Adresse: 9 rue Buffault à Paris (IXè arrondissement)
Nombre de salles: 2
Le 27 mars 1931, dans une rue située à quelques pas de la rue Lafayette ouvre un nouveau cinéma de quartier, le Lafayette. La société Colimiès et Compagnie exploite la salle de 550 fauteuils qui est alors dirigée par M. Reiss. La programmation, populaire, propose des films en sortie générale, c’est-à-dire après une exclusivité donnée dans une salle de prestige des Grands boulevards ou des Champs-Elysées. Pour inaugurer le nouveau cinéma, Nord 70° 22’ de René Ginet et Maison de danses, un film « parlé » de Maurice Tourneur avec Gaby Morlay et Charles Vanel, sont à l’affiche.
Ci-dessus: Le Lafayette la semaine du 1er mai 1931 avec à l’affiche Méphisto et Désemparé (Derelict) de Rowland V. Lee avec George Bancroft.
La programmation inclut un grand nombre de productions issues des studios Pathé-Natan et, chaque semaine, diffuse les actualités Pathé-Journal. Parmi les films projetés, citons Les Misérables, film en trois époques de Raymond Bernard avec le grand Harry Baur les semaines du 30 mars, 6 et 13 avril 1934, Les Trois lanciers du Bengale d’Henry Hathaway avec Gary Cooper le 19 avril 1935, Mayerling d’Anatole Litvak avec Danielle Darrieux et Charles Boyer le 27 mars 1936 ou encore La Femme du boulanger de Marcel Pagnol avec Raimu le 19 avril 1939.
Le Lafayette, une salle de quartier.
Le 14 juin 1940, les Allemands rentrent dans Paris. Le Lafayette affiche l’excellent polar Pièges de Robert Siodmak avec Maurice Chevalier, Erich von Stroheim et Pierre Renoir. Le cinéma reste en activité durant l’Occupation et garde jusqu’au milieu des années 1960 sa vocation de salle de quartier. Intégrée dans les combinaisons de sortie générale des films, les entrées du Lafayette chutent de manière importante dès les années 1960, comme la plupart des cinémas excentrés. Le cinéma est mis en vente.
En 1966, un duo d’exploitants – qui marquera le cinéma indépendant parisien dans les décennies suivantes – entre en scène en rachetant le Lafayette. Jean-Max Causse et Jean-Marie Rodon laisseront une empreinte majeure dans la diffusion du cinéma de répertoire et « formeront » un grand nombre de cinéphiles.
Les deux compères reviennent, dix ans après la reprise de l’établissement, dans les colonnes du Film français du 31 décembre 1976 sur la genèse de l’Action Lafayette : « Tout a commencé, il y a plus de 10 ans, par notre rencontre dans la compagnie d’assurance où nous étions tout deux employés et où nous nous ennuyions copieusement. Un amour commun pour le cinéma nous a poussés à chercher une activité, non pas plus lucrative, mais qui nous passionne davantage. A l’époque le La Fayette était en faillite, ce qui nous a permis de reprendre la salle assez facilement, grâce à des prêts. Et nous nous sommes lancés naïvement dans l’aventure, en espérant que les gens veulent bien nous suivre. Nous avions tout de même une idée précise de ce que nous voulions : depuis que le Mac-Mahon avait changé d’optique, il n’y avait plus de salle de « répertoire américain », il y avait donc un créneau ; et il y avait surtout l’envie de nous faire plaisir, en souhaitant que cela fasse plaisir à d’autres, en programmant des films que nous avions envie de voir. En ce temps là, il était assez facile d’avoir les films que nous souhaitions, il y avait un stock énorme: ceux de Universal et de la M.G.M. sur lequel nous pouvions compter et l’accès au film était plus simple : ils étaient disponibles sans conditions extraordinaires, sans blocage de la part des distributeurs. Le public a suivi très vite dans la mesure où nous lui avons donné des gages de sérieux et fait appel à une certaine participation de sa part : débats, choix de films, etc. L’Action Lafayette était une salle de répertoire où nous passions des rétrospectives et nous sommes restés fidèles à notre formule qui est, à l’exemple d’Henri Langlois, de présenter toute l’œuvre disponible d’un auteur, même les films mineurs qui pris dans le contexte de l’étude d’une œuvre deviennent passionnants ».
L’inauguration du Studio Action par Jean-Max Causse et Jean-Marie Rodon.
