
Bonjour Michel Thiédot,
Nous avons la chance, ce site le prouve, d’être « fans » de ce monument du 7° Art; et si vous visitez la page Face Book : « Fans de Charlton Heston » vous constaterez la passion que suscite toujours « Chuck » puisqu’il souhaitait être ainsi interpellé. Je possède moi aussi une salle de projection privée où image (JVC X ILA 7500) et son (THX 5 pistes ou 7 à la demande, Samsung) font merveille sur un écran avoisinant les 4 mètres d’ouverture. Au temps de sa splendeur un majestueux rideau de velours à la française nous procurait la sensation d’être revenu à l’époque des luxueuses salles d’autrefois. Malheureusement le mécanisme à fini par rendre l’âme…et l’écran reste ouvert.
À bientôt peut être entre passionnés.
Cordialement
Je n’ai malheuresement pas connu le Gaumont Palace. La projection de BEN HUR de 59 devait être grandiose ! J’ai, toutefois, vu ce film au KINOPANORAMA en 70 mn. Génial. Je suis passionné par ce film INTEMPOREL. Je l’ai vu 15 à 20 fois, en province, dans des cinémas de quartier ; quelle ambiance. C’était, à chaque fois, un renouveau et une découverte de nouveaux détails dans le film. L’interprétation des acteurs, en particulier celle CHARLTON HESTON, JACK HAWKINS,HAYA HARAREET, fait nâitre une véritable émotion. Charlton Heston s’identifie au personnage qu’il incarne. Il est BEN HUR ! Il est venu habiter, avec sa famille, à ROME, à la villa HORTIS FLAVONIS qui est maintenant un hôtel. Le tournage a duré 9 mois aux studios CINECCITA à ROME que j’ai visité l’été dernier où l’on sent encore la présence du tournage, avec une jeune guide française passionnée de cinéma. J’ai le BLU RAY remasterisé par la WARNER. et j’organise des projections entre amis sur un écran de 2,50 pour essayer de retrouver l’ambiance des projections en salle. Si vous êtes intéressé par ces projections, contactez moi. J’habite dans l’AUBE. Cordialement.
Un superbe souvenir ! Merci de nous le faire partager.
Et malheureusement vous avez raison Campbell, on ne reverra plus jamais ça.
Moi aussi j’ai connu le Gaumont Palace. J’ai habité rue Cavalotti à coté du Gaumont Palace et j’ai vu en 1968 le fameux 2001 de Stanley Kubrick en 70 mm. J’étais sur le balcon du haut, quel souvenir! L’écran gigantesque, jamais plus on verra un tel cinéma. J’avais 14 ans.
Je vois que Calas partage nos passions; Voila qui fait plaisir, vraiment !
Bravo pour le sauvetage de ce projecteur « mythique » Radion du Gaumont-Palace.
Finalement il continue de vivre et pas seulement dans nos souvenirs. Merci pour ce message encourageant.
Et merci encore à « La Belle Equipe » pour avoir ajouté ici même ce fabuleux article d’époque formidablement détaillé sur « notre » plus grand cinéma d’Europe (sinon du Monde!)
Amicalement à tous, et bien sûr au site.
J’ai eu la chance de voir Ben-Hur en 1969. J’ai aujourd’hui dans ma collection un des RADION 35mm du Gaumont Palace. Le summum du cinéma en France. Quel dommage d’avoir démoli cette belle salle.
Merci Alain Cellier pour ce précieux témoignage, c’est du vécu !
Je savais par mon père qui fut un de vos confrères que Cinérama avait exigé la fermeture un temps du 2° balcon. Mais j’ignorais que le 1° où furent construites les trois cabines avait également été interdit au public enthousiaste. Que de beaux souvenirs, vous avez bien raison de nous les faire partager. Je n’ai vraiment connu le Gaumont Palace qu’après cette période et je le regrette. Avez vous conservé des photos de votre vie professionnelle ?
Je suis malgré mon âge resté un passionné nostalgique de ce temps.
Très cordialement.
J’ai eu l’honneur de travailler au Gaumont-Palace en tant que projectionniste: j’ai projeté La Conquête de l’Ouest en Cinérama sur l’écran de 670 m2, le plus grand du monde.
Nous avions 3 cabines de projection nouvellement installées au 1er balcon de la salle qui fut condamné pour le Cinérama.
Le parallélisme et la courbe étaient la cause de ce déplacement de la cabine du haut.
Nous avions des projecteurs Century avec bobines de 3600 mètres pour la première partie et la seconde pour l’après entracte et fin du film. Pellicule de 35mm sur 6 perfos par image au lieu de 4 classique et numérotées pour la synchronisation avec les autres cabines en cas de cassure, ainsi que la bande son en 35 magnétique 12 pistes et en cabine centrale, le tout démarrait en syncrostart de la cabine centrale.
Nous avions des lanternes à charbon en ciseaux et refroidis: 4500 W de puissance lumière (le xénon n’existait pas). Que de bons souvenirs au Gaumont et à l’Empire Cinérama avenue de Wagram!
J’ai fini ma carrière de Paris au Grand Rex.
Alain
Voila un des plus beaux cadeaux que l’on pouvait nous offrir, MERCI Philippe M. !!!
C’est passionnant, d’une richesse inouïe artistiquement et techniquement, et révèle des explications et « secrets de fabrication » qui laissent aujourd’hui rêveur. Même ceux qui y ont travaillés, et qui aujourd’hui ne sont plus, ne se doutaient pas en totalité du trésor que représentait ce bâtiment unique. Mon père m’avait bien décrit et expliqué certaines particularités mais sans entrer dans le détail. Quant à moi, né en 1946, lorsque j’ai enfin atteint l’âge de m’intéresser de près à cette salle mythique elle n’était plus que l’ombre de ce qu’elle fut. Je crois que nous serons nombreux à vous faire part de notre reconnaissance, qui hélas ravive la tristesse doublée d’indignation provoquée par son abandon puis sa destruction. Encore merci !
Cordialement.
