Adresse: 57, rue de Babylone (7ème arrondissement)
Nombre de salles: 2
Création: 1931

L’emblématique cinéma du 7e arrondissement rouvrira courant 2025.

Grâce à son acquisition par le producteur et entrepreneur américain Charles S. Cohen, La Pagode, fermée en novembre 2015, renaît dans son écrin historique avec l’ajout de deux salles supplémentaires, soit un total de quatre salles.

S’il faisait partie dans ses dernières années d’exploitation du réseau de salles de Jean Henochsberg et sa famille (Étoile Cinéma) – à l’instar du Balzac et du Saint-Germain-des-Prés -, le cinéma de la rue de Babylone a surtout bénéficié de l’impulsion dès les années 1950 de sa gérante, Yvonne Décaris. Cette exploitante méconnue du grand public, propriétaire du Mac-Mahon, a véritablement placé La Pagode dans la voie de l’Art et Essai.

Revenons aux origines de ce bâtiment atypique: au début des années 1890, l’architecte Alexandre Marcel importe du Japon une authentique pagode qu’il remonte pièces par pièces dans les jardins d’un hôtel particulier du 57 de la rue de Babylone. Ce projet fou est en fait une commande de François-Emile Morin, directeur du Bon Marché, pour son épouse amatrice d’exotisme et de japonisme. Inaugurée en octobre 1896, la Pagode sert de salle de réception.

C’est le 9 mars 1931 que la salle, alors propriété de l’Ambassade de Chine, devient un cinéma. La projection inaugurale de La Pagode affiche Le Prix d’un baiser (One Mad Kiss), une production musicale américaine réalisée en 1930 par Marcel Silver et James Tinling avec José Mojica, Mona Maris et Antonio Moreno. Une seconde salle en sous-sol est construite dans les années 1970.

Un temps programmé par NEF-Diffusion (Vincent et Louis Malle) puis Gaumont, le cinéma avait subit plusieurs menaces de fermeture en raison d’importants travaux à effectuer.

Les spectateurs, amoureux du 7e Art et du patrimoine attendent impatiemment la réouverture de ce joyau cinématographique qui sera doté d’une capacité totale de près de 450 fauteuils.