Adresse: 57, rue de Babylone (7ème arrondissement)
Nombre de salles: 2
Création: 1931
La Pagode, unique salle de cinéma en activité du 7ème arrondissement parisien, est certainement le cinéma le plus original de la capitale jusqu’à ce qu’il ferme en novembre 2015. Une réouverture du cinéma est envisagée par son nouveau propriétaire Cohen Media Group.
Ce cinéma indépendant de deux salles d’une capacité de 212 et 180 fauteuils faisait partie du réseau Étoile Cinéma, comme le Balzac et le Saint-Germain-des-Prés.
La luxuriante végétation cache un cinéma insolite hébergé dans une véritable pagode construite en 1895, où la mode du tout-Paris était celle de l’exotisme et des chinoiseries. Importée pièce par pièce depuis le Japon puis rassemblée dans la rue de Babylone, cette curiosité fut le cadeau du directeur du Bon Marché à son épouse.
Le cinéma ouvre le 9 mars 1931 avec la projection du film « Le Prix d’un baiser – One Mad Kiss », une production musicale venue d’outre-Atlantique et réalisée en 1930 par Marcel Silver et James Tinling avec José Mojica, Mona Maris et Antonio Moreno. Une seconde salle en sous-sol est construite dans les années 1970. Un temps programmé par Gaumont, le cinéma avait déjà été menacé de fermeture en raison d’importants travaux à effectuer.
Les spectateurs, amoureux du Septième art et du patrimoine, attendent impatiemment la réouverture de leur joyau cinématographique qui sera doté, grâce au producteur Charles Cohen, de quatre salles d’une capacité totale de près de 450 fauteuils.
[…] David Henochsberg de la société Etoile Cinémas, qui l’a annoncé via un communiqué: le cinéma La Pagode ferme ses portes le 11 novembre 2015. C’est la consternation dans la communauté des […]
Personne ne semble être étonné du fait que la mythique Pagode reste dans un sale état, en deuil sous son filet de protection… et ça depuis des décennies!!.. Jouxtant des bâtiments historiques réquisitionnés par les services de l’Etat (Région Ile-de-France) dont les réfections permanentes, inutiles, couteuses et souvent défigurantes ne font que se succéder… Quels drôles de parisiens… Indifférents et malgré tout si fiers voire dédaigneux quand on leur fait remarquer ce genre d’anachronisme !!
Qui pourrait se mobiliser pour ce bâtiment, commandité par un milliardaire pour son épouse? Pas Monsieur Bergé, dont l’amant habitait pourtant à quelques pas de là… et pas notre République dont pourtant les employés zélés longent le bâtiment tous les jours !! Pas assez symbolique. Nul chinois ou japonais massacré, juste un gage d’amour peut-être à une épouse.
J’ai eu le plaisir de travailler dans ce cinéma de deux superbes salles, en tant que projectionniste pour la société UGC.