J’apporte ma contribution avec cette page sur la rénovation du Gaumont-Palace en 1931, article de Cinémagazine.
http://www.la-belle-equipe.fr/2015/05/07/la-renovation-du-gaumont-palace-cinemagazine-1931/
J’espère que ça intéressera certains d’entre vous.
Merci Didier Langlois de nous faire ainsi partager vos souvenirs et aussi vos regrets.
Je suis entièrement d’accord avec vous; par exemple je ne m’habitue pas aux salles sans leurs majestueux rideaux.
Cordialement
Bonjour Michel Rocher,
Pour tout savoir sur ce genre de précision voyez sur ce site la page de Thierry Béné, dont vous avez le lien ci-dessus en rouge, intitulée : Il était une fois le Gaumont – Palace.
Posez lui la question.
Je suis bien d’accord pour le 70 mm !
Bonjour, est ce que vous savez si Custer homme de l’ouest a été projeté au GP?
auriez vous des documents qui en témoigneraient ?
pour ma part j’ai vu « that’s the way it is » au GP, et la conquête de l’ouest, ce sont malheureusement les seuls que j’ai pu voir là bas… j’ai été projectionniste dans les années 73 à 84 dans de nombreuses salles parisiennes dont le Paris, le marivaux, paramount ch Elys…… époque très sympa avec quelques projections en 70mm format exceptionnel
Je viens de découvrir ce site avec énormément de plaisir. Ah, le Gaumont-Palace, que de souvenirs ! Je suis provincial, mais à l’époque, j’avais une tante qui habitait à Paris et chez laquelle je passais toutes mes vacances. Elle était passionnée de cinéma et m’a fait découvrir toutes les salles de Paris et notamment celle du Gaumont-Palace. Mes deux films préférés (et qui le sont encore) sont : Ben-Hur et Les Dix Commandements.
Si j’ai vu le second au Paramount, sur les grands boulevards, j’ai vu Ben-Hur au Gaumont-Palace et curieusement, lors de cette première vision, mon plaisir fut un peu gâché car le cinéma était tellement plein que ma famille et moi-même fûmes placés au deuxième rang, à l’orchestre et sur le côté. C’est vous dire si l’image était déformée.
Ma seconde vision, à une place plus adaptée, me procura une émotion intense. J’ai revu ce film, toujours au Gaumont, dans les années 70 si je me souviens bien.
J’ouvre une parenthèse pour dire que ces films magnifiques bénéficiaient de nouvelles sorties en exclusivité assez souvent et cela m’a permis de les montrer à mes propres enfants, nés dans les années 70. En effet, voir Ben-Hur sur un DVD et ce, malgré toutes les perfections apportées au produit, ne remplacera jamais le grand écran.
Pour en revenir au Gaumont-Palace, j’ai apprécié le nouvel écran qui fut installé pour projeter des films en cinérama et j’y ai revu La Conquête de l’Ouest en 1964. J’avais vu ce film formidable à l’Empire Cinérama (autre salle magnifique) et j’avais été enthousiasmé.
Pour la petite histoire, et comme je l’ai précisé plus haut, lorsque je rentrais en province, je pouvais raconter à mes camarades ces films merveilleux car n’oublions pas qu’à l’ époque, les films sortaient d’abord à Paris et n’étaient visibles en province que trois ou quatre mois plus tard.
Voilà les souvenirs d’un nostalgique qui regrette la disparition de ces salles mythiques remplacées aujourd’hui par des complexes cinématographiques sans âmes (il n’y a même plus de rideaux devant l’ écran !!)
Cordialement.
Oui Gérald, moi aussi j’ai « adoré » être en cabine. Il faut dire que mon père ayant fait carrière chez Gaumont (Valence, Lyon, Paris G-P. de la place Clichy-« le nôtre »-, puis enfin Toulouse où je suis né, et où malgré un passage à la direction, il ne put s’empêcher en 1948 de saisir le poste de chef-opérateur en retrouvant ses chères machines jusqu’à l’heure de la retraite au début des années 70.
Là j’ai donc commencé par être autorisé à rembobiner chaque 600 mètres après leur passage, puis un peu plus grand à ma grande joie, à télécommander les rideaux ainsi que les bordures mobiles d’écran à la faveur des changements de ratio 1,37:1-1,66:1-1,85:1-2,35:1-et enfin 2,20:1 (70 mm). Un sentiment de toute puissance m’envahissait dans ces moments. J’allais oublier pendant les entractes le passage des disques 78 tours en fondu-enchainé sur la double platine, sans parler du suivi de l’avancement des charbons dans les grosses lanternes « Perlees ».. Tout ces bruits, toutes ces odeurs aujourd’hui disparus, et que j’ai voulu reproduire chez moi au rez de chaussée de notre maison de banlieue. C’est sans doute un peu fou, mais je m’en moque !
Le Gaumont-Palace de Toulouse était une belle grande salle aujourd’hui disparue bien sûr, mais vous pouvez faire sa connaissance en tapant sur Google : Gaumont Palace de Toulouse. Et si le sujet vous séduit, vous pouvez même écouter sur le site http://www.100-ans-de-radio.com (histoire de la radio de service public Toulouse-Pyrénées) l’émission intitulée « Souvenance » en faisant défiler la très longue page illustrée de photos et d’éléments sonores parmi lesquels figure l’hommage qu’en 1978 j’avais rendu à mon père et à son métier qu’il exerçait en artiste.
En toute cordialité.
Je viens de lire votre message avec grand plaisir. Oui, il est bien agréable de savoir qu’il existe des personnes ressentant les mêmes émotions pour des films comme « notre » BEN-HUR, un remake est en préparation à Hollywood !!!
Bien entendu, « notre » BEN-HUR était déjà un remake, mais justifié par l’apparition de l’écran large, la couleur et le son stéréophonique, ce qui n’était pas rien ! Ceci-dit mon cher papa n’a jamais voulu voir la version 1959. Pour lui il n’y avait que le film de Fred Niblo.