C’est le 9 décembre 1966 que le Studio Action – le premier nom de la salle reprise avant que le réseau des cinémas Action ne s’étende – ouvre ses portes. Le premier film proposé, en version originale comme il se doit, est Un Homme est passé de John Sturges avec Spencer Tracy. Suit le 14 décembre 1966 La Main gauche du seigneur d’Edward Dmytrick avec Humphrey Bogart puis, le 28 décembre, Duel au soleil de King Vidor. Le Studio Action propose rapidement un film différent chaque jour qui met à l’honneur un auteur ou d’un acteur. En février 1968, le Studio Action devient le siège du comité de soutien à Henri Langlois, un des fondateurs de la Cinémathèque française, que le ministre de la Cuture André Malraux souhaite limoger.
Ci-dessus: cabine de projection du cinéma.
Cinq ans après l’ouverture de leur cinéma, Jean-Max Causse et Jean-Marie Rodon dressent à Max Tessier dans la revue Ecran 72 un bilan de leur activité : « le répertoire américain avait bénéficié de l’œuvre de Cheray au Studio-Parnasse et au Studio-Bertrand, qui était presque terminée lorsque nous avons commencé la nôtre, tout comme celle du Mac-Mahon, dont la grande époque était finie. On a donc pu récupérer une partie du public de ces salles, alors qu’il commençait à disparaître à cause de leur chute. Il a fallu remonter le courant en proposant au début des œuvres des auteurs les plus « faciles ». Mais, rapidement, nous avons misé sur des auteurs moins populaires, comme Douglas Sirk, au bout de six mois, en attirant alors le public de la Cinémathèque (…) Au départ, la salle n’était pas chère, mais elle était aussi en ruines, et tout était à refaire, du décor à la cabine de projection, en passant par le chauffage. Nous avons emprunté de l’argent et racheté le fond, ce qui était une gageure. Maintenant que nous avons repris le République, nous avons abandonné nos métiers respectifs ».
Ci-dessus: le musical Summerstock (1950) de Charles Walters réédité le 27 octobre 1971.
Les deux exploitants évoquent ensuite ce qui a motivé la reprise du cinéma Le République : « On a commencé par prendre les films du catalogue, mais comme on nous demandait de plus en plus des films hors catalogue, on s’est décidé à faire des rééditions à nos frais ». Les deux hommes créent plus tard la société de distribution Théâtre du Temple – aujourd’hui reprise par Serge Bromberg – pour diffuser le patrimoine hollywoodien. Ils enchaînent sur l’ouverture prochaine du « mini » Action Lafayette : « L’ouverture s’inscrira dans la logique des deux autres salles (le Lafayette et le République) : avec ses 50 places, elle conviendra très bien aux films du jeune cinéma que nous prévoyons. En principe, ce sera le cinéma américain dit « parallèle » y compris l’underground, du moins au début. Cela pose d’ailleurs des problèmes énormes, car ce sont des films produits hors du systèmes, qui doivent entrer dans un système ».
Le 1er novembre 1972 ouvre ainsi la seconde salle du Studio Lafayette dans le volume de la salle existante dont une partie, mal située, est utilisée pour ce second écran. Cette petite salle de 50 fauteuils, la plus petite salle Art & Essai de la capitale, est consacrée en janvier 1973 au jeune cinéma américain. La revue Le Film français commente cette ouverture « la décoration très sobre a été assurée par Jean-Claude Pourtier. L’image est transmise depuis la cabine par un périscope de projection de haute précision dont la construction (assurée par la société Riva) a duré plus d’un an. La projection comporte deux appareils l’un pour le 35 mm (Base solo Iskra) et l’autre pour le 16 mm (Horston) »
Le programme d’inauguration est la réédition en copie neuve de Rio Bravo d’Howard Hawks, présenté pour la première fois par la Warner Bros. en version intégrale. Jean-Marie Rodon et Jean-Max Causse annoncent également la ressortie de huit grands classiques muets de Griffith.
Des films inédits en France comme The Clock de Vincente Minnelli ou bien Le Grand attentat d’Antony Mann sortent dans la salle 2 de l’Action Lafayette. Cette salle programme également des films indépendants comme Punishment park de Peter Watkins à partir du 1er novembre 1973 ou Alambrista! de Robert Milton Young le 18 octobre 1978 conjointement avec le Christine et Les Ecoles. Le film documentaire de Barbara Kopple Harlan County, U.S.A. est quant à lui projeté dans la grande salle dès le 28 septembre 1977.
Ci-dessus: réédition en 1972 de Chantons sous la pluie (1952) de Stanley Donen et Gene Kelly.