Au cours d’une discussion avec Miklos Rozsa, dans les années 1970, le Maître nous avait déclaré : » tel qu’il est Ben-Hur peut encore durer 10 ans ». Il ignorait qu’il s’écoulerait encore quarante ans avant que l’idée d’une nouvelle version fasse son chemin dans l’esprit de producteurs cupides et sans culture cinématographique.
Comme je comprends que vous ayez vu Ben-Hur 80 fois en salle, surtout en 70m/m.
J’ai dû le voir 2 ou 3 fois en 35m/m mono faute de mieux, sinon toujours en 70m/m heureusement. J’adore ce format hélas disparu. Comme vous sans doute, j’ai eu la chance de voir pas mal de films « en 70 son magnétique 6 pistes » le must.
Si je comprends bien, vous êtes parfaitement équipé pour la projection de vos films préférés ! Personnellement je regretterai toujours la pellicule. J’ai un ami projectionniste qui m’a enseigné le métier, il y a bien longtemps. Je pouvais passer 10 heures consécutives en cabine pour mon plaisir. Le bruit des projecteurs, le passage d’un poste à l’autre pour le changement de bobine, le cliquetis que faisaient les collages en défilant, l’ouverture et la fermeture des rideaux et des différents éclairages de la salle. C’était merveilleux !
Je vous envie de posséder un écran de 4 mètres de base pour vos projections privées.
Ah les ouvertures musicales des grands films et leur musique d’entracte et de « sortie », quelle époque. Beaucoup de gens s’y ennuyaient, et aujourd’hui, quand un dvd ou un bluray respecte les copies « road show » nombreux sont ceux qui passe au chapitre suivant (scandaleux). Enfin pour moi.
Curieusement, je n’ai pas lu la page Wikipédia consacrée à Ben-Hur, je ne saurais tarder.
A bientôt j’espère !
Quel plaisir de rencontrer quelqu’un qui ressent, au moins sur ce sujet, les mêmes choses que soi. Oserai-je dire que je suis encore plus » mordu » que vous, puisque j’ai arrêté de compter à 80 séances au cinéma en 70 mm. dans la période 1960/ 70.( je suis né en 1946 ). Les copies en 70 avaient l’avantage de ne pas se rayer, la gélatine ne frôlant jamais aucun galet du fait de l’épaisseur des pistes magnétiques. Revers de la médaille leur sensibilité, ainsi que l’usure qu’elles produisaient sur les têtes de lecture et leur encrassement rapide. Pour nous ce film reste unique sur tous les points, et il faut reconnaître que les éditions B-D du 50° anniversaire sont les plus incroyablement belles que je connaisse, grâce à la splendeur du Technicolor et à la perfection de la MGM Caméra 65. Alors vous étonnerai je en vous disant que le rez de chaussée de notre maison aménagé pour la projection 35 et 70 mm. puis maintenant en numérique raisonne souvent, et encore aujourd’hui de la fameuse partition de Miklòs Roszà tandis que je respecte la lente descente des lumières pendant les préludes musicaux jusqu’à l’ouverture du rideau sur l’écran non de 24 mètres mais d’une base 6 fois moins large ( ce qui reste quand même impressionnant).
Et puis il y a notre tristesse partagée sur l’assassinat du Gaumont-Palace; « objet inanimés avez vous donc une âme qui s’attache à notre âme et la force d’aimer », la société G ne connait pas, c’est grand dommage.
Je ne sais si vous avez lu sur Wikipédia Internet la page consacrée à Ben-Hur 1960 dont je suis un des principaux contributeurs; vous pourriez y ajouter vos remarques, voila qui ferait plaisir à de nombreux lecteurs.
À bientôt peut-être !
Bonjour,
Emporté par le sujet, j’ai effectivement écrit 1969 pour » Salomon et la Reine de Saba » sorti en 1959 au moment des fêtes de fin d’année, j’avais 12 ans.
Pour » Ben-Hur » je me souvenais bien d’un » Léo » statique, mais, oublier qu’il était silencieux c’est la honte ! D’autant que j’ai vu et revu ce film au moins 25 fois en salle, sans parler des nombreuses séances depuis des années en dvd et bluray ! En fait, c’est le motif musical « anno domini » qui accompagne notre lion préféré.
Après tout ce temps, » Ben-Hur » reste mon film numéro un avec » Lawrence d’Arabie » je n’ai jamais pu les départager.
Bonne journée.
Gérald Fichter
Merci Gérard Fichter pour ce bel hommage et le partage de nos émotions puis ressentiments communs. Une seule réserve, Salomon et la Reine est sorti au G-P en 1959 et non 69.
Et merci également pour Ben Hur, le film qui a aussi changé ma vie !!! (pardon, mais c’est la seule production MGM où Léo est statique et ne rugit donc pas; je suis maniaque..)
Je vous comprends donc bien.
Cordialement
Ah, le Gaumont Palace ! Avec de fidèles amis de mon âge, je pleure sa disparition depuis 40 ans. Il est bien rare que ce fabuleux cinéma ne revienne pas dans nos conversations et nous répétons souvent « ceux qui n’ont pas vu un film au Gaumont Palace n’ont rien vu ». Sans doute est-ce excessif je vous l’accorde, mais, quand on a eu la chance de voir des dizaines de films, souvent à grand spectacle, dans ce temple du cinéma, on est en droit de le penser.
J’ai commencé ma « carrière » de spectateur au Gaumont Palace dans les années 50 avec » La Belle et le Clochard « , » Vingt Mille Lieues Sous les Mers » et » Diane de Poitiers » trois films en CinemaScope.
Décembre 1969, le 70m/m fait son apparition au Gaumont avec » Salomon et la Reine de Saba « . Quelques semaines plus tard c’est au tour de » Carthage en Flammes « . Vont suivre jusqu’à l’été suivant (dans le désordre) » Les Cosaques « , « Capitaine Morgan « , » La Belle et l’Empereur « , » Les Derniers Jours de Pompéï » qui laisseront la place en juin à » Austerlitz » superproduction d’Abel Gance en cinémascope et son stéréophonique, du grand spectacle. A la fin du film, le Gaumont résonne des applaudissements du public quand Napoléon (Pierre Mondy) ordonne l’exécution de La Marseillaise. A treize ans ça marque croyez-moi.
Je ne verrai pas un des films de l’été 1959 » Les Dents du Diable » présenté en 70m/m.
J’attends déjà la rentrée (cinématographique, pas la scolaire) avec impatience car » BEN-HUR « , présenté en ouverture du festival de Cannes, objet d’un superbe numéro spécial de Cinémonde, va bientôt monopoliser les milliers de fauteuils du Gaumont Palace pour une exploitation spéciale de neuf mois. » BEN-HUR » au Gaumont aura une répercussion sur une partie de ma vie.
Le jeudi 11 octobre, mon ticket, acheté 12 francs quelques jours plus tôt, serré dans ma poche je me dirige vers la Place de Clichy sans savoir que je vais connaître un des plus grands chocs cinématographique de mon existence. Des frissons me parcourent quand commence l’ouverture musicale et que les lumières baissent progressivement en changeant de couleurs. Le rideau s’ouvre sur l’écran de 24 mètres de base tandis que le lion Léo pousse son rugissement avant que résonne la majestueuse musique de Miklos Rozsa, pour le reste, ceux qui ont vécu ces instants me comprendront.
Je termine pour ce soir, en espérant ne pas vous avoir ennuyés avec ces souvenirs. Jusqu’en 1970, j’ai vu et revu des dizaines de films au Gaumont Palace, alors les souvenirs, petits ou grands sont légions (romaines ou pas).
Chaque fois que je passe Place de Clichy, mon coeur saigne et la colère monte en moi contre les responsables de la Gaumont, fossoyeurs implacables d’autres grandes et belles salles de cinéma.
Cordialement.
Gérald Fichter
Des souvenirs intacts,
Merci François, grâce à vous on a l’impression d’y être revenu !
(Nous avons le même âge).
J’ai assisté dans les années 50 à la projection de Bambi et d’un film dont je n’ai plus jamais entendu parlé, « Capitaine Cortez ». Il faut rappeler les extraordinaires entractes avec attractions (même des trapézistes), le bref concert de l’orgue dont le clavier blanc lumineux sortait du sol de la fosse. J’y ai vu aussi la présentation du film retraçant la jeunesse musicale de Roberto Benzi « Prélude à la Gloire » qui vint à la fin de la séance diriger un orchestre symphonique sur scène. En 1950 je pense, j’avais 9 ans.
On ne saurait mieux dire.
Merci Suzanne pour ce témoignage très vivant, très sensible sur le Gaumont et ce grand film (à la télévision ce n’est hélas pas pareil)…
Permettez moi de vous souhaiter une bonne année 2015 !
Bonjour, je viens de revoir BEN-HUR à la télé. Et je me rappelle lorsque ma maman et moi-même l’avions vu au GRAND GAUMONT de la Place Clichy. A sa sortie française probablement en 1960 ? Quel souvenir j’en garde. Quelle merveille ce film dans ce cinéma fabuleux. Je me souviens d’un « océan » de fauteuils et l’incontournable musique d’attente (souvent du piano léger) – et les esquimaux (je me souviens d’un gout très précis mais j’ai oublié la marque. C’est ça l’enfance, des souvenirs, des endroits, des odeurs, des parfums, des sons… et la nostalgie qui vous prend au moment de Noël… Bon Noël à tous!
Bonsoir à tous,
« La panthère rose » est sorti pour la première fois à Paris, le 4/3/64 dans la combinaison: Ermitage/Caméo/Mistral/Méry qui était spécialisée (à l’époque) dans les comédies « roses » de l’Universal (en particuliers les films de Doris Day) ou des Artistes Associés. Le film sortit dans ce circuit juste après le triomphe de « Charade » de Stanley Donen. Il fut exploité en France avant New York où il ne débuta au Radio city music hall que le 22/4/64. Il ne fût jamais donné au Gaumont-Palace.
A bientôt
Bonjour,
La Tulipe Noire (1964), de Christian-jacque et Henri Jeanson, est le premier film français (franco-italien) tourné en 65 mm. Il fut largement exploité en 70 mm.dans le circuit Gaumont qui à l’époque était équipé de projecteurs Philips DP 35/70.
Bonjour,
Je reviens vers vous à travers ce site consacré au « Gaumont-Palace » et je suis ravi que d’autres nostalgiques spectateurs-témoins se sont depuis manifestés. N’ayant jamais vu « Les Cavaliers rouges », je ne me souvenais pas que ce western de l’Allemagne de l’Ouest (RFA) de Hugo Fregonese avait connu une reprise…
Je pense plutôt que ce film soit sorti uniquement qu’en exclusivité lors de son exploitation au « Gaumont-Palace » (j’ai la date de sortie, mais pas sous la main à l’instant présent). Ce western « choucroute » (diminutif affublé au genre pour ces productions tournées dans la Forêt Noire de la Bavière, non loin de Munich) est issu d’un ensemble de films de la série des « Winnetou », un chef indien Apache interprété par le Français Pierre Brice (« Le Moulin des supplices » avec Dany Carrel, « Le Treizième caprice » avec Marie Laforêt). Le titre allemand « Les Cavaliers rouges » porte le nom de l’ami de toujours de Winnetou « Old Shatterhand » et il est interprété par Lex Barker (aperçu dans « La Dolce Vita » de Fellini, et il interpréta notamment le rôle de Tarzan.
« Les Cavaliers rouges » est l’unique long-métrage filmé en 70 mm de la série (avec le procédé et matériel suédois MCS). Ce procédé répondait du nom de « Super Panorama 70 » (« Shéhérazade » avec Anna Karina, « La Tulipe Noire » avec Alain Delon, « La Case de l’oncle Tom » avec Mylène Demongeot, « Le Congrès s’amuse » avec notamment Paul Meurisse dans le rôle de Talleyrand, « La Sentinelle endormie » avec le regretté Noël-Noël). Pour revenir aux « Cavaliers rouges », ce film fait donc partie d’une longue série allemande de western tournés avant tout en format scope. « Les Cavaliers rouges » est donc l’exception puisque tourné en 70 mm et la sortie le fut tout autant puisqu’il bénéficia du « Gaumont-Palace » pour y être présenté.