Ci-dessus: réédition de L’Appât (1953) d’Anthony Mann à l’Action Lafayette 2.
Ci-dessus: réédition de The Clock (1945) de Vincente Minnelli le 6 décembre 1973.
Ci-dessus: réédition de Le Grand Attentat (1951) d’Anthony Mann le 13 février 1974.
Le cinéma américain à l’honneur.
Pour un grand nombre de cinéphiles, l’Action Lafayette est avant tout la salle qui lance le cycle L’Histoire de l’Ouest par le western proposé durant l’été, un prolongement du Western story proposé des années plus tôt au cinéma Napoléon avenue de la Grande-Armée. Ce cycle annuel rencontre un grand succès et donne l’occasion de revoir des films peu projetés dans les salles.
Le journaliste Max Tessier questionne dans la revue Ecran 72 Jean-Max Causse et Jean-Marie Rodon sur une éventuelle saturation de la programmation car les mêmes films reviennent régulièrement : « On a passé pratiquement plus de 600 films, ce qui représente environ 80% du portefeuille américain en France (…) donc la clientèle du début disparaît et se renouvelle. Il y a aussi une tendance « anti-américaine » qui se joue pour le cinéma et la formation du public reste à faire, les ciné-clubs ayant un peu faibli sur ce plan ». Ce qui attire également le public, c’est la modicité du prix des places et la documentation gratuite fournie par la salle. Les exploitants disent « se considérer comme des épiciers, mais il y a des épiceries fines et des épiceries en gros » !
Ci-dessus: le cinéma Action Lafayette en 1970 avec à l’affiche L’Histoire de l’Ouest vue par le western.
Alors que certains auteurs comme Alfred Hitchcock ou John Huston font le plein à l’Action Lafayette, les deux exploitants tentent la promotion de cinéastes moins renommés comme Gordon Douglas, Richard Fleischer ou Martin Ritt. D’ailleurs, en programmant de nombreuses fois The Molly Maguires réalisé par ce dernier – un film ayant connu un échec cinglant lors de sa sortie en France – le public le consacre enfin.
Sont initiés également des cycles intitulés Seconde chance où sont programmés des films n’ayant pas rencontré leur public lors de leur sortie. On peut y découvrir Détective privé (1966) de Jack Smight avec Paul Newman, le western Will Penny, le solitaire (1968) de Tom Gries avec Charlton Heston, Joan Hackett et Donald Pleasence, Ligne rouge 7000 (1965) de Howard Hawks, Rachel, Rachel (1968) de Paul Newman avec Joanne Woodward, Les Ambitieux (1964) d’Edward Dmytryk avec Carroll Baker et George Peppard, Les Gens de la pluie (1969) de Francis Ford Coppola avec James Caan et Shirley Knight, Le Cœur est un chasseur solitaire (1968) de Robert Ellis Miller d’après Carson McCullers, également auteur de Reflets dans un œil adapté par John Huston en 1967 et qui sera programmé plus tard au Lafayette et pour la première fois en France dans la copie dorée voulue par le réalisateur.
La réputation du cinéma de Jean-Max Causse et Jean-Marie Rodon tient également à la venue régulière de cinéastes et d’acteurs américains et de leurs échanges avec le public parisien à l’instar de John Frankenheimer, Jacques Tourneur, Robert Ryan, Sterling Hayden ou Liza Minnelli.
Au fil des ans, le circuit Action s’étoffe en ouvrant de nouveaux établissements dans la capitale : le Studio Christine à la fin de l’année 1973 (un cinéma ouvert par la famille Villeneuve), Les Grands Augustins en 1980 – qui devient le Nickel-Odéon puis l’Action Christine bis – et enfin le Studio Jean Cocteau en 1982, connu aujourd’hui sous l’enseigne Grand Action. Le duo d’exploitants est choisi par Jacques Giangrande pour la programmation de l’Action Ecoles.
En 1980, à l’occasion des fêtes de fin d’année, l’Action Lafayette présente comme chaque année une grande rétrospective de comédies musicales américaines. Cette année-là, parmi les 40 films présentés, un hommage particulier est rendu au grand Fred Astaire avec, entre autres, la diffusion de Papa longues jambes (1955) de Jean Negulesco, En suivant la flotte (1936), Top Hat (1935), La Joyeuse Divorcée (1934) tous trois réalisés par Mark Sandrich, Swing Time (1936) et Une demoiselle en détresse (1937) de George Stevens et enfin Yolanda et le voleur (1945) et Ziegfeld Follies (1945) de Vincente Minnelli.