La série « Winnetou » connue en France des sorties chaotiques voire aléatoires car par moment les nouveautés ne sortaient pas chez nous. Du reste à l’époque, la promotion française des « Cavaliers rouges » ne fait aucune allusion à cette série déjà connue en France avec le personnage de l’Indien Winnetou…
Au sujet de la production Gaumont, « Le Cerveau », il est bien entendu que ce film n’a jamais été exploité au « Gaumont-Palace » mais aux cinémas « Berlitz » et « Ambassade-Gaumont » (tandem de grandes salles – avec une troisième par moment – qui exploita en exclusivité des films tels que « Le Corniaud », « La Grande vadrouille » et « Le Petit Baigneur »).
« La Panthère rose » (1963) de Blake Edwards a été tournée en Technirama (incroyable !). Mais ce film ne fut jamais exploité en copies 70 mm (Super Technirama) comme « Salomon et la reine de Saba », « Spartacus », « Les 55 jours de Pékin », etc (et n’oublions pas la magnifique « Belle au Bois Dormant » de Walt Disney présentée dans son vrai format (le 70 mm) que très tardivement lors d’une « reprise » aux débuts des années 70 au fameux « Rex » des Grands Boulevards de Paris).
Pour revenir à cette mythique « Panthère Rose », il faudra que je cherche où a pu sortir ce film la première fois à Paris (quelles sont donc ces salles d’exclusivité ?) mais je ne pense pas que le « Gaumont-Palace » reçu ce film exploité en copie 35 mm scope.
Cordialement avant une prochaine fois.
Merci Thierry Béné pour ce précieux travail de mémoire et de précision .
Grâce à vous Le Gaumont-Palace ne sombrera pas dans l’oubli !
Annie,
Le 13 mai 1968, le GAUMONT PALACE donnait « LES CAVALIERS ROUGES » une reprise du film d’Hugo FREGONESE en 70MM, avec Lex BARKER et Pierre BRICE. La salle enchaina avec dès le 22/5/68, la reprise des 3 « SISSI », chacun passant 2 semaines consécutives.
Je doute Annie Nobel, que Gaumont ait gardé le détail aussi précis de la programmation de son « temple », mais peut-être qu’en leur demandant qui sait ? Dans leur musée ils ont fait le gros effort de sauvegarder une chaise du Bar, c’est peu !
Nous sommes donc nombreux, à la manière de Françoise Thomassin, à regretter notre « beau monstre » auquel tant de souvenirs restent attachés.
En toute sympathie.
Le 13 mai 68, après la grande manif, je suis allée au Gaumont Palace (j’habitais un peu plus haut…)
Il me semblait y avoir vu Le Cerveau mais en vérifiant, ce film n’est sorti qu’en 69.
Alors, ce devait être La Panthère Rose… Je me souviens juste d’avoir beaucoup ri. Est-il possible de retrouver la programmation de l’époque ?
Cordialement.
Annie Nobel
Que de souvenirs d’enfance pour la petite fille que j’étais, lorsque, pour Noël, mes parents m’y emmenaient voir les films de Walt Disney (Blanche neige, Cendrillon, La Belle et le Clochard par exemple) mais aussi, plus tard, Ben-Hur, la Chute de l’Empire Romain et tous les grands péplums et les superproductions…
De ma petite enfance des années 50, je revois en mémoire les tentures de velours rouge qui menaient au balcon, tout me paraissait gigantesque, presque impressionnant compte tenu du monde !
Comme beaucoup, j’ai vraiment regretté sa démolition; le bâtiment aurait dû être classé.
Merci pour ce site,
Cordialement.
Merci Evelyne pour ce souvenir « pédagogique », j’ avais entendu parler de ces séances scolaires mais jamais eu confirmation.
Comme quoi il y a toujours quelque chose à apprendre sur le Gaumont Palace !
Qui se souvient des séances « cinéma anglais » le jeudi matin au Gaumont Palace pour les lycéens et collégiens de Paris et de la Seine dans les années 50 et 60? Les films étaient en VO sous titrés français. il y avait une séance par mois.
Bien jolie évocation André, et pour ce qui est de la tristesse : bien dit !!!
Bonjour à nous les anciens!
J’ai eu la chance de voir « Salomon et la Reine de Saba » et j’ai rêvé oh lalalala.
J’étais Salomon à la conquête du monde qui était dans le métro, assis sur un strapontin en bois direction Belleville pour chercher ma Reine du Faubourg du Temple que j’ai trouvé, mais que de traversées du désert pour la trouver!
Le temps a passé, mais que de doux souvenirs.
Je voulais aussi dire ma tristesse de le voir disparaitre comme beaucoup d’autres éléments du même style qui feraient le rêve de beaucoup de notre jeunesse d’aujourd’hui.
Cordialement
Tout à fait d’accord, et cela me consterne !!!
Oui évidemment, lorsqu’on a des trophées tel le Gaumont-Palace (à l’image du Radio City Music hall de New York) nous, en France, on les détruit ! Ou bien on les vend … Il en a été de même pour notre pauvre paquebot le France!
La belle époque! Je me souviens dans les années 50 pour un grand film comme AMBRE. Le Gaumont Palace a été par sa démolition une forme de massacre de notre patrimoine! Cordialement.
De toute façon il fallait bien démonter cet écran qui avait considérablement souffert au fil des ans. Pensez , 4000 Bandes plastique perforées tendues pendant plus de 5 ans et , vu sa stucture et ses dimensions, sans nettoyage…
De plus la projection par un unique faisceau de film 70mm., quand les trois cabines ont été abandonnées, n’était plus satisfaisante sur une multitude de bandelettes. Le kino l’avait bien compris, son écran courbe (le meilleur de Paris) était alors d’une seule pièce de 24 m. de base, avant que Gaumont ne le réduise à 17 par manque de vrais films tournés en 70 mm. sphérique et devant la médiocrité sur de telles surfaces du 35 mm. gonflé, enfin, passé par le » blow up » comme on disait pour paraitre dans le coup !
Bonjour Michel Portier,
Il est exact que le Gaumont à gardé quelques temps après la fin du contrat Cinérama son écran courbe, mais il n’a alors plus été utilisé que sur 30 m. de base pour les copies 70 mm. projetées en sphérique au lieu des 38,60 m. d’origine. Celà était quand même très impressionnant , surtout en 1968 pour « 2001 » de Kubrick présenté y compris sur les affiches, mais il ne fut pas le seul, avec le logo Cinérama , alors qu’il n’a jamais fait l’objet ni d’un tournage , ni d’une projection avec ce procédé.
Comme vous le dites « Salomon et la Reine de Saba » fut le 1° film projeté en 1959 grâce à l’installation des projecteurs Philips DP 70 ( la Rolls des appareils), tout juste un an avant « Ben Hur ».
Finalement la charpente metallique supportant l’écran et le rideau pesant près de 15 tonnes fut démontée par l’entreprise spécialisée Millière et Pihier à une date non précisée vraissemblablement au cours de l’été 1969 en même temps que les ensembles de H.P. Altec Lansing VTD.
Il n’y eut pas en France d’exploitation du gonflage 70 sphérique de copies de « Tora tora tora », seuls les U.S.A. tentèrent l’expérience très brièvement , mais sans succès, et le film fut distribué dans le monde en Scope 35, son stéréo 4 pistes magnétiques, que ce soit dans sa version longue japonaise ou américaine un peu plus courte .
En toute sympathie.
Bonjour,
Je sais que le premier film projeté avec la technique de la prise de vue du Technirama en exploitation avec une copie 70 mm au Gaumont-Palace fut « Salomon et la Reine de Saba » (1959 de King Vidor).. Dès lors on appliquait le nom de Super Technirama 70 mm dans ce genre d’exploitation. Mais des incohérences persistèrent au sujet de cette technique de prises de vues à la lecture d’un générique d’un film tel que « Les 55 jours de Pékin » (1963) de Nicholas Ray : On peut y lire sur le magnifique générique de dessins peints : Filmé en Super Technirama 70. C’est l’exploitation en salle qui change. Le Technirama c’était finalement de la VistaVision avec anamorphose avec un négatif défilant dans la caméra dans le sens de l’horizontal au format du 24×36. À l’exploitation, un film comme « Les Vikings » (1958) de Richard Fleischer n’a connu qu’une exploitation en cinémascope avec le procédé dit du Technirama. Le dernier Technirama exploité en Super Technirama 70 fut le dessin animé de chez Walt Disney, « Taram et le chaudron magique ». Mais le film en France a été seulement exploité qu’en copies Scope 35mm. Pour revenir au Gaumont-Palace, j’ai vu pour la première fois « Les 55 jours de Pékin » lors d’une reprise à la fin des années 60 (certainement après la reprise de « Ben-Hur ». Nous étions déjà dans les années 68-69, et l’écran était toujours celui du Cinérama. Un film comme « 2001 : l’Odyssée de l’espace » au Gaumont-Palace en 1968 à sa sortie avait le logo Cinérama mais ce n’était que de la belle Super Panavision 70. Mais le film étant exploité dans une salle comme celle-ci possédant encore l’écran du Cinérama; du coup le logo Cinérama était présent… D’une manière identique d’ailleurs avec « Destination Zebra : Station polaire » (Ice Station Zebra – 1968) de John Sturges. Même exploité dans une salle équipée du 70 mm sur un écran plat (avoisinant le format du Scope dans la grandeur d’écran), certains films comme « Custer homme de l’Ouest » (1968) de Robert Siodmack tourné en Technirama pour le Super Technirama 70 mm a connu le logo Cinérama au cinéma « Le Miramar » à Montparnasse.
Cinématographiquement votre.
Oui Michel Portier, la période Cinérama dura 5 ans sous contrat de1962 à 1967. L’écran courbe ( angle de 120°) avait 38,60m. de base sur 14,25 de haut , donc tout de même un peu moins de 600 m2 – voir plus bas ma réponse du 7 janvier dernier à Bernard Mabille – Ben-Hur y fut projeté à partir du 7/10/1960 , bien avant l’installation du cinérama , sur l’écran plat de la scène au ratio 7Omm. c’est à dire 24m. de large sur 12,5 de haut, bien plus grand donc que le cinémascope ( la copie était un tirage 70mm. non anamorphosé) pour plus de détails consultez sur Wikipédia l’article : Ben Hur Film 1959.
C’est sur cette surface que le vit Charlton Heston lors de l’avant première .
Autre précision les 3 bandes du cinérama ne projetaient pas des images au ratio 1.37:1 comme vous l’écrivez mais avançant sur 6 perforations au lieu de 4 pour le film standard, elles étaient en effet plus hautes que larges.
Concernant enfin la reprise de Ben-Hur en 1968 vous avez raison , la copie exploitée était bien au format d’origine »M.G.M.Caméra 65 » c’est à dire 2.59:1 (le 70mm. anamorphosé avec toujours ses 6 pistes magnétiques).
Souhaitant vous avoir été de quelque utilité, je vous remercie de vous associer à tous ceux qui gardent fidèlement en mémoire le souvenir du plus grand cinéma d’Europe !
Bonjour à nouveau,
Au sujet de la surface de l’écran du Gaumont-Palace, il fut à son apogée à partir de 1963 (plus de 600 mètres carrés) avec donc l’arrivée de « La Conquête de l’Ouest » (How the West was Won – 1962-63) de Henry Hathaway, John Ford et George Marshall.
C’est à partir de ce film que l’écran courbe de type Cinérama fut installé dans cette salle énorme (sans parler de l’installation des cabines de projections séparées pour les parties gauche et droite de l’écran et le système de diffusion du son en 8 pistes et non pas six comme le 70 mm / D’ailleurs, contrairement aux copies 70 mm où les pistes sont à droite et à gauche de la pellicule, les 8 pistes magnétiques pour le Cinérama étaient présentes sur une quatrième pellicule 35 mm entièrement consacrée à ces 8 pistes / Imaginez lorsque l’un des trois projecteurs avait sa partie de copie qui cassait… il fallait resynchroniser les deux autres en enlevant la même image qui avait cassé ailleurs !).