Le succès des rééditions de films de répertoire dans les cinémas spécialisés entraîne des sorties plus larges de films classiques dans les salles des grands circuits. Un conflit intervient alors que la société Gaumont, qui programme dans le Quartier latin le cinéma Cluny-Palace, propose un festival de comédies musicales pour les fêtes de fin d’années alors que l’Action Lafayette sélectionna préalablement les mêmes titres. Alors que l »Action Lafayette réédite La Femme à abattre (1951) de Raoul Walsh et Bretaigne Windust et programme un festival Humphrey Bogart, Gaumont contacte au même moment les distributeurs Les Artistes Associés et Les Grands Films Classiques pour proposer un cycle similaire.
Dans la revue corporatiste Le Film français du 20 mars 1981, Jean-Max Causse et Jean-Marie Rodon publient une lettre ouverte à Gaumont : « Nous nous interrogeons sur vos intentions. S’il s’agit de gros sous, disons tout de suite que, si les Studios Actions marchent relativement bien, merci, le profit qui s’en dégage ne saurait en aucun cas, intéresser une multinationale comme la vôtre (…) S’il s’agit de réduire les indépendants au silence, on se demande quel pourrait être l’intérêt pour vous d’une telle machination. Nous ne sommes guère gênants économiquement (un tout petit pourcentage d’entrées). Par contre notre action en faveur du cinéma auprès d’une « intelligenzia » profite à tous ; nous sommes à la fois une école de spectateurs et une laboratoire de recherche gratuit pour les circuits (…) Mais restons sérieux : il nous semble qu’une société comme la vôtre a autre chose à faire que de s’abaisser à piétiner nos modestes plates-bandes (…) Sans aucune rancune … et vive le cinéma ! »
L’année 1982 est un excellent cru pour les salles du réseau Action. Mais une chute de la fréquentation intervient en 1983. Jean-Max Causse et Jean-Marie Rodon analysent ce phénomène dans les colonnes du Film français du 30 septembre 1983. Parmi les facteurs expliquant ce fléchissement, les mauvais résultats de l’Action Lafayette sont pointés : « Une optique trop « circuit » des salles : sortie du même film sur plusieurs écrans Action, c’est-à-dire un partage de clients. Conséquence, le public va à la salle la mieux placée, au détriment de l’Action Lafayette ». La programmation de la salle 1 du Lafayette est désormais consacrée à La mémoire du cinéma américain, la salle retrouvant ainsi sa vocation première avec « un système de répartition par genre et par jour avec changement de film quotidien ». Le mercredi est consacré aux westerns ou aux films d’aventures, le jeudi aux comédies musicales, le vendredi à l’épouvante et à la science-fiction, le samedi au polar, le dimanche aux films grand public, aux péplums et aux grands classiques, le lundi aux rétrospectives autour d’un auteur ou d’un acteur et enfin le mardi aux films rares et aux secondes chances. Les programmes sont édités tous les mois avec l’ensemble des films. La seconde salle de l’Action Lafayette est consacrée aux films interprétés par Humphrey Bogart, à l’instar de l’Action-Ecoles qui met en avant les films avec les Marx Brothers.
Ci-dessus : la ressortie en mai 1984 de L’Homme qui en savait trop d’Alfred Hitchcock.
Les années 1980 sont cruelles pour le duo d’exploitant qui dénonce dans Le Film français du 18 novembre 1983 « la voracité des circuits ». Ils en appellent ainsi au ministre Jack Lang et réclament un « droit de suite » leur permettant de programmer les auteurs qu’ils ont découverts, soutenus et qui sont devenus des auteurs reconnus : « Nous sommes le laboratoire de la profession, les découvreurs, la mémoire du cinéma. Nous prenons toujours des risques, les distributeurs et les circuits bénéficient toujours de cette politique. Est-il normal que la production de Fassbinder dont les premiers films ont été « promotionnés » par les indépendants, soit ensuite présentée en circuit à l’exclusion des découvreurs ? Serait-il juste, après le travail effectué par les Studios Action à propos de l’œuvre d’Hitchcock, tant auprès des spectateurs que des critiques que nous ne soyons pas associés, au moins sur une salle, à la sortie du « Lot Hitchcock » ? En effet, cette année-là, le distributeur CIC ressort dans les circuits une série de cinq films invisibles depuis des années du maître du suspense : Fenêtre sur cour (1954), L’Homme qui en savait trop (1956), Sueurs froides (1958), Mais qui a tué Harry ? (1955) et La Corde (1948). Ces rééditions, qui rencontrent un grand succès, sont finalement visibles au Lafayette, intégré dans l’importante combinaison de salles pour la ressortie de Fenêtre sur cour le 15 février 1984 puis des titres suivants.