. L’écran dit Cinérama y resta planté presque jusqu’à la fin du Gaumont-Palace. C’est avec l’exploitation de « Tora ! Tora! Tora! » de Richard Fleischer, Kinji Fukasaku et Toshio Masuda (film tourné en scope Panavision mais gonflé en 70 mm) que le Gaumont-Palace perdit à la fois son âme et son écran géant, À cette époque, j’avais vu le film au Kinopanorama, mais je retourna au Gaumont-Palace pour y découvrir la nouvelle version de Michel Strogoff d’après Jules Verne (« Michel Strogoff » – 1970 d’Eriprando Visconti avec John Phillip Law et Mimsy Farmer). Le film était présenté dans son format d’origine : le scope. Il faut reconnaître que la salle commençait à avoir un côté vétuste à cette époque-là. L’écran Cinérama cachait un peu la misère de la salle et de l’enlever fut une catastrophe ! Les tringles de l’ancien écran étaient encore visibles et le nouvel écran en cinémascope paraissait perdu dans l’immensité de la scène ; trop habitué à avoir eu l’écran majestueux du Cinérama.
La raison pour laquelle l’écran Cinérama fut retiré est simple : on voulu renouer avec les spectacles sur scène que le Gaumont-Palace avait connu dans son passé. On recruta notamment le chanteur Antoine en danseur de corde… Au premier balcon, on installa un restaurant pour convives-spectateurs (uniquement en soirée), Cette expérience acheva le Gaumont-Palace. En 1973, c’en était donc fini et parmi les derniers films projetés il y eut un film avec les Charlots et Francis Blanche : « La Grande java » (1971) de Philippe Clair. On était loin des films prestigieux que la salle avait exploité.
Je précise que tous les films projetés en copies 70 mm sur l’écran Cinérama de 1963-64 à 1969-1970 ne couvraient pas tout l’écran. Pour cause, la totalité de l’écran Cinérama était destiné que pour les projections en Cinérama avec trois projecteurs 35 mm (format standard 1.37 / trois images « carrées » l’une à côté de l’autre formant une image plus large à la projection que le scope et le 70 mm / sauf au sujet de ce dernier format qui a connu de l’anamorphose avec notamment « Ben-Hur » (1959) – Procédé « Camera 65 » – ou le futur Ultra-Panavision 70 avec notamment le premier film « Un monde fou, fou, fou, fou » (1963).
Mais en vous écrivant tout ça, le doute s’installe en moi sur le moment au sujet de la date pour laquelle l’écran Cinérama incurvé aurait été installé au Gaumont-Palace. Mais non j’en suis sûr, lorsque le film « Ben-Hur » fut projeté pour la première fois dans cette salle, l’écran Cinérama n’était pas encore installé mais aurait été très adéquat. « Ben-Hur » fut projeté à plat lors de sa première exploitation et projeté d’une manière plus majestueuse lors de sa grande reprise en 1968 au Gaumont-Palace ; époque où je l’ai vu pour la première fois.
À bientôt.
Ce qu’écrit Michel Portier est passionnant ; J’avais moi aussi remarqué que Truffaut avait à plusieurs reprises tourné autour du « mastodonte », et voici qu’il m’apprend que celui-ci est enterré derrière ce qui serait l’ancienne scène , là où un panneau indiquait fermement « Entrée Interdite à toute personne étrangère au service de la Scène « .
Une star américaine a même été impressionnée par une projection de son plus grand rôle qu’il voyait pour la première fois transposé en français dans cette salle tant regrettée .
Le 7/10/1960 avait lieu la première française de BEN HUR , et Charlton Heston écrivit à cette occasion une lettre de félicitation à Jean-Claude Michel (qui le double dans la V.F.), en voici un extrait : »j’ai toujours été opposé aux versions doublées des films , pourtant ce que j’ai vu hier soir au Gaumont Palace m’a pleinement satisfait [..] Je souhaite vous en exprimer toute ma reconnaissance. Très sincèrement . C.Heston . »
Bien sûr ce n’est pas le plus grand cinéma d’Europe qui est directement en cause, mais le travail de Jean-Claude. Cependant c’est dans ce lieu exceptionnel que le grand acteur a ressenti pour la première fois l’émotion de s’entendre bien doublé, et a reconnu qu’il pouvait revenir sur sa position très tranchée . Ainsi s’est-il souvenu au long de sa carrière de l’immense salle crée par Léon Gaumont en 1911 !
J’ai connu le Gaumont-Palace au milieu des années 60. Les deux premiers films vus dans cette salle gigantesque furent des films en cinémascope : « Les Premiers hommes dans la Lune » et « Les Daleks envahissent la Terre », deux longs-métrages de science-fiction anglais qui n’ont jamais été des merveilles. Le format du 70mm ce fut pour moi en 1968 avec un chef-d’œuvre de la science-fiction : « 2001 : l’Odyssée de l’espace » (logo Cinérama mais film tourné en Super Panavision 70 et projeté comme tel). Mais il y avait également des films tournés en cinémascope avec le procédé Panavision (ratio 2.35) gonglés en copies 70mm (ratio 2.20) et grâce à cette exploitation dans ce format : les fameuses six pistes magnétiques. Furent présentés ainsi « Goodbye Mister Chips », « Les Souliers de Saint-Pierre », etc
Mais j’ai vu également en véritable 70mm des films tels que « Destination Zebra : station polaire » et « Hello Dolly ! « . Il y eut également la reprise furtive du film de John Ford « Les Cheyennes » (1964) tourné en Super Panavision 70. Détail amusant : on peut voir la façade du cinéma avec cette reprise dans une scène d’un film (d’un amoureux du Gaumont-Palace, François Truffaut en l’occurrence) avec « Domicile conjugal » (1970). François Truffaut est décédé en 1984. Il repose au cimetière de Montmartre. Sa tombe est finalement située en gros face à ce qui aurait pu être encore le dos du Gaumont-Palace s’il n’avait pas été démoli. Pour son premier long-métrage « Les 400 coups » (1959), une scène nocturne permet d’y voir le jeune Antoine Doinel (Jean-Pierre Léaud) avec ses parents sortir d’une séance de cinéma au Gaumont-Palace. En 1962, avec le film à sketches « L’Amour à 20 ans », François Truffaut signe « Antoine et Colette ». On y voit un jeune homme, Antoine Doinel, ouvrir les volets d’une petite chambre à l’étage d’un immeuble où la façade est fort étriquée (toujours visible de nos jours). Par un plan extérieur vu de la chambre, on y devine le « Gaumont-Palace » situé sur la gauche (en fait, face à cet immeuble, le cinéma était à droite). Pour terminer, dans « L’Homme qui aimait les femmes » (1976-77) une scène se déroule dans un hall d’hôtel parisien entre Charles Denner et Leslie Caron. Avant de se quitter, le héros principal du film (travaillant à Montpellier) dit à son ancienne connaissance : « … vous avez vu ce qu’ils ont fait de la place Clichy… ». Dernier petit détail : un café assez grand – situé un peu avant l’immeuble à la façade étriquée – se nomme le « Palace », mais à l’intérieur, plus rien ne rappelle les origines de son nom (à une époque il y avait notamment des photographies de feu le Gaumont-Palace) . Sur le Net, j’ai vu qu’à présent il se nommait le « Palace Café ». Mais j’oubliais de vous parler d’un film délicieux : « La Fête à Henriette » (1952) de Julien Duvivier, avec Dany Robin et Michel Roux. Dans une scène du film, on y voit le « méchant », interprété par Michel Auclair, courir à l’intérieur de la salle et même sur le toit. La salle à cette époque ne connaissait pas encore l’écran du CinémaScope et encore moins celui du Cinérama (arrivé tardivement pour le Gaumont-Palace en 1963 – je crois – pour prendre la suite de l’exclusivité de l’Empire-Cinérama au sujet du film « La Conquête de l’Ouest », – on aperçoit la façade de la salle avec ce film dans un moyen-métrage de Jean Eustache, « Les Mauvaises fréquentations – 1963 justement). SI mes souvenirs sont bons, C’est dans une scène où les deux acteurs principaux sont dans un café. Sur la gauche à l’intérieur de ce café, on y devine le bas du Gaumont-Palace avec son entrée. À vérifier si ce café était situé au rez-de-chaussée de l’immeuble à la façade étriquée, car je me souviens dans « Les Mauvaises fréquentations » que les vitres du café avait plusieurs angles (dont un angle vers le cinéma).
Cinématographiquement votre.
Michel Macygan,
Contrarié moi aussi par » l’assassinat » du Gaumont-Palace de la place Clichy , je suis encore plus en colère des fermetures programmées par Gaumont du Kinopanorama et du Grand Ecran Italie , qui étaient eux des lieux uniques , magnifiques et à la pointe de la technique .
Ne soyez pas naïf car si cette société n’est pas une entreprise philanthropique il faut lui reconnaitre de réelles qualités dans la production française et l’exploitation tentaculaire de son réseau de salles .
Monsieur MABILLE,
Quel plaisir de lire votre commentaire, mais OUI, qui sont ces fils gens qui ont signés et exécutés la démolition de ce monument? On voudrait des noms, mais ils se cachent. Ont-ils honte ? Je ne crois pas, ils se sont bien remplis les poches…
Cher Monsieur Mabille ,
A l’origine l’écran Cinérama du Gaumont-Palace était bien en 1962 un des plus grands du monde . Jugez plutôt selon le dossier de son installateur Ets Millère et Pihier : « d’un poids de 15 t. son développement en arc de cercle dans un angle de 120° était de 40 m. avec 32 m. de corde pour une hauteur de 14,25 m. »
Comme tous les écrans de la firme il était constitué de bandes plastiques perforées (ici près de 4000) tendues verticalement et orientées pour renvoyer la lumière vers le public. Plus tard, quand les 3 cabines furent abandonnées au profit du seul format 70mm. sa base sera réduite à 30 m. L’Empire et le Kino ne permettaient pas de telles dimensions. Pour d’autres détails voir sur ce même site https://salles-cinema.com/actualites/j-ai-connu-le-gaumont-palace le récit qui lui est consacré, ainsi que l’article de Wikipédia : Gaumont-Palace Paris place Clichy.
En toute sympathie.
Quel plaisir que celui de revoir les photos de cette salle collossale si ignomineusement abattue dans les années 70…!!! Je dis toujours que devant de pareils sacrilèges il faudrait systématiquement publier à la face de la nation les noms de ceux qui ont osé signer et de ceux qui ont osé exécuter la comdamnation de tels monuments pour de sordides spéculations mobilières !!! (ceci est également valable pour d’autres établissements parisiens tous démolis durant les années 70, période qui fut de loin la plus dévastatrice pour l’architecture parisienne et française d’une façon générale !).
Toutefois je me permets de revenir sur la surface de l’écran de ce GAUMONT PALACE: Je m’y étais rendu dans les années 60 avec une amie pour y voir un film en CINERAMA et la direction annonçait fièrement que son écran était le plus grand du monde avec 670 M2 !!! (Il est évident que je ne suis pas monté sur scène pour vérifier ! ). 670 m2… Est-ce vrai ?!! A rappeler aussi qu’il y avait à Paris une autre salle équipée du dispositif CINERAMA: L’ EMPIRE sur l’avenue de Wagram. Une autre salle également disposait du procédé identique MAIS façon soviétique : Le KINOPANORAMA à la Motte Picquet-Grenelle…
Selon les archives du Musée Gaumont concernant la surface de l’écran , je cite :
-1931 , 200 mètres carrés .
-1954 , 312 mètres carrés .
La surface de l’écran de 1931 est fausse , il semble qu’il y ait confusion avec l’écran courbe de Cinérama (1962 à 1967) . Conf. Wikipédia : Gaumont Palace place Clichy .
Cordialement .