L’Action Lafayette est repris par Simon Simsi le 31 mai 1984. En accord avec le circuit Action, l’enseigne est conservée et, durant les six premiers mois, Jean-Max Causse et Jean-Marie Rodon restent aux manettes de la programmation. Le 6 septembre 1985, Le Film français évoque les difficultés d’exploitation du cinéma avec une perte de 100.000 francs enregistrée au cours du premier trimestre. Simon Simsi soutient « qu’il tient beaucoup aux deux salles de l’Action Lafayette, bien connues de tous les cinéphiles, mais ne peut se permettre de le faire vivre au détriment de ses salles de la rue Champollion ». Il évoque déjà une possible fermeture et la vente du cinéma.
Ci-dessus : Le Ciel peut attendre d’Ernst Lubitsch en reprise aux cinémas Champo et Action Lafayette en janvier 1986.
Ci-dessus : Cette Sacrée vérité de Leo Mac Carey en reprise aux cinémas Reflet Balzac, Reflet Médicis et Reflet Lafayette en février 1986.
La fermeture définitive est annoncée pour le 16 juillet 1986, après une dernière projection du chef d’œuvre de Carol Reed Le Troisième Homme (1949) ainsi que des séances du film de Robert Aldrich Pas d’orchidées pour miss Blandish (1971). Les deux films enregistrent pour cette dernière semaine respectivement 490 et 484 spectateurs.
En 2004, au moment où les deux exploitants se séparent, Elise Girard, alors attachée de presse des cinémas Action, réalise un documentaire sur le duo d’exploitants intitulé Seuls sont les indomptés (ou l’aventure des cinémas Action), un titre en clin d’œil au film réalisé par David Miller et incarné par Kirk Douglas pour les studios Universal.
Jean-Marie Rodon disparaît le 11 mars 2016. Jean-Max Causse poursuit aujourd’hui avec son fils François Causse l’exploitation du cinéma La Filmothèque du Quartier Latin. L’ouvrage de Dominique Loeillet Jean-Max Causse: Cinéphile en Action disponible à la caisse de la Filmothèque revient sur l’aventure de cette figure du Quartier latin.
Texte: Thierry Béné
Documents: Le Film français, Ecran 72, France-Soir, Pariscope et Collection ALICC (Agence de Liaison Inter-Collectionneurs du Cinéma).
Les salles du réseau des cinémas Action en 1983 :
- Action Lafayette 1 – 9 rue Buffault 9è
145 places
Equipement : 70 mm, 35 mm, Stéréo 4 P, 16 mm
Propriétaire : Studio Action - Action Lafayette 2 – 9 rue Buffault 9è
45 places
Equipement : 35 mm
Propriétaire : Studio Action - Action Christine 1 – 4 rue Christine 6è
200 places
Equipement : 70 mm, 35 mm, Stéréo 4 P, 16 mm
Propriétaire : Studio Action - Action Christine 2 – 4 rue Christine 6è
100 places
Equipement : 35 mm, 16 mm
Propriétaire : Studio Action - Nickel Odéon – 10 rue des Grands-Augustins 6è
230 places
Equipement : 35 mm, Stéréo 4 P, 16 mm
Propriétaire : Studio Action - Action Ecoles: 23 rue des Ecoles 5è
120 places
Equipement : 35 mm, 16 mm
Propriétaire : Jacques Giangrande - Nickel Ecoles – 23 rue des Ecoles 5è
100 places
Equipement : 35 mm, 16 mm
Propriétaire : Jacques Giangrande - Mac-Mahon – 5 avenue Mac-Mahon 17è
230 places
Equipement : 35 mm
Propriétaire : Yvonne Decaris et Micheline Daguinot - L’Action République est complètement autonome. Responsable : Paolo Branco.
Que de bons classique du cinéma américain des années 1930 à 1960 vus dans cette salle dans les années 70 !
Le cycle estival « L’histoire de l’Ouest vue par le western » a permis de découvrir plein de bons westerns et a démontré que le western américain , ce n’était pas que John Ford !
Merci à toutes les salles du circuit Action de m’avoir permis de voir plein de classiques du cinéma américain !